Les cascades du lendemain

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On m'a fait remarquer une incohérence à la partie 2 du dernier chapitre, j'ai donc très légèrement modifié le récit.
D'ailleurs je me suis rendue compte qu'à chaque fois j'écrivais « Personnage Pov » au lieu de « Personnage's Pov ». J'ai donc également modifié ça pour tous les chapitres.

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Kazuha's Pov:

Je sentais la lumière traverser mes paupières encore lourdes. Elles me faisaient mal, comme si des poids tentaient de les traverser. J'ouvre difficilement les yeux et me fait assaillir par la lumière qui traversait la fenêtre de la chambre. J'avais des douleurs partout, j'avais du mal à faire le moindre mouvement. Heureusement que les cours étaient annulés aujourd'hui.
Après de nombreux efforts, j'arrivai à m'asseoir sur le lit. À cet instant c'était comme si le temps se figeait. J'eu des visions de ce qu'il s'était passé hier, moi marchant dehors, courant aux toilettes, plaquer et embrasser Scara.. Et vouloir aller plus loin. Je fût pris de panique. Qu'est ce qu'il m'avait pris?! Comment allais-je pouvoir le regarder en face après ça?.. Un énorme mal de tête vînt rejoindre mes courbatures. Tout bourdonnait, ma vision se troublait. Ce seul petit verre pouvait me faire tellement d'effets, s'en est presque inconcevable. Je fermais les yeux pendant quelques minutes, essayant de reprendre mes esprits. Après que mes effets secondaires se soient calmés, je me dirigeais vers la salle de bains, où je me mis de l'eau froide sur le visage pour me réveiller. J'avais vraiment un visage en piteux état. Je repensais à Scara. Que pensait-il de moi après ça? Il devait me prendre pour un malade. C'est fou comme une minuscule action peut impacter la vision qu'ont les autres de toi.
Je revins dans ma chambre et décidai d'aller dans un grand parc pas loin d'ici afin d'être plus tranquille.

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Dans le RER, ma mère m'appela. Je lui écrit par message que je la rappelais plus tard, n'étant pas en état de parler. Le bourdonnement des gens dans le wagon résonnaient dans ma tête, mais j'essayais de les ignorer en me disant que dans quelques minutes je serai au calme dans un endroit agréable. Les paysages défilant devant mes yeux étaient une source d'apaisement, je les trouvaient agréables à regarder. Après 15 minutes, j'arrivai enfin à ma destination. Le parc était juste à côté et il ne me fallut pas longtemps pour trouver un endroit seul sous les érables, mes arbres préférés. J'adorais leurs teintes jaunes et orangées en automne, comme si la nature les avaient dorées afin de les singulariser des buissons et de l'herbe. Le doux bruit de la rivière et les chants des oiseaux en fond faisait de cet endroit un coin de paradis.
Je sorti mon carnet du sac que j'avais pris avec moi afin d'écrire. Dès que j'avais le temps d'être posé dans un endroit où la nature était présente, j'étais inspiré pour laisser ma main dessiner de fines lettres sur le papier. Le rendu était plus au moins correct, mais au moins ça me détendait.

Après une heure d'écriture, je me rappelais que je devais appeler ma mère. J'étais maintenant en état de le faire, j'allais donc dans mes contacts et l'appelait.

B- Allô Kazuha?

K- Coucou maman.

B- Bonjour mon chéri, tu vas bien?

Je ne savais pas quoi lui dire. De toute façon, je savais qu'elle allait se rendre compte que ce n'était pas la grande forme.

K- Plus ou moins.

B- Tu veux en parler?.. Tenta-t-elle.

K- Je.. Peut être après. Tu voulais me dire quelque chose?

B- Oui. Tu sais que samedi, c'est son anniversaire.. Je voulais savoir si tu étais disponible vendredi pour que je te récupère et que l'on passe le week-end ensemble pour cette occasion.

Effectivement, une année de plus était déjà passée depuis son dernier anniversaire.. Je me souviens encore de ma mère et moi essayant de faire un gâteau d'1 mètre pour marquer le coup l'an dernier, c'était très drôle malgré l'ambiance désolante. Je trouvais ça admirable de la part de ma mère d'essayer de transformer un souvenir triste en un moment de joie et de partage.

K- Bien sur, je ferai en sorte de m'avancer dans mes devoir pour ne pas avoir à en faire ce week-end.

B- D'accord. Je viens à 17 heures?

K- Oui, je finis plus tôt cette semaine.

B- Bon. Maintenant qu'est ce qu'il y a? C'était la fête pourtant hier, qu'est ce qu'il s'est passé?

Mon visage s'assombrit. Comment allais-je lui expliquer ça? Même si elle avait toujours accepté ma sexualité, étant elle même bisexuelle, je ne savais trop comment elle allait réagir.

K- Venti a réussi à faire accepter l'alcool dans l'établissement. Malgré que l'on ai essayé de m'empêcher d'en boire, je me suis dit que c'était la fête et que j'avais moi aussi le droit de profiter. J'ai donc attendu qu'Heizou ait le dos tourné pour prendre un simple verre. Mais comme tu le sais, je tiens très peu l'alcool..

Mes paroles débitaient à une vitesse surprenante, je ne pouvais plus m'arrêter, sentant mes yeux s'humidifier et ma gorge se nouer jusqu'à faire mal.

K- J'ai été con maman.. Mon ami Scaramouche, le nouveau dont je t'ai parlé, m'a ramené à notre chambre. Après avoir bien vomi comme un alcoolique devant lui, je l'ai embrassé. J'ai même voulu aller plus loin je...

Je n'arrivais plus à retenir mes larmes. Elles dévalaient en grande quantité mes joues telles des cascades n'attendant que de s'écraser sur le sol. Ma respiration était rapide et saccadée, j'avais la vision du visage dégoûté de Scara qui hantait mon esprit.

K- Je ne sais pas ce qui m'a pris. Le plus étonnant c'est que j'ai encore des souvenirs. Mais maintenant, j'ai gâché notre amitié... Il a du me prendre pour un malade.... Si ça se trouve il n'est absolument pas attiré par les garçons et je viens juste de le dégoûter!

B- Kazuha calme toi... Je pense que tu devrais lui demander ce qu'il pense de tout ça. Ce n'est pas ta faute, tu n'avais pas prévu d'être aussi sensible à l'alcool, et s'il est assez mature, il l'aura compris. Il devrait savoir que tu n'étais pas toi même et en possession de tes moyens. S'il n'est pas capable de se rendre compte de cela, alors ne perd pas ton temps avec quelqu'un qui n'a pas la maturité de comprendre qu'il est ami avec un adorable garçon comme toi.

K- Je.. J'essaierai. Mais je ne sais pas si je serai capable d'avoir une conversation avec lui après tout ça.

B- Fais comme tu le sens, mais n'oublie pas que tes actes maintenant auront des répercussions sur votre amitié.

K- Merci maman. Je vais y aller, il est déjà tard et je commence à avoir faim.

B- Bon appétit, bisous, on se voit ce week-end!

K- Merci, bisous.

Je raccroche et commence à manger mon sandwich sans vraiment avoir faim, le regard dans le vide, les pensées ailleurs. Comment tout cela allait-il finir?

''Anything worthwhile deserves patience,, [Kazuscara]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant