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Louis

- Fausse alerte les gars, il est chez eux. Dit Liam que j'entends parler au téléphone avec Zayn et Niall depuis le salon.

Je m'approche de la porte pour essayer d'entendre n'importe quoi qui me confirmerait qu'il va bien, mais rien. Je n'entends même pas la respiration frénétique qu'il avait en sortant de la cabine des toilettes. Peut-être qu'il s'est endormi.

Je tente une dernière fois de toquer et de l'appeler. Ma voix se radoucit malgré le stress qui m'a traversé pour arriver jusqu'à l'appartement. Comme à mon habitude je me suis imaginé les pires scénarios avant d'être sûr qu'il soit en sécurité.

- Haz ? Tu m'entends ? Je demande en espérant aucune réponse de sa part. Je soupire lorsque seul le silence me répond, et pose ma tête sur la porte en bois qui nous sépare. C'était une mauvaise idée de l'emmener aux toilettes, j'aurai dû m'en apercevoir. Et quoi si maintenant il ne veut plus me parler ?

Je rumine de mon côté, broyant du noir, tandis que Liam arrive dans le couloir et pose une main sur mon épaule. Je vois à ses traits inquiets qu'il veut rester pour moi mais je décline son offre. Je vais juste aller dormir et attendre qu'Harry coopère, même si au fond de moi je suis angoissé qu'Harry ait fait une bêtise.

- Appelle-moi s'il y a un problème, d'accord ? Les garçons me disent qu'ils vont se coucher mais que s'il y a un problème, leurs téléphones sont allumés et à côté d'eux. D'accord ? N'hésite pas surtout. Dit gentiment Liam en me prenant dans ses bras car j'en ai vraiment besoin.

Je me laisse aller à son étreinte et pose ma tête sur son épaule. Mes bras entourent mollement son corps qui me serre. Je le remercie chaleureusement même si au ton de ma voix et à mon regard on voit que j'ai envie de pleurer. Mon ami me frotte le dos puis s'en va après s'être assuré que tout allait bien. Je ferme la porte, elle claque derrière lui, puis je glisse contre le bois et m'effondre en larmes.

...

Harry n'est pas sorti de sa chambre. J'ai veillé toute la nuit dans le canapé, à somnoler, essayant de me concentrer sur la télévision. J'ai dû dormir quelques heures, à peine. Je me suis rongé les ongles jusqu'au sang, et le silence de l'appartement ne m'a pas aidé à me sentir mieux. Peut-être qu'il avait faim depuis le temps ?

Je me suis levé mollement jusqu'à la cuisine, puis j'ai préparé le petit-déjeuner comme un jour normal. Dehors, le jour se levait à peine sur la ville, peut-être qu'il dormait toujours. J'avançais à pas de loup jusqu'à sa chambre, sur la pointe des pieds comme si je ne voulais pas le réveiller alors que tout ce que je voulais c'est qu'il soit levé et que tout ceci soit un cauchemar.

- Harry ? J'ai appelé doucement avant d'essayer d'ouvrir la porte de sa chambre. Fermé. HARRY PUTAIN OUVRE CETTE PORTE !

Toujours rien.

- Je t'en supplie. Je m'inquiète... Je dis alors que les mots restaient coincés dans ma gorge sèche, trop stressé pour dire quoi que ce soit de rationnel. Je me laissais glisser la porte et attendais contre celle-ci, l'assiette à côté de moi et commençant à dévorer une partie de la confiture.

Je mangeais en silence, toujours aucune réaction de l'autre côté. Mon cœur s'alourdit lorsque je me relevai pour la mettre dans le lave-vaisselle, entièrement fini, mais sans qu'Harry n'y ait touché.

Et puis tout à coup, alors que j'allais passer dans le salon, j'entendis sa porte s'ouvrir, grinçante, comme à son habitude. Je me stoppai, ne sachant pas vraiment comment réagir. Je me tournai lentement vers lui, mais à nouveau il n'était plus là. Je levai un sourcil, tout de même intrigué. Est-ce que c'était une invitation à entrer ?

TÊTE DE CALAMAR [LARRY STYLINSON]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant