chapitre 28

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Dans un délire impromptu, j'ai entrepris un dialogue absurde avec mon reflet, débitant des propos dénués de sens, riant de ma propre détresse comme si j'avais été frappée de folie...

Puis, d'un geste brusque, j'ai giflé mon propre visage, comme pour châtier la laideur que je percevais.

Après cette scène surréaliste, je me suis immergée sous une douche brûlante, sentant la chaleur de l'eau consumant ma peau, comme si elle pouvait purifier mon être de toutes ses turpitudes.

Une fois sortie, j'ai revêtu mon pyjama, et, confrontée à mon reflet encore une fois, une révélation s'est emparée de moi...

Dans un éclair de lucidité, j'ai réalisé que je ne pouvais plus me laisser engloutir par les ténèbres, que je devais émerger de cette nuit obscure avec une résolution inébranlable.

Tout ça, c'était fini...

Ainsi, d'un geste déterminé, j'ai saisi la lame qui reposait sur ma table de chevet, symbole de mes tourments et de mes luttes internes, et je l'ai lancée avec force dans la poubelle, scellant ainsi la fin de cette sombre période.

Peut-être que mon corps réagissait au poison de mon âme, peut-être que cette nausée était le dernier soubresaut de ma résistance, mais une chose était claire : je ne laisserais pas la noirceur de mon passé dicter mon avenir.

Alors que je me préparais à me glisser dans les bras de Morphée, une violente nausée m'a saisie, me rappelant les épreuves que j'avais endurées et les épreuves qui m'attendaient encore.

Si seulement j'avais su...

Si seulement...

J'avais su...

[ ... ]

Alors que je me préparais à me glisser dans les bras de Morphée, une violente nausée m'a saisie, me rappelant les épreuves que j'avais endurées et les épreuves qui m'attendaient encore.

Si seulement j'avais su...

Dans la semaine qui suivit, j'ai reçu plusieurs messages, notamment de la part de Hawa et Carmen, s'enquérant de ma disparition soudaine des cours. N'ayant pas envie de révéler les motifs de mon absence, je me suis contentée de répondre que je serais absente pour un certain temps.

Par ailleurs, j'ai dû annuler mon billet pour l'Algérie en raison de mes obligations professionnelles. C'était un compromis que je ne pouvais me permettre. Mais, revenons à ce jeudi-là, alors que je rentrais du travail, laissant Isaac prendre le volant comme à son habitude. J'ai remarqué une lueur de satisfaction sur son visage, ce qui a piqué ma curiosité.

Moi : Ah, donc tu sais sourire après tout ? 

Isaac : Ta gueule.

Moi : Pourquoi tu es si heureux tout d'un coup ?

Isaac  : Pourquoi tu parles autant tout d'un coup ?

Cette joute verbale s'est prolongée jusqu'à ce qu'il décide de rompre le suspense : « J'ai trouvé un moyen de te séquestrer », a-t-il annoncé avec un sourire espiègle, faisant un bond en arrière, conscient de l'effet comique de sa réplique.

Prise au dépourvu, j'ai esquissé un léger recul, incapable de dissimuler mon étonnement.

Moi : Isaac, tu me fais flipper.

Kiara : Il dit Amin,je dis AmenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant