𝑯𝒆𝒂𝒓𝒕 𝒕𝒐 𝑯𝒆𝒂𝒓𝒕 | Tome 2

𝟮𝟰 - 𝗦𝗲𝗹𝗲𝗻𝗮

24 - 𝓓𝓸𝓾𝓬𝓮 𝓽𝓮𝓶𝓹ê𝓽𝓮...

Selena

Deux coups à la porte, je me levais en m'étirant, je vois l'heure sur le four de la cuisine.

20h30

Je ne m'étais pas rendu compte de m'être endormie sur le canapé, je prends mon téléphone et je vois quatre appels de ma mère. Je me dirige vers la porte et quand j'ouvre, je vois ma mère.

Elle a les larmes aux yeux.

— Selena...

Elle rentre, et sur sa tête quelque chose à l'air de vraiment la peiné.

— Tu savais, dis-je simplement sachant très bien pourquoi elle est là.

Je vois sa tête, une larme coule le long de sa joue.

Elle hoche la tête et cache sa tête entre ses mains.

— Je-je ne voulais pas que tu détestes ton père, dit-elle comme excuse.

Ce qui me fait mal, c'est d'avoir vécu dans cette atmosphère pesante, je me sentais de trop, je pensais que j'étais coupable. Mon père disait que j'avais gâché sa vie, je pensais que c'était de ma faute qu'il avait des soucis avec maman.

Je me rappelle des regards dégoûtés de maman quand elle pensait que personne ne la regardait.

Elle savait que papa la trompait et sa tromperie avait donné naissance à un enfant.

Cette petite fille, Selina, le destin voulait qu'on se retrouve.

Est-ce vraiment le destin que nos noms étaient identiques à une lettre près ?

Est-ce que mon père l'a vue ?

J'essayais de comprendre pourquoi je n'avais rien vu, quatorze ans de mensonge, c'était quelque chose que j'étais prête à entendre.

Je n'étais plus la gamine qui gardait espoir que son père change, à présent ça n'avait plus d'importance, je n'avais plus d'attende, elle aurait dû me le dire.

Ça ne m'aurait pas autant touchée, que ça aurait touchée la moi de seize ans.

J'ai surmonté pire dans la vie pour être brisée à cause de mon père.

— Maman...

Je n'ai pas assez de mots pour dire que ça me fait de savoir ça.

Est-ce que ce serait égoïste de dire que ça me rassure ?

Je n'ai pas toujours été le principal problème de leurs disputes.

— Selena, j'ai voulu le dire, mais ça n'allait tellement pas entre vous que je ne voulais pas aggraver les choses.

À partir du moment où le morceau de vase à traverser ma peau, mon père n'était plus l'homme de ma vie. Il est devenu l'ombre de lui-même.

— Je-je

Je pense que je lui en veux aussi, mais c'est ma mère, celle qui me protège malgré son malheur.

— Ce n'est pas grave, dis-je en la prenant dans mes bras.

Puis quelque chose me fait tilt.

Comment elle sait que je sais ?

— Attends, comment -

— Il m'a téléphoné très en colère, tu lui as envoyé un message ? Il pense que c'est moi qui te l'ai dit.

Je regarde mon téléphone et moi je n'ai rien reçu à part les appels de ma mère, et un autre message.