Chapitre 3

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Chapitre 3

Musique : The replacement - Kae
                                                              Aza Cruz 

Cet abruti de Ronan a trouvé une nouvelle cible à draguer. Un regard par ci, un sourire par la. L'envie de lui foutre mon poing dans sa gueule de con ne me manque pas.

En réalité tout m'agace chez cet homme. Dès ma naissance mon père ne faisait que parler de Ronan. Les exploits de Ronan. Foutaise.

Il a la même prestance que mon père. La même puissance, il pourrait l'anéantir d'un claquement de doigts. Il a quelque chose en tête et ça m'irrite de ne pas comprendre ce qu'il veut. Il est un mystère sans même s'en rendre compte. Tout le monde connaît l'histoire du fils Cruz, il connaît mon histoire. Mais nous à contrario que savons nous du bras droit de mon enculé de père ?

Ses cheveux bruns coiffés. Le corps caché sous un costard taillé pour lui. Et enfin des chaussures parfaitement cirées. Il est insupportable parce qu'il me voit comme un ridicule caillou sur son passage alors que je le vois comme un mur à franchir.

Mon regard dû se faire remarquer puisqu'un rictus insolent apparaît sur ses lèvres roses. Ridicule. Je lui lance un regard assassin avant de détourner mes yeux vers mon oncle qui prend la parole.

- Comme convenu, Carter et moi serons dans la chambre pour observer les caméras de surveillance. Lilly et Jace se chargent de garder un œil sur l'entrée et la sortir, Aza et Ronan vous vous chargez d'agir.

Nous entrons dans le casino pour la première soirée du tournoi mondiale. Le poker est roi ce soir.

Nous avançons donc. Ronan à mes côtés. Chacun à son poste. Nous repérons bien vite les différents types de personnes présentes à cette soirée, les joueurs accros, ceux qui veulent s'en mettre plein les poches, les observateurs venus simplement pour trouver de quoi s'amuser, et enfin les hommes d'affaires. Ce que nous représentons. L'objectif étant de nous faire passer pour des collaborateurs.

Nous marchons en veillant à reconnaître l'homme que nous cherchons. Riccardo Torres. Cet immonde personnage me dégoûte jusqu'à son prénom. Je saisis une coupe de champagne qui me passe sous le nez et me l'enfile pour me retrouver un minimum de contenance. Je suis un homme, plus un adolescent mais bordel l'alcool c'est vraiment répugnant.

Les femmes ressemblent à des chiennes en chaleur lorsqu'elles croisent Ronan. Pourtant lui ne détourne pas son attention de sa mission, cherchant du regard la cible. Sa barbe de trois jours laisse une ombre masculine sur son visage déjà carré, lui donnant plus encore de dominance sur la soirée. Car même les hommes paraissent ridicules à sa comparaison. C'est moi qui écraserai Ronan Martinez.

La vue de cet homme répugnant me ramène sur terre. Une énorme envie de dégueuler me prend, mais je ravale ce malaise et donne un coup de coude à Ronan. Il suit mon regard jusqu'à apercevoir Riccardo Torres. Son énorme ventre de la taille du globe. Son escalier de triple menton. Ses cheveux roux mi-longs exécrables. Une barbe répugnante et grasse. La seule chose  de classe le concernant sont ses vêtements et sa montre hors de prix.
Il n'a nullement changé.

Enfin mes esprits retrouvés je tourne ma tête vers Ronan qui me regarde, ni de façon hautaine, ni de façon à me prendre de haut. Comme s'il avait attendu que je sois prêt pour que nous y allions. Aucunement touché par son attention je lève la tête, prends une expression froide et je me mets en route vers l'ennemi. Je ressens la présence de Ronan dans mon dos, comme une carapace. Je suis ma propre protection je n'ai pas besoin de lui.

Nous voilà face à cette pourriture orangée. Assit sur une banquette en retrait, des putes l'entourant. Lorsqu'il nous remarque il fait déguerpir les filles qui ne cachent pas leurs regards sur Ronan. Agacé par tant de fanatisme je les fusille une par une du regard. Elle partent la queue entre les jambes, ce n'est pas pour me déplaire.

- Bonjour monsieur Torres. Quelle belle entreprise vous avez là ! Je suis Ronan Martinez.

Ronan accompagne sa phrase hypocrite par une main qu'il tend à Riccardo, qui n'hésite pas et la serrer en retour. Pourtant les yeux du rouquin sont tournés vers moi. L'inquiétude qu'il me reconnaisse me monte
intérieurement, mais invisible extérieurement. Il me déshabille du regard. Je veux lui sauter à la gorge. Je me délecterai de le détruire putain. Voir ce vice disparaître de ses pupilles.

- Et vous sublime créature ? Qui êtes vous ?

N'était-il pas entouré de plusieurs putes à l'instant ? Quel genre de réplique misérable peut-il sortir en l'espace de 100ans d'existence ? « Sublime créature ». Chaque mots le rapproche plus encore d'une mort lente et douloureuse. Cet abruti ne semble pas reconnaître qui il possède en face de lui, pourtant sa queue s'en rappelle elle. Laissez moi la lui faire bouffer.

En attendant ma plus belle vengeance sera de le prendre par surprise. Lui faire prendre conscience que je lui ferai tout perdre tendis qu'il m'a tout pris. Il est millionnaire mais complètement stupide. La manipulation est un domaine dans lequel je ne serai jamais la cible. Alors un sourire incurve mes lèvres tendis que je lui tend la main à mon tour.

- Soren Perez.

Sa main s'insère dans la mienne. Je veux reculer loin comme si son touché
m'avait brûlé la peau. Je suis en maîtrise constante mais face à cet homme ma maîtrise risque de craquer bien trop tôt. Arrachez lui la tête.

il nous invite à nous assoir en face de lui avec sa main. Les banquettes sont en cuir noir. Confortable, dommage que les personnes les partagant avec moi sont tout deux des ennemis. Mes yeux se baladent sur le profil de Ronan qui tient la discussion avec Riccardo. Rien ne trahit son dégoût hormis son nez qui se retrousse à chaque prise de parole de l'autre vermine.

Nous proposons de créer une marque de vêtements au nom des Torres sous l'influence de leur Casino, ce qui reviendrait à faire de la pub pour le tournoi et leurs affaires. Nous n'en avons sûrement pas l'intention, nous les aurons coincé bien-avant.

Lorsque je sens un pied caresser mon mollet, mon self contrôle manque de déguerpir. Cet homme n'a donc aucun scrupule à m'oublier comme un joujou mais à me désirer sans même me reconnaître ? Je remarque que mes muscles des épaules se sont crispés. Je ne suis pas le seul d'ailleurs, Ronan me questionne du regard. Je ne lui demande aucune aide et en désire aucune, alors je l'ignore.

Je vois du coin de l'œil Ronan commencer à s'étirer les bras, puis ses grandes jambes s'étendent jusqu'à percuter celles de Riccardo, qui pâlit immédiatement sous le regard faussement interrogé du brun.

Sans un quelconque échange, simplement nos fiertés parlent à l'instant où des sourires naissent sur nos visage. Rien d'enjoué, rien d'accueillant mais tout de méprisant. Ma théorie se consolide. Riccardo Torres est milliardaire mais complètement stupide. Nous n'aurons même pas à lever le petit doigt qu'il foncera droit vers le précipice, seul. Abruti

Fin chapitre 3

Et voilà la suite avec le point de vu d'Aza 😩

Suis moi je te fuisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant