Kiara : Il dit Amin,je dis Amen

chapitre 19

On s'est fait un câlin, et il a commencé à me parler de sa vie en prison. Il était à fond, mdrr.

Ça allait bien jusqu'à ce qu'il prenne un air sérieux.

Imran : D'ailleurs Kiara ?

Moi : Mhhh ?

Imran : Tu sais que si un jour tu fréquentes un pelo... nan, vaut mieux pas que tu saches.

Moi : Pourquoi tu me dis ça d'un coup ? Wesh ?

Imran : Nan, je te préviens juste, comme je ne suis plus là pour te surveiller. Si, quand je sors, je me rends compte que tu as parlé, ne serait-ce qu'amicalement, avec un gadjo, je vous enterre tous les deux. hausse les épaules

Moi : C'est pas comme si tu envoyais des gens me suivre, hein. Je te jure, parfois j'ai l'impression d'être dans un film où je suis carrément un agent secret.

Imran : Arrête de râler, au moins t'as des gardes du corps privés !

Moi : T'es pas drôle. Et le téléphone que tu avais, il est passé où même ?

Imran : On a failli me cramer. -rire-

Moi : C'était sûr. -rire-

On n'a pas eu le temps de continuer de parler longtemps, le gardien est venu me chercher et j'ai dû rentrer chez moi.

Ça m'a attristée de lui avoir parlé même pas une heure. Avant, lui et moi, on était vraiment proches... mais bon...

J'ai repris le bus pour rentrer chez moi. J'ai mis mes écouteurs et j'ai commencé à chantonner. Il pleuvait, et j'étais dans une bonne vibe.

J'aimais la pluie. J'avais l'habitude de jouer dehors avec mon père quand il pleuvait.

En descendant du bus, la nostalgie m'envahit. Chaque goutte de pluie me rappelait ces moments passés avec mon père, où on courait dans les flaques d'eau, riant et criant de joie. La ville semblait plus calme sous la pluie, comme si tout le monde s'était réfugié à l'intérieur, laissant les rues désertes.

Je marchais lentement, profitant de l'instant, les écouteurs diffusant une mélodie douce. Mon esprit vagabondait, repensant à ma conversation avec Imran. Il avait toujours été protecteur, parfois un peu trop, mais je savais que c'était par amour. Pourtant, ses mises en garde me troublaient. Pourquoi ce changement soudain de ton ?

Les souvenirs de mon enfance, les rires avec mon père, et la présence réconfortante d'Imran malgré tout ce qui s'était passé, tout cela me réchauffait le cœur.

. FLASHBACK .

9ans plus tôt...

Moi : Baba !! Il pleut !!!

Mon père : Hehehe, tu sais ce que ça veut dire ?

Il me lance un regard défiant, puis, on sort à toute vitesse dans le jardin, comme si on avait lu à travers nos propres pensées.

Moi : BATAILLE D'EAU !!!

Oui, une bataille d'eau sous la pluie, rien de plus banal, mais tellement magique à mes yeux.

Mon père : AHH MAIS T'ES UNE PETITE FADA TOI EN FAIT, MDRR !!

Ma mère ouvre la fenêtre de la cuisine en criant :

Ma mère : VOUS ALLEZ VOIR VOUS !! OSEZ RENTRER CHEZ MOI COMME ÇA !

C'était les choses simples comme ça qui ont créé mes meilleurs souvenirs. Je donnerais tout pour revenir à cette époque.