Prologue

24 2 0
                                    

Vous êtes vous déjà demandé ce que serait votre vie si vous étiez quelqu'un d'autre ou encore si vous étiez née à une autre époque dans les années 70 ou encore 80, le disco, le Walkman, les cassettes, les téléphones à cadran, voir des légendes comme Goldman, Presley, ou encore Aznavour en concert et j'en passe.
Vous savez cette époque où les réseaux sociaux et les choses tels qu'on les connaît aujourd'hui n'existaient pas encore ?

Parfois je suis nostalgique de cette époque. Ce qu'on ne connaît pas paraît toujours mieux que ce que l'on connaît de tout façon.
Car oui je n'ai connu ni les seventies ni les eighties. Je suis même née bien longtemps après, en 2000, et plus exactement le 29 février 2000.

Le 29 février soit le jour qui n'existe qu'une année sur 4. Bien sûr je fête tout de même mon anniversaire chaque année, des fois le 1er mars et d'autres fois le 28 février.
Normalement, ce jour devrait être l'un des plus beaux de la vie de mes parents, après le jour de naissance de mon grand frère. Enfin, ça doit l'être maintenant que je suis plus âgée. Je vous mets au défi d'expliquer à un enfant de 4 à 6 ans pourquoi il ne peut pas fêter son anniversaire le jour même comme tous les autres enfants. Je pense d'ailleurs que mes parents font encore des cauchemars à cause de mes cris et larmes, mais pour ma défense, je n'étais qu'une enfant, une enfant hypersensible et très introvertie.Mon enfance n'a pas été très exceptionnelle. Rien ne sortait de l'ordinaire. Je vivais dans une petite ville paumée dans le Nord de la France, à mi-chemin entre Lille et la ville la plus pauvre de France, avec mes parents, mon frère ainsi que mon chien. Mes parents faisaient partie de la classe moyenne, donc je n'étais pas malheureuse, bien au contraire. Mon frère lui n'était âgé que de 3 ans de plus que moi, et comme vous vous en doutez, notre relation a été assez mouvementée comme toute relation fraternelle.

On m'a un jour cité un vieux dicton qui disait que la vie n'était pas un long fleuve tranquille, et je ne peux que vous confirmer sa véracité. Ma vie n'a pas été un long fleuve tranquille, loin de là même. Le monde qui nous entoure est un vaste piège, un animal qu'il faut apprendre à dompter, non pas pour l'apprivoiser, mais pour pouvoir survivre.

Survivre. Ce mot prend d'autant plus de sens de nos jours. Il faut survivre. Survivre à ces attaques, à ces épreuves incessantes.

Avant, il suffisait de rentrer chez soi et nous pouvions laisser tous nos problèmes à notre porte. Mais maintenant, ils nous suivent partout. Ces petits objets qui tiennent dans nos poches les ont fait rentrer et les ont amplifiés d'une certaine manière.

Je n'ai pas passé l'intégralité de mon enfance un smartphone à la main comme peuvent le faire les petits d'aujourd'hui, ou du moins je ne l'utilisais pas autant. Ce n'est qu'après quelques années de collège que j'ai eu mon premier téléphone, et c'est à ce moment- là que tout a basculé.

Un simple petit objet a réussi à chambouler toute ma vie. J'ai dû y survivre. J'ai assisté, vu et vécu des choses que je n'aurais jamais cru possibles. Jamais. En y repensant, c'est assez ironique.
Ce petit objet en est arrivé au point de quasiment diriger nos vies. Il m'a fait connaître la plupart des mauvais moments que j'ai pu vivre, et en même temps, c'est également lui qui m'a apporté la principale raison pour laquelle j'ai continué de croire que finalement, la vie valait peut-être la peine d'être vécue.

Il me l'a apporté lui.

Mais n'allons pas trop vite. Avant de vous parler de lui, il faut que vous compreniez. Il faut que vous me compreniez.

Alors, commençons par le commencement. Le collège.

Louisa' diary: from chaos to lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant