Chapitre 18

998 51 21
                                    

Chapitre 18

Musique : Heartbeat - Childish Gambino
                                                  Ronan Martinez

Je me réveil tendrement. Je garde les yeux fermés appréciant le relâchement qu'ont subi mon corps et mon esprit hier soir et cette nuit. Tout cela me rappelle que nous sommes humains et non des machines, le repos est donc essentiel.

Je ressens sur ma peau la chaleur du soleil, me signalant qu'il est déjà tard. Je prends le temps de tout ressentir. Je suis fatigué par ce travail qui me fait passer par tous les ressentis possible mais qui pourtant est ma raison de vivre et pour rien au monde je le quitterai.

Mon nez est titillé par une odeur inhabituelle. J'ai passé de nombreuses nuits aux côtés de Jace pour comprendre qu'il ne s'agit pas de la sienne. Tout à coup je me relève en position assise. Apercevant un corps à côté du mien. Je ne parviens pas à me souvenir de la fin de soirée d'hier avec pour cause l'alcool. Je suis complètement perdu.

Une plainte sortit de la bouche d'Aza me sort de mes pensées. Je retiens mes yeux de s'aventurer sur son corps. Et puis tout à coup je prends conscience de notre quasi totale nudité. Effectivement nous possédons tout les deux qu'un simple boxer.

Ses yeux s'ouvrent et durant un court instant je décèle leurs véritables couleurs. Ses prunelles sont vertes. Mais elles récupèrent leurs noirceurs dès l'instant où il m'aperçoit. Lui, contrairement à moi ne semble pas surpris de me voir dans le même lit. Qu'ai-je fait ?

- Aza que s'est-il passé hier ?

Il grogne me démontrant que je le fais clairement chier. Il veut poursuivre sa nuit durant le règne du soleil. Il me tourne le dos, ses muscles se contractent pour me témoigner leurs prestances. Cependant ce n'est pas leurs beautés qui m'attarde, mais les nombreuses cicatrices qui le couvrent. Une colère inexplicable me prend aux tripes en faisant le lien avec notre situation et son passé. Je détourne mon regard de lui afin de retrouver mes esprits.

- Aza.

- Putain !

Il se relève sur ses coudes et me mitraille du regard. Dès le matin toute la haine du monde l'habite. Je pourrais avoir pitié de lui si il ne s'agissait justement pas de lui.

- Hier t'étais torché avec Jace, Lilly et Belle. Avec évidence les filles sont partis dormir ensemble. Il m'étais inconcevable de porter Jace et encore moins de dormir avec lui.

Je conclus par moi même la suite. Sevan s'est occupé de Jace. Je reste sceptique sur le fait qu'Aza se soit abandonné au sommeil à mes côtés.

Je me lève décidé à ne pas me torturer plus longtemps. Je saisis mon jean et l'enfile ainsi que ma chemise et ma veste d'hier. Je reviens soudain à la réalité et me rappelle que tout s'est passé à une vitesse incontrôlable. La mission est loin d'être à son apogé mais nous voilà à fuir. C'est terrifiant comme les choses peuvent si vite déraper, nous n'avons pourtant commis aucune erreur. À part peut être sous estimé l'ennemi. Qu'importe nous allons avancer.

Je descends les escaliers et je viens à me demander pourquoi Sevan était poursuivi par les Torres et quel lien il entretient avec eux. Je m'étonne de ne pas m'être importuné de la question plus tôt. L'adrénaline et la fatigue doivent avoir jouées leurs rôles.

Des éclats de voix m'indiquent la présence de la famille Cruz et de ses amis à la cuisine. Je m'y rends et constate que Jace et Sevan sont entrain de déjeuner ainsi que James et Carter qui semblent en pleine forme. Je les salue tout en remarquant l'absence des deux sœurs.

Je viens m'installer sur la chaise à côté de Jace et commence à prendre cours à leur discussion sur le hockey, qui est un sport dans lequel je n'y connais rien, alors j'écoute. La réalité de cet instant s'échappe de nos vies. Tellement lointaines à un matin si basique.

Aza entre dans la cuisine vêtu de son pantalon droit et de son col roulé. Étrangement mes yeux restent focalisés sur lui, inconsciemment. Malgré son visage qui exprime toute la fatigue du monde ses gestes sont réalisés sans aucune gaffe. Même qu'il s'agisse d'une simple tasse de café.

Le jeune mafieux vient s'assoir en face de moi aux côtés de Sevan. Mes yeux passent d'Aza à Sevan pour revenir sur Le Brun. Mon esprit prend conscience d'où vient le rouquin. Il a profité de la pagaille que nous avons causé au club pour s'enfuir et suivre Aza qui lui était familier. Tout s'assemble et je prends conscience que j'ai évité de rappeler à notre camarade d'où il vient. Je suis soulagé de prendre conscience de cette vérité parce que durant une fraction de seconde j'ai pensé qu'il était un allier des Torres.

- regarde moi ces pectoraux qu'ils ont ! Je suis carrément jaloux ! Pleurniche Sevan.

Un ricanement échappe à Aza et dès qu'il remarque que je l'ai vu, il reprend une expression froide. Je commence à être agacé par son comportement enfantin. Je ne lui veux aucun mal et il est vrai que ces quelques semaines à ses côtés ont adoucis ma haine à son égard, j'ai découvert de nouvelles facettes de lui. Mais en ce qui le concerne rien à changé à mon sujet. Je reste son ennemi numéro un. Il a de nombreux adversaires mais si il cherche des ennemis dans ses amis il va crouler.

Les deux sœurs apparaissent dans la cuisine au bon moment. À quelques secondes prêt j'aurais sauté sur leur cousin pour le noyer dans sa tasse de café.

- Bonjour les stars ! I'm here !

Belle se tape le front comme désespérée par Lilly. Trop fatiguée pour répondre à son énergie quotidienne.

- Cachez votre joie !

Cette fois-ci je ne peux me retenir de rire lorsque Sevan est le seul à applaudir la brunette qui en fait des caisses en saluant théâtralement. Les filles vont embrasser leurs pères et leurs oncles avant de venir nous rejoindre à table. Une fois cela fait Carter prend la parole pour nous informer des choses à faire à présent que le plan A est tomber à l'eau.

- Nous allons rester chez James, Lilly et Belle le temps de terminer la mission. Pour procéder nous allons récupérer les dossiers illégaux des Torres en plus de reprendre les dossiers contenant notre fonctionnement de vente d'armement à l'extérieur des frontières. En une pierre de coup nous nous débarrassons de la menace et de l'ennemi.

Chacun prend en compte les paroles du chef. Il est vrai qu'ainsi nous éviterons une quelconque prochaine crise. Mais surtout nous allons sauver d'inopérable vies. Mes poumons se serrent. Nous ne jouons pas aux héros parce que nous n'en sommes pas, à l'inverse nous sommes des anges de la mort.

- J'ai un plan.

Aza crache sa phrase en malmenant son père du regard. Encore une fois une bataille éclate entre eux deux. Le silence prend toute la place dans la pièce, il est écrasant et suffocant. J'admire ces deux hommes qui pourtant sont détestables. À côté d'eux je m'oublie et m'efface alors que je n'en ai pas le besoin. Mais à leurs côtés tout peut exploser à tout moment.

Fin chapitre 18

Aza dans le lit de Ronan ? Ça avance doucement.. 🤭

Aza qui provoque son père ..! 😍

J'espère que vous êtes toujours happés par l'histoire !!!

Suis moi je te fuisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant