Louisa' diary: from chaos to light

Chapitre 28

— LE Nuno ? CE Nuno ? Celui la ? Elle pointe mon collier, moi qui pensait que c'était João et moi qui étions destiné à être ensemble ! S'exclama-t-elle.
— Je savais que j'aurais pas du t'en parler... soufflais-je.
— Ne pas m'en parler ? Même dans tes rêves les plus fou ça n'a jamais été une option! S'offusquait-elle. Raconte moi encore comment ça c'est passé.
— Il ne c'est rien passé Tash. Il était devant moi. Proche. Très proche. Trop proche même. Et il est partit. Me remémorais-je.
— Uhm. Quelle incapable. Ohhh ça va me regarde pas comme ça! Si ça avait été moi à sa place je t'aurais roulé la pelle de ta vie tu peux me croire finit elle sous mon regard réprobateur.

La scène repassait en boucle dans ma tête, son visage si près du mien, son souffle qui caressait ma peau. Le pire était sa voix, sa voix semblable à celle que j'entendais depuis tant d'années dans ma tête, je l'entendais en boucle. Comment avais-je fait pour ne pas m'en rendre compte la première fois ? Une voix ne change pas tant que ça.

— Et regarde moi ces seins magnifiques, franchement y'a qu'un incapable qui t'emmènerai pas illico sur la banquette arrière de la première voiture qui passe! Surenchérit elle.
— T'as pas bientôt finis tes conneries ?
— T'inquietes pas beauté, ce soir c'est ton soir! On va bien te trouver quelqu'un à cette merveilleuse soirée, dit-elle ironiquement, sinon j'en connaît un qui en rêve depuis un bout de temps... ajouta-t-elle en me donnant un coup de coude.
— J'ai besoin de rien et encore moins d'un gars. Et arrête avec Eddy. On est juste ami tu le sais très bien.

Tasha sortit son téléphone de sa poche en haussant les épaules.
Ça fait des semaines que Tasha me tanne pour que je me trouve enfin un gars ou au moins "quelqu'un avec qui passer du bon temps", comme si c'était vitale de s'envoyer en l'air tout les quatre soirs. Et cette fixette sur Eddy et ses pseudo sentiment pour moi devient de plus en plus irritante, un homme et une femme ne peuvent donc pas être seulement ami dans ce monde de décérébré !?

Sa remarque sur ma poitrine m'avait poussée à passer mes bras par dessus dans l'optique de la cacher mais bien évidement c'était mission impossible. Moi qui m'étais toujours plainte d'être trop moyenne, trop normal et surtout trop plate, je me suis pris un revers de plein fouet et tout c'est mis à pousser comme par magie à mes 17 ans (mieux vaut tard que jamais comme on dit).
Problème, maintenant toute personne de la gente masculine qui daigner m'adresser la parole ne trouvaient étrangement plus mes yeux ni mon visage lorsqu'ils me parlaient. Après tout une femme n'est rien d'autre qu'une bonne grosse paire de seins non ?

Pour continuer sur cette incroyablement épouvantable atout physique, Tasha m'avait fait cadeau d'une magnifique robe au décolleté des plus plongeant pour bien évidement la porter au gala organisé par la société de son beau-père le soir même à laquelle nous étions obligé de participer.

N'ayant pas de tenue classe à me mettre sur le dos je m'étais résigné à porter cette robe ce soir la.

— Fais pas cette tête là Rivy t'es incroyablement belle comme ça. Me rassura Tasha.
— Dit plutôt que je ressemble à une prostitué de luxe. Ralais-je
— Eh bah peut-être que quelqu'un t'emmèneras avec lui ce soir alors.

Je la dévisageais et un sourire taquin se forma sur ses lèvres.
Bien que nous n'habitions pas si loin du centre de Paris et encore moins du lieu de réception, Tobias nous avait envoyé une voiture pour nous conduire.
Pendant le court trajet je regardais par la vitre les grands immeubles parisiens défiler pensive.
Une fois arrivé à la réception, nous fûmes aveuglées par un nombre incalculable de flash d'appareil photo que j'esquivais en me cachant derrière Tasha.
Tobias ainsi que Tabitha et Anwar nous attendaient à l'entrée pour que la famille fasse son entrée au grand complet (avec l'intrus que j'étais dans le tableau).