Holloway (réécriture en cours)

Chapitre 15: Elana

(désolée pour le retard bonne lecture! N'hésitez pas à commenter, voter, ça m'aidera et me fera énormémment plaisir!  🥰)

Je me tournai vers Mlle Elizabeth qui me scruta, satisfaite du malentendu qu'elle venait de créer, son amie afficha un rictus moqueur.

"Je... ", le seul mot qui sorti de ma bouche lorsque je vis la fureur dans les yeux de Mr Whitford, ses yeux se glissèrent vers Mlle Elizabeth, avant de revenir de nouveau vers moi.

"Veuillez me suivre Mlle Cavendish" m'ordonna-t-il en accélérant le pas vers l'intérieur du bâtiment, je tirai la langue à cette folle puis suivis le professeur en silence jusqu'à son bureau, où il referma la porte derrière moi avant de s'avancer vers son bureau.

"Ce n'est pas ce que vous croyez..." finis-je par dire en brisant ce silence trop pesant.

"Et qu'est ce que je dois croire?" dit-il en soulevant un sourcil, me fixant cette fois. Les mains dans les poches de son tailleur.

Je ne détournai pas mon regard, on se fixa ainsi pendant quelques secondes, il attendait des explications. Mais je savais très bien ce que j'avais dit...je l'ai dit d'une manière à semer le doute et à provoquer cette femme insupportable. 

"Et que voulez-vous croire, Mr Whitford?" dis-je en m'avançant vers lui, son regard se remplissant de confusion, à fur et à mesure que je m'approchai de lui. Il m'arrêta d'un geste de main: "restez là, Mlle Cavendish." lâcha-t-il en reculant d'un pas et se posant contre la table. Il m'étudiait du haut en bas, les yeux empreints de colère et de déception.

"Pourquoi faites-vous cela?" finit-il par lâcher. Le silence de la pièce et la tension pesante étaient insupportables, je sentais des bouffées me serrer le cou, étouffant chacune de mes respirations qui me semblaient trop bruyantes. 

"Pour provoquer plus encore cette pauvre femme?" ajouta-t-il.

"C'est elle qui me provoque...et moi je joue à son jeu"

"Et? Qu'a-t-elle osé faire cette fois? Hein? Mlle Cavendish, fille de Mr Cavendish, l'homme qui a tout le continent sous son influence. Qui sommes-nous pauvres mortels pour penser que nous pourrions faire face?" persifla-t-il avec beaucoup de dédain.

"Quel rapport avec mon père?" dis-je en colère cette fois.

"Votre arrogance...elle n'est que l'image de l'orgueil de votre père" dit il avec mépris. 

Mon père était effectivement ce qu'on pourrait appeler de "arrogant et orgueilleux". Il m'a toujours dit que nous sommes supérieurs aux autres. A force de l'entendre j'avais l'impression de le croire également. Mais avais-je le droit de penser autrement que mon père? 

"L'orgueil..." répétai-je pensive: "est-ce un mauvais trait de caractère?"

"Oui...mais tant qu'on ne cherche pas à blesser et à rabaisser l'autre..." répondit-il en m'étudiant.

"Mlle Dawson m'a accusée d'essayer de vous approcher..."

Il baissa son regard mais il n'avait pas l'air surpris par ce que je venais de déclarer. Un silence s'installa de nouveau, ce silence pesant ou même le tik de sa montre résonnait dans la pièce provoquant un écho.

"Elle a tort de vous parler ainsi et de dire de telles choses à ses étudiantes est inacceptable, je le conçois. Mais..." dit il, le regard toujours au sol puis marqua une pause avant de relever ses yeux vers moi pour ajouter: "ce que vous avez dit, Mademoiselle, est plus qu'inacceptable, c'est un scandale. Comment pouvez-vous sortir des pareils bêtises sans once d'embarras? 'et il est si bon?' Vraiment Mlle Cavendish?"