𝑯𝒆𝒂𝒓𝒕 𝒕𝒐 𝑯𝒆𝒂𝒓𝒕 | Tome 2

𝟰𝟰 - 𝗖𝗵𝗿𝗶𝘀

44 - One last time...

Chris

Je regarde devant moi, je termine ma cigarette. Henry passait son temps à me dire d'arrêter de fumer, aujourd'hui, il ne peut me faire aucune remarque. J'écrase ma cigarette et je m'approche.

Je vois son cercueil s'enfoncer sous-terre. C'était donc ça la vie ? Être sous terre après avoir pensé une vie à construire un avenir.

Je regarde le cercueil d'Henry, c'est fini, plus personne ne fera de remarque sur mes pauses, plus personne ne jugera mes choix, plus personne ne me donnera le sourire en rentrant dans ce garage.

Henry'S factory ferme ses portes pour toujours...

Henry a laissé son dernier souffle dans ce garage, il ferme une page en mourant. Je vois Selena au loin, je ne sais pas pourquoi elle est venue, elle ne le connaissait même pas.

En sortant, je sens sa présence derrière moi.

— Qu'est-ce que tu fais là ? Dis-je en m'appuyant sur ma moto.

— Il était sympa, ce petit monsieur, dit-elle.

Je souris.

Je me retourne et la regarde.

— Pourquoi es-tu là, Selena ? Tu ne lui as jamais parlé.

Elle ferme les yeux quelques secondes.

— Tu n'avais jamais parlé à Brian pourtant t'étais là...

Je lève les yeux au ciel.

— Désolé de dire ça, mais j'étais là pour toi, pas pour lui, dis-je calmement.

— Et pourquoi ce ne serait pas pareil maintenant ?

Pourquoi elle viendrait pour moi, on n'était pas en très bon terme.

— Parce que tu me détestes ? Dis-je en regardant ses yeux.

— Je dois y aller, j'ai du travail, dit-elle en s'éloignant.

Je la regarde s'éloigner, mais elle s'arrête quelques secondes plus loin.

Elle se retourne et sort quelque chose de son sac.

— Au fait, je lui ai déjà parlé, dit-elle en me donnant cette chose, puis elle part.

Je la regarde s'éloigner, quand je ne la vois plus j'ouvre ce papier.

C'est une photo de nous deux, celle que j'avais jetée sur un coup de colère il y a longtemps, quand elle était avec Brian.

Je voulais qu'elle me regarde, qu'elle me parle. Elle me manquait tellement. Je la range dans la veste de mon blouson, je monte sur ma moto et je m'en vais.

Je n'ai pas vraiment de destination, je me laisse porter par le vent. Le vent m'apporte dans un salon de tatouage.

Je descends de ma moto, mon casque à la main.

Chad me connaît, il sait à quel point je peux être impulsif, mais il accepte toujours de me tatouer, même bourré. Surtout bourré, ça le fait rire, quand je l'engueule le lendemain, avec la gueule de bois.

Quand je rentre à l'intérieur, il sourit.

— Tient donc, ça faisait longtemps que tu n'étais plus venu, dit-il en tapant dans ma main.

— J'ai trouvé un tatoueur qui n'acceptait pas de tatouer ses clients bourrés, dis-je et il rigole comme un con cet imbécile.

— Désolé, mec, tu as tellement insisté que je t'ai tatoué ta date de naissance, dit-il en se marrant.