Chapitre 3 : June Revali

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Voici un nouveau chapitre dans lequel nous allons découvrir l'héroïne de cette histoire ! J'espère que cette entrée en matière vous plaira ! Bonne lecture


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Pendant ce temps, en Italie, la vie passait inexorablement vite, surtout dans une région aussi douce que la Toscane où la farniente était le mot d'ordre. Les ruelles pavées de pierres grises, avaient amassé toute la chaleur de la matinée et du soleil de midi. L'astre encore au zénith en ce début d'après-midi écrasait de chaleur les habitants de la ville de Florence. Il n'y avait pas âme qui vive dans les rues excepté à l'ombre des arbres ou des bâtisses en pierre où l'on pouvait trouver ici et là un habitant allongé sur un banc ou à même le sol. Les cafés étaient fermés et ne rouvriraient que tard.

Une jeune femme brune marchait dans les rues de Florence avec dans chaque main un grand sac rempli à craquer d'ingrédients de potions dans l'un, de livres dans l'autre. Elle était simplement vêtue, une robe en lin bleu pâle couvrait doucement son corps élancé. Elle avançait d'un pas rapide malgré la chaleur qu'elle ne semblait pas sentir.

Elle s'arrêta en face d'une lourde porte de bois assertie de métal. Elle heurta de trois petits coups le bois avec un heurtoir de plomb en forme de tête d'aigle assez rustique. Un loquet se fit entendre et la porte s'entrouvrit de façon à ne laisser passer qu'un corps mince. Sa silhouette disparut alors dans l'ouverture.

Arrivée à l'intérieur du bâtiment, elle posa ses sacs sur une grande table en bois massif et partit prendre une douche rafraîchissante.

En sortant de la cabine de douche, elle se sécha rapidement dans une serviette molletonnée puis d'un simple signe de la main se vêtit en un sort informulé.

June sourit légèrement en sortant de la salle de bain. Son habileté en sorts informulés en avait choqué plus d'un au cours de sa scolarité. Professeurs et élèves avaient souvent été impressionnés par sa magie à plusieurs titres. Elle n'avait en effet absolument aucun besoin de baguette pour effectuer des sorts, quels qu'ils soient.

C'était une capacité qu'elle avait depuis sa petite enfance, un âge où les enfants à capacité magique avaient en général une magie appelée intuitive leur permettant d'effectuer des sortilèges le plus souvent involontairement sur le coup d'émotions, souvent d'une colère, d'une frayeur ou encore d'une forte tristesse.

Chez la majorité des sorciers, cette magie intuitive diminuait en grandissant jusqu'à disparaître vers l'âge de 11 ans, demandant alors à ceux-ci un catalyseur de magie, une baguette, pour qu'elle puisse sortir de leur corps. June Revali en revanche n'avait jamais perdu cette forme de magie ancienne et avait même eu un renforcement de celle-ci au cours de ses apprentissages lui permettant de réaliser des sortilèges parfois seulement avec le regard ou la pensée pour les plus simples, et les mains pour les plus complexes.

Cela faisait partie des raisons pour lesquelles elle avait été acceptée à l'Institut Durmstrang. Sa magie avait fait très forte impression à Igor Karkaroff et même si les femmes pouvaient rarement accéder à l'enseignement dans cette école, la grande puissance magique d'un sorcier quel que soit son sexe était une chose que le directeur de l'école bulgare ne refusait jamais, bien trop heureux d'avoir un futur sorcier puissant dans sa poche. La devise là-bas était Oderint Dum Metuant soit qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent.

Oh bien sûr, June avait une baguette en sa possession. Une baguette très particulière avait dit Tony Bacchetta, le plus grand vendeur de baguettes d'Italie. Elle ne s'en servait que rarement, quand elle avait besoin d'énormément de précision notamment dans la confection de potions ou encore en métamorphose. Avant d'apprendre à utiliser un sortilège en magie intuitive, elle devait d'abord bien le travailler avec sa baguette. L'apprentissage était ainsi éprouvant mais extrêmement intéressant et June adorait apprendre des choses utiles. Chaque apprentissage augmentait sa puissance. Le sentiment de puissance était particulièrement jouissif et utile pour qui veut survivre dans une école telle que Durmstrang.

Elle se fit un rapide chignon et avança dans le salon de sa maison. June Revali était l'heureuse héritière d'une grande bâtisse dans le quartier riche de Florence. La famille Revali appartenait à l'ancienne noblesse italienne. Le remplacement de l'Empire par une république n'avait en aucun cas emmené la famille vers la ruine. En effet, Augusto Revali, le grand père de June, s'était lancé dans le commerce de tabac, grâce aux nombreuses terres de sa famille et avait employé la plupart des paysans du coin pour y travailler. Depuis les gains de la famille, déjà importants, n'avaient cessés de croître. Encore aujourd'hui, le tabac Revali était une référence dans le monde, un produit de luxe à l'italienne, fumé dans les plus grands salons moldus ou sorciers.

Les parents de June, tous les deux sorciers, s'étaient rencontrés à l'école de sorcellerie de Poudlard, son père à Serpentard et sa mère à Serdaigle. Ils avaient eu June sur le tard mais elle avait été chérie et aimée jusqu'à ce que ses parents décèdent brutalement à ses 4 ans, sans raison apparente au cours d'un voyage en Australie auquel elle n'avait pas participé. Elle n'avait que peu de souvenirs d'eux mais avait pu les connaître grâce aux tableaux les représentant qui étaient apparus dans leur maison en Toscane à la suite de leur décès.

June se prépara un café serré qu'elle fit venir à elle dans un mouvement d'index et s'assit dans un canapé confortable pour le déguster. Elle reprit son livre de l'Histoire de Poudlard. Elle potassait tout le livre avant la rentrée prochaine pour avoir une nette idée d'où elle mettait les pieds.

Elle avait reçu deux jours auparavant une missive d'Albus Dumbledore qui lui confirmait son accueil à Poudlard en 7ème année si elle le désirait toujours. Elle lui avait confirmé dans la matinée sa venue en temps voulu pour la rentrée. Elle était ravie de découvrir un nouvel endroit de vie et pas n'importe lequel. Ses racines étaient là-bas, elle en était certaine.

Elle bouquina jusqu'à tard le soir et son elfe Agatha lui apporta des sandwiches pour combler son appétit. Agatha était la seule famille qui lui restait. Elle s'était occupée d'elle à la mort de ses parents. Elle était dévouée mais assez sévère, avec un tempérament bien à elle. June l'adorait et savait que son elfe allait énormément lui manquer. Elle tâcha de ne pas trop y penser. De toute façon, Agatha avait énormément d'occupations en tout genre et ne s'ennuierait pas sans elle à la maison. June la soupçonnait même d'être secrètement ravie qu'elle débarrasse le plancher pendant quelques temps.

Elle pouffa, amusée par le caractère de son elfe puis se leva vers 23h pour aller se coucher. Dans deux jours on serait le 1er septembre 1994. Dans deux jours elle rentrerait à Poudlard. Dans deux jours, une nouvelle vie commencerait et elle en avait hâte.

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N'hésitez pas à me donner vos impressions et votre avis sur ce chapitre ! À la prochaine :)

Arrogance en éléganceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant