Louisa' diary: from chaos to light

Chapitre 2

Seule. Complètement seule. Mon pire cauchemar s'était réalisé. Lorsque chaque classe fut formée, je regardai autour de moi : j'étais seule au milieu d'inconnus. Un peu plus vers ma gauche, dans un autre groupe et donc une autre classe, je voyais mes 4 amies ensemble. De l'autre côté, je vis mon cousin, lui aussi entouré de ses amis. Pourquoi le sort s'acharne-t-il ainsi sur moi ?

Quelques minutes plus tard, nous étions tous montés dans nos classes pour les présentations, et Dieu soit loué, seuls les professeurs avaient à se présenter, pas les élèves. Je m'étais installée seule au fond de la salle, sur une table. Pendant que le professeur faisait son discours de rentrée, j'observais les personnes assises dans la salle. Au premier rang se trouvaient les personnes les plus studieuses, et au dernier rang, les chahuteurs. Je sais, c'est assez cliché, mais c'était bien réel. Aux 2e et 3e rangs, les personnes variaient entre les filles qui se prenaient pour des grandes stars, ceux un peu (voire très) bizarres, et ceux à peu près normaux, enfin, normaux selon mes critères. J'avais remarqué une fille qui était un peu comme moi, à observer toutes les personnes présentes dans la salle, et elle avait l'air encore plus paniquée que moi. Soit elle n'était pas très douée pour le cacher, soit elle n'essayait pas de le cacher. Dans les deux cas, elle risquait de se faire rapidement remarquer par la plupart des personnes présentes.

Beaucoup de places étaient restées inoccupées dans la salle, ce que je trouvais assez étrange. Pourquoi auraient-ils formé une classe si petite alors que certaines paraissaient surchargées ? Le discours (beaucoup trop long à mon goût) du professeur fut interrompu par des coups sur la porte. Celle-ci s'ouvrit assez violemment, probablement à cause du vent, et un groupe d'environ 6 à 8 élèves apparut. Ils entrèrent sous les réprimandes du professeur et allèrent s'asseoir en se dispersant un peu partout dans la salle. Tout d'un coup, je sentis la chaise à côté de moi bouger. Je me tournai brusquement pour voir qui s'asseyait à côté de moi, alors qu'il y avait d'autres places libres, loin de moi, et mon cœur manqua un battement.

Simon venait de s'asseoir à côté de moi. Simon, le Simon. Ce type était un véritable dieu vivant. Toutes les filles du collège, y compris celles plus âgées que nous, étaient littéralement en transe devant lui. Croyez-moi, vous ne verrez jamais quelqu'un d'aussi beau que Simon Fray. La seule personne qui l'ait jamais concurrencé n'est autre que son frère, Alec Fray. Alec et Simon étaient quasiment des jumeaux, si on oublie leur différence d'âge : Simon avait 12 ans, tandis qu'Alec en avait 15. Tous les deux étaient bruns, avec des yeux d'un marron si intense qu'on s'y perdait. Ils étaient tous les deux immenses, pas aussi grands que Ben, mais presque. Et mon dieu, leurs corps étaient à couper le souffle, non pas que je les aie déjà vus torse nu, mais leurs corps ne pouvaient être que aussi parfaits que le reste. Contrairement aux autres filles de mon âge, je n'ai jamais été très attirée par Simon. Peut-être parce que je le connais depuis la crèche ? Allez savoir.

Quand il fut assis, je continuai à le regarder, complètement bouche bée. Pourquoi était-il assis ici ? Son meilleur ami, Matthew Sullivan, n'était qu'à deux tables de nous. Pourquoi ne s'était-il pas assis avec lui ? Sans m'en rendre compte, je n'avais pas arrêté de fixer Simon, plus par choc que par quoi que ce soit d'autre. Quand je m'en rendis compte, je me mis à rougir et me concentrai pleinement sur le professeur.

— Ils en ont pas marre de toujours répéter la même chose ? Chuchota Simon
— Par...Tu...Quoi ? Balbutiais-je

Simon me sourit et se mit à fixer le tableau. Mon teint, qui avait repris une teinte normale, repartit dans le rouge cramoisi.

10h30

— Alors cette nouvelle classe ?
— Une horreur, pourquoi il fallait que JE me retrouve seule ? Ils ont tous l'air tellement... tellement eux.