[21]

16 1 0
                                    

Louis


Zayn m'avait dit de le suivre. Je n'avais pas posé de questions. J'étais perdu. La déclaration d'Harry repassait en boucle devant mes yeux tandis que Zayn et moi restions silencieux sur le chemin.

Il m'avait comme bouleversé, et maintenant j'arrivais à peine à marcher droit. Je n'arrêtais pas de penser à ce que j'aurais dû faire pour empêcher ça, j'aurais dû lui courir après tout de suite, j'aurais dû l'embrasser dans le froid glacé de la nuit. J'aurais dû dire à Harry que je l'aimais aussi, que j'avais quitté Penny, que je l'aimais aussi bien plus qu'il ne pouvait imaginer.

- Viens. Fit malicieusement Zayn en ouvrant la porte du vieil appartement.

Nous étions déjà arrivés. Je regardais l'entrée que je reconnaissais bien, je venais souvent jouer ici lorsque j'étais enfant. Je souris. La délicieuse odeur de la cuisine parvint à mes narines, et ceci me ramena des années en arrière, là où tout me paraissait si simple alors que pour Harry c'était déjà le début du merdier.

- Louis ?

Je relevai la tête et croisais le regard espiègle de Jamila, la sœur cadette de Zayn. Celle-ci me sourit et vint m'enlacer. Ça faisait si longtemps que je ne l'avais pas vu. Je la pris dans mes bras et la serra fort contre moi. Elle rit légèrement puis s'écarta de moi pour me regarder, je n'étais pas venu dans cette maison depuis sept ans au moins.

Elle avait grandi et vieillit, elle était devenue encore plus jolie que lorsque nous étions adolescents. C'était comme revenir dans le passé ici.

- Nenny a préparé le dîner. Dit Jamila à son frère qui posait ses affaires sur les porte-manteaux où les vestes s'empilaient les unes sur les autres comme des montagnes.

Il hocha la tête et passa une main délicate sur son crâne avant de m'indiquer de le suivre. Je hochai la tête, plus timide, puis entrai avec eux dans le salon où Nenny venait de poser l'énorme plat sur la table. Elle sembla très heureuse lorsqu'elle me vit en se retournant. Elle joignit les mains et un immense sourire vint se dessiner sur ses lèvres. Elle me prit dans ses bras comme un de ses petits-enfants, puis Ayesha, la mère de Zayn, vint à son tour m'accueillir. Je sentis mon cœur gonflé presque ému en voyant leurs sourires en me voyant.

- On va passer à table. Elle dit d'une voix douce.

Et comme une habitude, tout le monde se boucha les oreilles lorsqu'elle hurla les prénoms des trois petits derniers, Sana, Jamil et Khalil. Ils arrivèrent ensembles en courant, une vraie tempête qui détruit tout sur son passage. Je souris. A moi il me faisait penser à trois louveteaux affamés que Ayesha ne prit même pas le temps de regarder avant de dire "les mains !".

Ils s'en allèrent alors comme ils étaient venus et se disputèrent le lavabo au loin dans la cuisine. Pendant ce temps, on me proposa un siège près de Zayn, qui discutait avec Jamila. Le père de Zayn n'était pas là ce soir, il était de service pour la compagnie de bus pour laquelle il travaillait.

- Azaan n'est pas là ce soir ? Demanda Zayn à sa maman.

- Nan, il m'a dit qu'il travaillait. Elle répondit en indiquant aux trois gosses de s'asseoir.

Nenny prit mon assiette et la remplit, et bien que j'essayais de l'arrêter elle continuait encore. Je fis juste un petit sourire en voyant la montagne qu'elle m'avait servi et regardait du coin de l'œil Zayn qui se mordit la lèvre inférieure.

- Arrête de rigoler toi, il faut qu'il mange ton ami ! Fit Nenny à Zayn, très dramatique comme à son habitude. Il est tout pâle. Tu es malade Louis ? Fit-elle avec de l'inquiétude dans la voix, ce qui me toucha, j'avoue.

TÊTE DE CALAMAR [LARRY STYLINSON]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant