Aimer,
Aimer est un verbe très beau mais seulement quand il est conjugué au présent.
Car quand il est conjugué au passé, il fait mal.
Et conjugué au futur, il fait rêver.
J'ai lu ça un jour sans vraiment comprendre le sens de ses mots.
Vous savez...
Je me suis réveillé en sursaut en entendant une porte claquer violemment. J'ai regardé mon réveil et il affichait 2h40.
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Je me réveille soudain, effrayé, en réalisant que je suis seul dans mon lit et que ma mère n'est plus là. J'ouvre précipitamment la porte et descends les escaliers, le cœur palpitant. Je la trouve, la tête entre les mains, en larmes. Je tente de m'approcher pour la consoler, mais je m'immobilise à la vue des éclats de verre brisé.
- Tu vas bien?
Sa tête se retourne et, à la vue de son regard furieux, je regrette aussitôt de lui avoir posé cette question.
MAMAN : J'AI L'AIR D'ALLER BIEN!?
Entendant ses cris, je fais quelques pas en arrière tout en baissant la tête. Je serre les pans de mon habit, tentant de me calmer pour retenir mes larmes.
- Pourquoi tu diriges toute ta haine contre moi, même quand j'essaye de faire un pas vers toi?!! Tu as toujours été comme ça, dés que quelques choses se passe mal, tu t'en prends à moi comme ci j'étais ton punching-ball!!
MAMAN : Si je supporte tout ça, c'est à cause de toi!!
- Je ne t'ai jamais demander de tout supporter pour moi!
Elle saisit un verre et le lance vers moi, il passe si rapidement que je reste figé. Ce n'est qu'au bruit de son éclatement que mes larmes se mettent à couler. Lorsque je replonge mon regard dans le tien, je n'y décèle aucun regret, seulement de la colère.
Si je m'étais pris le verre en plein face, aurais-elle réagit de la même façon?
MAMAN : Si tu ne changes pas, je vais fini par m'en aller, je vais partir!!
- VA T'EN ALORS !! Je ne t'ai jamais demandé de revenir, pas une seule fois.
Je quitte la maison en claquant la porte et commence à marcher sans destination précise. Je me retrouve finalement dans notre cabane, et, me sentant en sécurité, je commence à pleurer, m'effondrant au sol, les mains couvrant mon visage.
Des minutes s'écoulent alors que je pleure, repassant sans cesse dans ma tête les mots qu'elle m'a dits.
Elle n'a jamais dit je reste pour toi, toujours à cause de toi.
Après de longues minutes, je sors marcher dans les rues pour me vider l'esprit. J'ai envie de prendre mon téléphone pour entendre la voix d'Aidan, cela me ferait du bien, mais je l'ai oublié dans ma chambre. Plus le temps passe, plus le froid s'installe, car l'air est frais et je ne suis pas suffisamment couverte, je n'ai même pas mis de chaussures.
Je m'assois sur le trottoir, ramenant mes jambes contre ma poitrine et m'enroulant de mes bras pour tenter de me réchauffer. La fatigue me fait fermer les yeux, mais je les rouvre rapidement en sentant une veste se déposer sur mes épaules. En levant la tête, je vois Aidan, les cheveux en bataille et le regard plein d'inquiétude.
