chapitre 31

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Je restai figée, déstabilisée par ses mots durs. J'avais espéré qu'il me montrerait un peu de compassion, mais il n'y avait que du mépris dans ses yeux. Mon cœur se serra, mais je savais que je ne pouvais pas insister davantage. Les événements récents m'avaient tellement épuisée que je ne trouvais plus la force de lutter.

Je me retournai lentement, les larmes aux yeux, et quittai le hall. Chaque pas me semblait lourd, comme si le sol s'effondrait sous mes pieds. Le monde autour de moi devenait flou, les visages des autres jeunes se fondaient dans une masse indistincte. La solitude me pesait terriblement, et j'avais l'impression d'être perdue dans un océan de désespoir.

...

Deux heures plus tard, je me trouve enfin dans le bus. Les événements récents tourbillonnent dans ma tête, mais je décide de composer le numéro de Neila. La ligne grésille un moment, puis elle décroche. À peine ai-je commencé à raconter, sa voix se brise en sanglots. Elle écoute attentivement, absorbant chaque détail de l'histoire que je lui déverse, de A à Z. Chaque mot semble la dévaster un peu plus. Sa douleur transparaît si vivement que je ressens la nécessité de lui demander de promettre de ne rien répéter à personne. Elle accepte, ses pleurs se transformant en une sorte de gémissement silencieux.

L'appel terminé, je reste un moment à regarder le paysage défiler par la fenêtre du bus. Les rues de Paris semblent à la fois familières et étrangement distantes. Mon cœur est lourd, et une partie de moi sait que je dois faire quelque chose de plus. J'hésite, mais finalement, je prends mon téléphone et commence à taper un message qu'il ne lira sûrement jamais et auquel je n'aurais eu aucune réponse...

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L'appel terminé, je reste un moment à regarder le paysage défiler par la fenêtre du bus. Les rues de Paris semblent à la fois familières et étrangement distantes. Mon cœur est lourd, et une partie de moi sait que je dois faire quelque chose de plus. J'hésite, mais finalement, je prends mon téléphone et commence à taper un message qu'il ne lira sûrement jamais et auquel je n'aurais eu aucune réponse...

Deux heures plus tard, après avoir affronté les regards lourds de sens et les mots tranchants, je me retrouve finalement dans le bus, engloutie par un océan de pensées tourbillonnantes. L'appel à Neila m'a laissé entendre ses sanglots, témoignant de sa peine face à mes révélations. Je lui ai instamment demandé de garder le silence sur tout ce que je lui ai confié.

Alors que les rues défilaient derrière la fenêtre embuée du bus, j'ai saisi mon téléphone avec une poigne incertaine, mon cœur tambourinant d'une mélodie d'adieux et de regrets. Il était temps d'écrire ce message, celui que je n'ai jamais osé envoyer.

14h43, mes doigts tremblants se sont posés sur les touches virtuelles, créant des mots chargés d'une signification plus profonde que je n'aurais pu l'imaginer.

J'ai fait halte pour composer ce message. Chaque mot a été méticuleusement choisi, chaque ponctuation pesée de significations profondes. Je ressentais le poids de l'adieu dans chaque lettre que j'ai tapée sur mon téléphone.

14h43, Moi :

Salam Isaac... Je ne sais pas si tu liras ce message un jour, ou même si tu t'en soucieras. Mais il fallait que je te dise ce que j'ai sur le cœur. Lorsque tu découvriras ce message, je serai assurément déjà loin de toi, il est donc opportun de l'écrire. Je ne vais pas user de circonlocutions : je me trouve désormais sans demeure, et il est improbable que je fasse un jour retour dans cette cité médiocre, abondante de personnes déréglées, mddr. Donc, hassoul.

Kiara : Il dit Amin,je dis AmenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant