Chapitre 17

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"On est vraiment très heureuse qu'elle soit toujours parmi nous, on ne sait vraiment pas ce qu'on aurait fait si on n'avait perdu notre petite Loulou. Elle est tellement importante pour nous."

— C'est tellement vrai qu'est-ce qu'elles auraient fait si elles avaient perdu leur petite Loulou chérie ? se moqua Tasha.
— Arrête avec ça Cash c'est déjà assez gênant comme ça... soufflais-je
— C'est vrai que ça aurait pu être pire ! Je les aurais bien vu dire un truc du genre "Oh pauvre de nous si notre très chère Louisa étaient morte, notre vie n'aurait plus aucun sens !" dit-elle d'un ton dramatique

Je m'adossais sur le banc en soufflant assez fort pour que Tasha l'entende et se taise mais elle continua de longue et interminables tirade dans lesquelles elle moquait ouvertement de Paula et Eline.

Même si ça m'agaçais d'entendre parler de cette article et de cette vidéo, je dois avouer que ce que Tasha en disait m'amusée beaucoup.

Certes c'était très mal de ma part de me moquer de mes cousines, mais elles l'avaient bien cherchées.

Il y a quelques jours voir quelques semaines, elles ont eu la merveilleuse idée d'accepter une pseudo interview pour parler "du traumatisme qu'elles ont subit suite à la quasi mort de leur cousine favorite", et ce n'est pas moi qui le dit, c'est leurs mots à elles.
De toute ma famille, ce sont les seules à avoir accepté l'une de ces nombreuses offres d'interview que nous recevons tous chaque fois que mon nom ou mon "accident", comme ils aiment le dire, est cité où que ce soit.
Personne ne souhaitaient parler de moi au média, et encore moins depuis la crise que j'avais faite le soir de mon anniversaire. Heureusement pour moi, personne ne m'avait tenu rigueur de cet écart, mettant ça sur le dos du "traumatisme".

Le "traumatisme" avait bon dos depuis mon réveil, et même si parfois ça m'arrangeais de mettre certaines choses sur le dos du traumatisme que j'ai vécu, ça m'énervée de voir certaines personnes de mon entourage s'en servir pour "la fame".
Cette expression m'insupportait. "La fame". C'est l'excuse que m'avait sortis mes cousines lorsque je leurs avais demandé une explication pour leur petite interview.
"Tu te rends comptes Loulou ! 10 milles abonnés en plus sur insta et twitter 10 milles ! Et ça fait à peine 2h que l'interview est disponible !", la fame.
Famille ou pas famille, à l'instant même ou elles avaient prononcé ces mots, et si je n'étais pas aussi gentille, je crois bien que j'aurais été capable de les égorger vive.

En seriez-vous capable ? Capable de mentir devant la terre entière ? Capable de vous servir du malheur d'une personne juste pour gagner des followers ?
Depuis que leurs satané interview était sortis j'avais l'impression d'être une bête de foire. Non pas une bête de foire parce que tout le monde c'était remis à me regarder avec pitié, non loin de là. Mais bel et bien à cause de Paula et Éline.

Elles se servaient de moi, m'exhibaient comme un trophée, ou encore comme ces animaux que vous voyez au cirque, vous savez ces animaux qui sont exhibés à longueur de journée et qui sont pour la plupart maltraiter ?
J'étais utile. Je pouvais les propulser au sommet. Je pouvais faire d'elles des stars, il leur fallait juste une petite photo de moi, un petit mot ou tout simplement une petite interview à mon sujet et boom la machine était en route.
Elles ne s'intéressaient pas à moi, elles ne se préoccupaient pas de comment j'allais, tout ce qui les intéressaient c'était ce qu'elles étaient parvenues à avoir avec cette interview.

J'aurais aimé que le journaliste leur demande plus de détails sur moi, du genre «comment c'est passé son rétablissement ?», «Est-ce qu'elle connaît l'identité de son agresseur ?», «Va-t-elle avoir des séquelles ?»,... Ça aurait au moins eu le mérite de rendre l'interview drôle, étant donné qu'elles n'auraient eu la réponse à aucune de ces questions.

Louisa' diary: from chaos to lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant