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La porte sonne, évidemment que je cours ouvrir la porte sous les hurlements de mon grand frère, âgé de onze ans qui m'interdit d'aller ouvrir la porte car je ne suis pas assez grande pour regarder dans le judas.
Mais je m'en fous.
J'ouvre la porte, toute excitée et tombe sur deux garçons qui ont l'air d'avoir l'âge de mon grand-frère, probablement des amis à lui.
Il y avait un métisse et un blanc aux tout petits yeux.
― Vous êtes qui, vous ? je demande à ces garçons.
Très rapidement, mon grand frère me rattrape et me pousse derrière.
― Purée ! Désolé c'est ma petite sœur les gars, elle est relou et impolie en plus. Entrez, entrez.
Les amis de mon grand-frère rentrent dans notre maison, il retire leurs chaussures à l'entrée et il file dans la chambre de mon grand frère où il a toutes ses consoles de jeu. Je les suis de près et les rejoins dans la chambre, je m'assieds tranquillement sur le lit et les regarde.
― Oh putain, s'exclame le blanc aux petits yeux, tu as le jeu-
― Hé, ici on n'a pas le droit de dire des gros mots !
Il se retourne et me regarde mal. Je lui tire la langue et sans que mon frère s'en aperçoive, il me lève le doigt du milieu, j'ouvre ma bouche en grand, car je crois savoir ce que ça veut dire, mais je ne suis pas sûre.
Quel méchant garçon ! Je n'aime son ami, c'est officiel.
Il rigole, et ses yeux deviennent encore plus petits.
― Hé ! Je dis à leur attention, toi le blanc qui dit des gros mots, pourquoi quand tu souris ou rigoles on ne voit plus tes yeux ? je fronce les sourcils.
Les amis de mon grand frère, ils rigolent, il me regarde avec dégoût et rétorque :
― Hé, pourquoi l'écart entre tes dents est aussi grand que le Grand Canyon ?
Ma mère m'avait dit que j'avais les dents du bonheur, un petit écart entre mes dents, je les trouvais jolies, jusqu'à ce qu'il me dise ça.
