Suis moi je te fuis

Chapitre 14

Chapitre 14

Musique : My Songs Know What You Did In The Dark - Fall out boy
                                                              Aza Cruz

- Tu te souviens Aza ?

Je me souviens. Chaque pleurs dans mes oreilles. Chaque mains sur mon corps. Chacun de mes putain de hurlements. Absolument Tout et c'est inoubliable. Gravé dans mon coeur comme sur un stupide rocher.

Maintenant je sais que Riccardo se souviens lui aussi. De moi, de ce que j'étais. Mais étrangement sa phrase me rappelle qu'il s'agit du passé. Que j'ai réussi à m'enfuir une première fois alors je le peux encore une fois. Ma lèvre s'arrête de trembler et je sens mon âme redescendre dans mon corps. Petit à petit je reprends conscience.

J'observe autour de moi, ces pauvres gamins sans âme, juste des corps et des beaux visages. Riccardo me regardes, se plaisant de chacune de mes réactions. Je ne suis plus faible et je ne cris plus à l'agonie.

Je tourne ma tête vers Ronan, son visage a complètement perdu de ses couleurs. Il se décompose sur place et lorsque ses yeux rencontrent les miens je vois à quel point il ne sait plus quoi faire. Il m'a dit qu'il me ferai sortir d'ici, il n'en ai pas capable alors je le ferai. C'est ainsi, ça me tus de le dire mais nous sommes une sorte d'équipe. Une équipe où il est mon principal adversaire.

Je sors mon arme et sans perdre de temps je tire une balle dans le pieds de Riccardo qui s'effondre au sol. Ses gardes se ruent sur lui et d'autre sur nous. Je saisi la main de Ronan et me mets à courir le plus vite possible vers la sortie. Les balles fusent et nous frôlent.

Nous parvenons à atteindre l'étage et nous sortons en hâte de ce club maudit. Une fois que j'ai poussé la porte je lâche la main de Ronan et me mets à sprinter aussi vite que je le peux alors que le personnel des Torres s'acharne sur nous.

- Aller Martinez cours, comme si ta vie en d'épandait !

J'entends son rire parce que oui nos vies en dépendent. Je n'ai jamais vu mes jambes me portaient aussi rapidement. Quand votre vie est menacée et que l'instinct de survie prend le dessus, vous êtes capable de faire des miracles. Et c'est la deuxième fois que j'y suis confronté, même lieu, même circonstance, même personne.

Je cours, mon souffle est court. Mes cheveux sont tirés en arrière par le vent et mes yeux subissent la pression de celui-ci. Ronan est à près de moi, collé à mon côté droit. Je ne peux d'écrire la puissance de cet instant mais je me sens vivant alors une hilarité malvenue me prend. Je commençai à me perdre dans un quotidien tortueux et il m'a fallu une visite de la mort pour réveiller mon âme.

Je sens le regard de Ronan sur moi. Je ne peux le regarder trop concentré à courir vite, toujours plus vite. Mon hilarité s'arrête et je hurle. Mes poumons me brûlent mais je cris en accélérant. Mes jambes se succèdent en augmentant leurs vitesses et je commence à distancé Ronan. J'ignore pourquoi je hurle. Je libère des sentiments, j'extériorise simplement et putain que je me sens en vie.

Nous finissons par apercevoir les lumières du Casino et mon corps s'en réjouit. La course aura été de courte durée mais d'une grande efficacité. Nous arrivons sur le parking et je m'étale sur le béton, ne prenant pas garde à vérifier si nous sommes suivis. Ma cage thoracique monte et descend à un rythme effréné. Étrangement un sourire reste bloqué sur mon visage.

J'entends les pas de Ronan et son souffle irrégulier. Sa respiration siffle alors qu'il me rejoint sur le sol. Durant un instant nous reprenons nos esprits. Trop d'émotion m'ont parcouru ce soir. L'anxiété, la peur, la colère, l'hilarité. Et encore une fois mon rire me surpasse et reprend place. J'éclate et ris.
Du coin de l'œil je vois Ronan tourner sa tête vers moi.

- Tu es taré.

Je tourne à mon tour ma tête en sa direction pour poser mon regard sur lui. Un sourire indescriptible me submerge. Pas de joie, pas forcé, ni crispé. Peut être juste de folie, mais il est là. C'est tout.

- Tu n'imagines même pas.

À son tour de se mettre à rire. Pour la première fois nous passons un moment ensemble sans que l'envie de l'étriper me monte à la tête. Je crois que si ce soir il n'avait pas été là j'aurais perdu mes esprits assez longtemps pour me faire attraper. Mais j'avais l'objectif de nous faire sortir, lui et moi. Pour une fois je n'étais pas seul.

Et puis d'un coup c'est le retour à la réalité. Je me relève sur mes fesses et réfléchis à ce qu'il faut faire à partir de maintenant. Il nous faut partir. J'ignore depuis combien de temps Riccardo sait qui je suis mais s'il savait pour moi, il sait pour le reste. Mais partir signe la fin du réseau Cruz. Il faut récupérer le dossier. Vite.

Je me lève immédiatement et tombe nez à nez face à mon père, James, Lilly et Jace. Les regarda durs des deux hommes expérimentés m'expriment que je vais cher payer. Lilly semble ne rien comprendre et cet abruti de Jace reste indifférent.

Ronan se relève et vient se placer à côté de moi. Je déteste sentir quelqu'un sur la même marche que moi. Qu'il dégage si il pense que j'ai besoin d'un pilier. Je le regarde froidement de sorte à le lui faire comprendre. Mais son visage affiche d'abord de la surprise avant d'être en colère, contre moi.

Et pour se venger je ne doute pas une seconde qu'il va ouvrir sa gueule pour raconter ce qu'il a vu. C'est ce que j'aurai fait alors il n'hésitera pas.

- Allons dans la voiture, parler ici est trop risqué.

Sur ses mot il s'allume une clope en nous passant devant, le visage fermé. Nous le suivons jusqu'au 4X4. Chaque pas me rapproche de la honte. Mais je marche parce que je préfère affronter que faire marche arrière. C'est la guerre et Ronan va gagner une bataille mais je l'anéantirai avec d'autant plus de fierté le moment venu.

Carter passe côté conducteur, je suis derrière et encore derrière moi il y a Jace. Du côté passager se trouve James, derrière lui Lilly et encore derrière Ronan. Nous sommes tous appuyés contre les portières afin de tous pouvoir nous avoir à l'œil les uns les autres.

L'odeur de la clope englobe l'habitacle à cause de Ronan. Il l'éteint et la jette par la fenêtre qu'il referme en suivant. Un lourd silence s'abat avant qu'il ne commence à parler.

- Le casino n'est qu'une couverture pour cacher un trafique sexuel. Nous avons découvert que le dossier nous concernant est dans le bureau du club où se trouve cette affaire. en d'autre therme, si nous stoppons cette activité nous sauvons le réseau en tuant celui des Torres.

Pas la moindre évocation de mon nom. Tout au long de son explication Ronan parle aux autres mais ne me quitte pas des yeux. Il me bouffe entièrement à cet instant. Il ne m'a jamais lancé de regard aussi furieux et sombre que celui là. Je l'ai accusé d'être un monstre qu'il n'est pas. Ronan a bien plus de principe que je n'en aurai jamais.

Fin chapitre 14

Il est badass on peut pas se mentir 😔🤙