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Louis


Je sortis de l'appartement, valise en main, bien décidé à tenir la promesse que je me suis faîte à moi-même, à savoir, rester quelques jours chez Liam sans culpabiliser d'avoir laissé Harry tout seul.

A peine ais-je mis un pied sur le paillasson que je me sens déjà mal de le laisser seul alors qu'il est malade. La porte claque derrière moi, violemment et bruyamment dans le couloir où le silence plane. Il fait presque noir. Je sursaute.

Pas question de regretter.


...


J'arrive enfin devant l'appartement de mon ami. Je regarde l'immeuble dans lequel je n'ai encore jamais mis un pied. Il me paraît immense contrairement à celui qu'on occupe avec Harry. Il est moderne et plutôt récent. La façade extérieure laisse penser qu'il est luxueux et propre. Je souris légèrement, ma tentative de penser à autre chose que chez moi a déjà échoué avec cette comparaison.

J'entre par le grand portail de fer, valise en main, puis appuie sur l'interphone de mon ami, qui répond d'une voix lointaine et distraite. Je traverse ensuite le hall bien décoré, dis bonjour à l'hôtesse à l'accueil puis emprunte les ascenseurs dont les finitions sont décorées d'or. C'est épuré et classe, l'immeuble de Liam ressemble davantage à un hôtel qu'à un simple appartement. Le connaissant, ce n'est pas le genre d'endroit qu'il aurait choisi. Sûrement que son père s'en est mêlé, comme à son habitude. Je soupire, espérant au fond de moi que son appartement ressemble davantage à mon ami, qu'il soit un peu plus personnel, pour qu'il ressemble à un réel chez-soi plutôt qu'au catalogue d'IKEA.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent.

J'en sors. Je longe les murs du couloir blanc qui mènent à la porte de Liam. Je sonne pour lui signaler ma présence. Il met un certain temps avant de m'ouvrir, je patiente. A l'intérieur j'entends que ça s'agite, j'entends même des choses qui tombent bruyamment sur le sol jusqu'à faire trembler le parquet.

Mon sourcil se lève. Mais qu'est-ce qu'il fiche ?

Liam ouvre enfin la porte. Il paraît fatigué. Il s'appuie contre la poignée et sa respiration est lourde. Ses poumons semblent vouloir attraper tout l'air du couloir pour se remplir. Il fait un sourire embarrassé mais tout de même poli, puis d'un signe de tête m'invite à entrer pour la première fois. Je l'observe remettre son tee-shirt qui était mal mis puis il me dit de poser ma valise dans l'entrée, qu'on s'en occupera plus tard.

- Je dérange ? Je peux repasser plus tard si tu préfères. J'ose quand même demander alors que Liam redevient l'homme chaleureux que je connais habituellement.

- Nan, pas du tout. Il me dit en faisant un grand sourire. Fais comme chez toi. Il répond en sortant un verre de son placard et en poussant une chaise de son îlot central.

J'acquiesce et m'assoit.

J'ai très envie de lui demander ce que c'était que ce bazar mais je ne veux pas le gêner davantage. Du coin de l'œil je le vois se recoiffer, comme s'il venait de se lever, alors que la nuit va bientôt tomber.

- Tout va bien ? Tu as l'air distrait ?

- Oui Louis ! Arrête de poser des questions et explique-moi plutôt ce que tu fais là, même si j'ai déjà ma petite idée. Il dit en souriant. Il me sert ensuite un grand verre d'eau que je bois d'une traite, il fait tellement chaud ici que je me demande comment Liam peut vivre dans un four pareil.

TÊTE DE CALAMAR [LARRY STYLINSON]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant