« Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort. Le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. »
-Paulo Coelho.
One Direction – Little things. ♫
Dans le salon.
Cela faisait maintenant deux semaines que Cynthia n'avait pas vu Nathan mais ils passaient leur soirée au téléphone excepté la soirée de la veille puisqu'il n'avait pas répondu ni à ses appels, ni à ses messages. Elle n'avait pas encore parlé à sa mère de sa relation avec le jeune homme. Elle allait le faire, c'était décider, pendant qu'elles seraient à table, mais avant tout elle voulait le dire à Nathan. Elle l'appela et tomba directement sur sa messagerie. Aucune nouvelle depuis un jour, ce n'était pas normal, mais elle lui faisait confiance. Peut-être allait-il lui faire une surprise, il en serait bien capable! « Cynthia, à table ma Chérie! » cria la mère de la jeune fille. Cette dernière s'exécuta.
Elles mangeaient avec la télévision. Elles attendirent la fin du Juste Prix pour mettre les informations sur la six. C'était le moment d'en parler à sa mère, les informations ne l'intéressaient pas vraiment alors c'était maintenant ou jamais.
- Maman, j'ai quelque chose à te dire! S'exclama un grand sourire aux lèvres rien que de penser à Nathan, en fait je...
- A Reims, un corps a été retrouvé calciné dans une voiture, la coupa la voix de la femme des informations.
Machinalement, les yeux de Cynthia se tournèrent vers la télé, elle attrapa la télécommande de la télévision et augmenta le volume. Le sujet dirigé par Bertrand Bonhomir débuta sur des images montrant les ambulances, les policiers et une voiture brûlée. En fond, une voix d'homme disait : « Ce matin, à quelques kilomètres des cités de Reims, le corps calciné d'un jeune homme a été retrouvé dans une voiture. C'est une joggeuse qui a vu la voiture et appelé la police immédiatement. Une enquête à été ouverte et qui, dès le début de l'après-midi, a vu des résultats. La victime était un adolescent de 17 ans, ses effets personnels, notamment une gourmette autour de son poignet à permis de l'identifier. Le jeune homme s'appelait Nathan Cimano, il venait des cités et était connu des forces de l'ordre. L'assassin est toujours en fuite... ». Une photo de Nathan était diffusé sur l'écran. Cynthia lâcha tout ce qu'elle avait dans les mains. Non, non, ce n'était pas possible, il lui avait promis qu'il ne lui arriverait rien. Non, il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas être mort. Elle s'efforçait de penser ça, mais son esprit ne voulait pas y croire. Elle comprenait maintenant pourquoi elle n'avait plus de nouvelles. Sans rien dire, elle se leva de table et partit en courant dans sa chambre. Elle pleurait. Elle ne s'arrêtait pas de pleurer.
Son portable vibra, sans perdre une seconde elle l'attrapa, c'était peut-être Nathan! Malheureusement c'était Clémence qui lui disait de ne pas regarder les informations. « Trop tard! » pensa-t-elle...
Toute la nuit elle pleura, elle se repassa dans sa tête leur moment de bonheur mais à chaque fois qu'un sourire s'affichait sur son visage, l'image de la voiture, de la photo de son amoureux lui revenait en tête. Elle ne voulait pas se faire une raison. Dans sa tête plein de choses se bousculaient, un coup elle le croyait toujours vivant, l'autre elle savait qu'il était mort. En fermant les yeux, le visage de Caroline lui apparût. Elle se releva sur son lit, ses yeux rouges d'avoir pleuré lui brûlaient. Elle elle devait savoir ce qu'il s'était passé, elle le savait forcément.
La jeune fille se leva, pris un sac dans son armoire, le rempli de deux ou trois vêtements de change, des vestes et tout son argent de poche. Elle s'approcha de la fenêtre, regarda derrière elle et sauta. Oui, elle fuguait. Elle voulait le retrouver, le reprendre dans ses bras, non, il n'était pas mort et quand bien même, elle voulait se blottir contre lui. Sur le trajet en direction de la gare, elle avait froid. Elle aurait pu se mettre une veste ou un des pulls que Nathan lui avait donné, mais elle voulait avoir froid, s'habituer à cette température au cas ou elle retrouverai sont amour froid. « Mais tu délires ma pauvre » pensa-t-elle, « tu ne pourra même pas te serrer contre son corps froid puisqu'il n'a plus de corps. ». Elle se torturait l'esprit.
