Chapitre 23 : Tout commence par une décision.

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- Pardon ? M'étranglais-je, sans pouvoir m'empêcher de le dévisager.

Travailler avec lui...

Et puis quoi encore.

- J'assurerais davantage ta protection et tu seras plus que bien payée, réitéra t'il sérieusement.

Notre proximité me donnait légèrement le tournis, en plus du vent qui n'arrêtait pas de souffler, m'empêchant de réfléchir correctement.

- Non mais il est hors de question que je tue qui que ce soit tu m'entends !? M'écriais-je, furieuse.
Je refuse de bosser avec toi !

Je me levais alors en trombe et m'appuyais sur le garde corps quelques secondes après, décidant de fixer l'horizon, espérant ainsi me calmer.

Il se levait à son tour et venait s'appuyer à côté de moi, laissant moins d'un mètre de distance entre nous.

- Mais c'est bien plus que ça Victoria ! S'écria t'il en plongeant ses yeux dans les miens.
C'est tout un réseau, il y a du repérage à faire, des recherches, de la préparation, et oui, des meurtres !
Mais je suis sûr que tu y trouverais ta place !

En laissant retomber sa main sur la rambarde, et ce sans faire exprès, elle toucha la mienne durant une fraction de seconde, mais ce simple contact suffisait à embraser mon être entier.

Il la décala alors de quelques centimètres, déviant légèrement son regard à cet instant, probablement gêné.

La pluie qui s'abattait sur nous trempait désormais nos vêtements, les siens compressant davantage sa musculature en vue de leur texture.

Son teeshirt blanc, dorénavant transparent, laissait apparaître le dessin noir de ses tatouages en-dessous, attisant de nouveau ma curiosité.

Une mèche de mes cheveux dégoulinants me frappait soudainement en plein visage, un second vent faisant désormais irruption, dans le sens inverse.

Sûrement le vent marin.

Je plaignais ceux qui étaient du côté de Portobello, qui devaient sûrement prier pour ne pas s'envoler.

- Mais comment est-ce que je pourrais trouver ma place en tuant putain !? Hurlais-je de nouveau.

Il prit alors une grande inspiration, semblant chercher méticuleusement ses mots.

- Tu es étudiante en psychologie, commença t'il, ce qui signifie que tu adores analyser les autres...et tu me l'a toi même déjà confié.
Donc...tu pourrais être dans les bureaux, à faire de la recherche.

- De la recherche ? Répétais-je en fronçant les sourcils.

- Oui, répondit-il d'une voix limpide, tu pourrais chercher où nos cibles se trouvent grâce à pleins de facteurs différents, que ce soit leur réseau d'amis proches, leur restaurant préféré, les messages qu'ils ont envoyés...

Je plissais les yeux, tentant d'intégrer toutes ses explications.

- Tu pourrais donc te servir de tes capacités en terme de relations humaines, et je suis certain que tu t'y plairais.

Il marquait un temps de pause.

- Tu as sincèrement l'air perdue quant à ton avenir, et je suis sûr que tu recherches plus de concret dans tes études, et disons aussi...plus de motivations.
C'est ainsi que tu pourrais la trouver...

En aidant un réseau de tueurs ?

Drôles de motivations.

- J'irais travailler dans le centre ville, déclarais-je en tentant de détacher mes yeux de son corps, me rendant compte que je le fixais déjà depuis plusieurs secondes.

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant