Holloway (réécriture en cours)

Chapitre 16: Mr. Whitford

Coucou tout le monde 🥰  

J'espère j'ai pas trop fait attendre ❤️ On est reparti avec le POV de notre cher professeur!

Bonne lecture! N'hésitez pas à commenter et voter, si vous aimez bien ❤️

Merciiii ❤️❤️❤️

  Les douleurs lancinantes dues à ma blessure me rappelaient sans cesse cette nuit où je me laissai emporté par mes émotions. Cette nuit, où je permis à cette entêtée de se coller à moi. Rien qu'à d'y repenser me retourne l'estomac, me faisant souffler pour faire partir cette nausée.

  Comment ai-je pu me laisser emporter?

 "Mr. Whitford? La patiente est là, voulez-vous...que... je lui demande de patienter?" me demanda ma secrétaire, sur un ton hésitant, sa voix se décomposant. Certainement confuse par mon état déplorable: mon hématome sur la tête et ma mine fatiguée, résultat de mes nuits d'insomnies.

 "Non, faites la entrer, tout va bien" la rassurai-je en m'efforçant d'afficher un sourire. 

  C'était Mme Flovia, avec sa belle-fille, encore... J'eus eu le plaisir de la recevoir il y a un mois de cela. Cette femme qui n'arrêtait pas de dénigrer la jeune fille. Elle n'arrivait pas à enfanter.

 "J'ai essayé toutes les plantes que l'infirmière m'a recommandées! Et toujours pas de résultat!" s'écria la femme aux traits prononcés. La jeune fille demeura silencieuse, tête baissée, noyée entre ses épaules fines. 

    Ces femmes m'agaçaient... 

  L'impertinence de Mlle Cavendish n'était rien comparée à celle de ces femmes qui pensaient avoir le droit de décider et de parler au nom de ces jeunes filles. Elles étaient tellement aigries par leur propre relation désastreuse dans le mariage qu'elle ne voyait pas pourquoi elles devraient faire un effort pour la femme de leurs fils. 

 "Je vous ai déjà expliqué...certains corps ont besoin de plus de temps, il n'y a rien à faire." dis-je calmement, à voix presque inaudible j'ajoutai: "laissez là tranquille..."

  Las, fatigué,... je crus bien que cette demande cocernait aussi bien la jeune femme que moi.

 "Pardon?"

 "Je disais que...je peux donner un traitement supplémentaire mais ne vous attendez pas à des résultats immédiats." formulai-je en sortant de l'un de mes tiroirs une boite contenant des médicaments augmentant la fertilité.  

 "Le traitement ne peut être pris que pendant une courte période: une semaine, pas plus."

 "Parfait!"

 "Est-ce que l'infirmière vous a déjà expliqué comment augmenter les chances de fécondation? Je veux dire par voie naturelle?"

 "Oui, des bêtises."

 "Non, détrompez-vous...si vous suivez à la lettre, il y a plus de chances qu'elle tombe enceinte qu'avec ce médicament, je peux vous l'assurer"

  La femme me dévisagea, elle avait l'air perdue. Mais ce n'était pas la première fois. Les infirmières me relataient constamment la façon dont les conseils étaient tournés en dérision. Le simple fait de surveiller ses cycles, la température, ...pouvaient pourtant réellement augmenter leurs chance de fécondation. Mais ce n'est pas à moi de changer les mœurs.

  Vint ensuite Monsieur Karen avec son fils de huit ans, il avait des douleurs à l'estomac depuis des semaines. Aucun traitement ne semblait améliorer son état. Après avoir discuté avec mes collègues, et examens supplémentaires, nous avons enfin trouvé ce que c'était: le cancer. Je ne savais pas comment l'annoncer à son père, c'était son unique fils. Je le pris seul, et expliquai tout en détails. L'homme se décomposait devant mes yeux au fur et à mesure que j'expliquais les suites de cette immondice.