Elle arriva à la gare à cinq heures et quart du matin, il faisait nuit, il n'y avait personne. Elle regarda sur le panneau d'affichage, le prochain train pour Toulouse était à six heures quarante deux. Il lui restait du temps encore, elle s'approcha du distributeur de billet automatique et imprima son ticket. Une fois celui-ci dans son sac, elle partie sur le quai, s'est assise dans un coin, recroquevillée sur elle-même et elle pleura, encore.
Dans sa tête, elle cherchait comment elle allait procéder. Elle finalisait un plan très technique qui se tournait comme un jeu de l'oie. Elle lançait les dés, et avançait, la case gagnante étant « Et Nathan et Cynthia vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. », mais pour y arriver il fallait passer par beaucoup de cases d'obstacles, certains comme « Maman appelle la police pour chercher Cynthia. » pouvaient la faire retourner au départ si elle tombait ensuite sur la case « La police a retrouvé Cynthia. ». Un train arriva devant elle, les phares l'éblouirent et dans les endroits flous de sa vision, un silhouette se dessinait, une silhouette masculine, c'était lui! Elle savait qu'il ne pouvait pas être mort! Il était venu pour la retrouver! Elle se leva et se dirigea vers lui tout en criant « Mon Amour! Nathan! Mon Cœur je suis là! Tu as vu, je n'ai pas cru les informations! » mais plus elle s'approchait, plus la silhouette disparaissait. Quand elle comprit qu'elle avait eût une ''vision'', elle s'effondra. Elle devenait folle, complètement folle même. Son histoire de jeu de l'oie, mais c'était du n'importe quoi! Tout, tout était du n'importe quoi! Elle se leva et repartit s'asseoir dans son coin, en pensant à lui, à l'homme de sa vie...
Quand son train arriva, elle monta à bord et s'endormit. Dans ses rêves, il était là, il la réveillait, la prenait dans ses bras et lui disait que c'était juste un mauvais cauchemar, que jamais une chose pareille ne se produirait parce qu'ils étaient les plus beaux amoureux que la terre ait porté et qu'il n'y a rien de plus puissant que l'amour véritable, mais malheureusement, elle rêvait seulement...
Elle arriva à la gare Matabiau vers neuf heures, directement elle appela un taxi pour lui dire d'aller chez l'oncle de Nathan. Quand elle arriva devant chez l'homme, elle frappa. Rien. Elle sonna. Rien. Se souvenant de ses après-midi avec son amoureux chez l'oncle de celui si, elle passa la main sur les tapis et BINGO! Il y avait les clés. Elle est rentrée dans l'appartement et est allée dans la chambre de Nathan, il n'y avait rien, absolument rien, juste un papier sur le lit. UN PAPIER SUR LE LIT?! Elle se précipita dessus. « Cher tonton, je voulais tout d'abord te remercier de m'avoir accueilli et aussi merci de m'avoir fait comprendre que dans la vie on a pas besoin de faire des conneries pour être bien dans sa peau. Je t'écris cette lettre au cas où il m'arriverait quelque chose... Je voudrai avant tout que tu dises à maman de venir vérifier que je ne sois pas au Canal 817, c'est là-bas que je me cache quand je suis menacé, personne ne vient me chercher là-bas car personne ne connait cet endroit, et si je n'y suis pas, c'est qu'on en aura fini avec moi alors dans ce cas-là, je veux que tu ailles voir Cynthia, que tu lui dises que je n'ai jamais aimé personne sauf elle et que je l'aimerai toute ma vie quoi qu'il puisse arriver. Merci tonton... Au revoir... ». Une larme coula sur son visage, mais elle se ressaisit. Elle prit la lettre, appela aussitôt un taxi pour l'amener à la gare Matabiau, elle partie demander un billet en direction de Reims et patienta une demie heure.
Le trajet passait vite, elle se posait des questions sur cette lettre : Pourquoi était-elle là? L'oncle de Nathan l'avait-il vu? Nathan lui aurait-il menti en lui disant de ne pas s'inquiéter?. Elle fût sortie de ses pensées quand le train arriva enfin. Elle appela un taxi. « Bonjour, j'aimerai aller au Canal 817 s'il vous plait. »...
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Juste pour ton sourire
Genç KurguNathan et Cynthia se sont rencontrés par hasard. Lui vit à Reims et elle à Toulouse et Albi. De cette rencontre va naître une idylle bousculée par plusieurs péripéties, notamment la séparation constante et le passé de délinquant du jeune homme... Le...