Chapitre 23

1 0 0
                                    

Les journées défilaient et se ressemblaient.
Depuis le mois de septembre une routine c'était installé, la semaine je passais mes journées en cours et parfois j'allais chez Tasha au lieu de rentrer directement chez moi, et chaque week-end je me rendais à l'«Etnox».
Etox c'est le nom qu'avaient donné Tasha et les garçon à leur immeuble abandonné, un mélange de box et d'Etna parce que «c'est comme une boîte de nuit géante et ici tout le monde mets le feu au plancher».

Moi j'adore l'idée.
— Juridiquement c'est pas ouf, mais artistiquement ça l'est.
— Ohhh joues pas les rabats joie Rivy! Si on respectait constamment la loi on ferai rien!
— Je dis juste que c'est pas très légal.
— Tu préfères qu'on fasse quoi ? Une vidéo dans un parc pour enfant ?
— Pas la peine de lui parler sur ce ton Tash. Gronda Eddy.
— Si vous vous faites coincer vous pourrez jamais signer le moindre contrat.
— Qu'est-ce que t'en sais ?
— Sérieux Tash ? Si tu gérais un entreprise tu choisirais qui entre celui qui a un casier vierge et celui qui en a un ?
— Bon ok t'as peut-être pas totalement tord... Mais il faut qu'on sorte du lot! C'est pas en faisant une vidéo et un son classique qu'ils vont vouloir de nous!
— Tu pourrais...
— N'y pense même pas Delanno!

Eddy leva les yeux au ciel, quand elle le voulait Tasha pouvait être très têtu, tout le temps en faite.
Sean, Eddy, Tasha et Leah prévoyaient depuis juillet dernier de participer à un concours de dénicheur de talent artistique. Les seules conditions pour participer à ce concours était d'être doté d'un talent artistique (n'importe lequel) et d'être âgé de 18 ou plus, ou d'avoir une autorisation parentale pour ceux entre 16 et 17 ans.
Comme trois d'entre eux étaient danseur et une dj compositrice, ils avaient prit la décision de tourner leur vidéo ensemble mais on ne peut pas dire que les idées fusaient.
Chaque fois que l'un proposait quelque chose, il y en avait toujours un pour trouver un problème à cette proposition.
Jusqu'à maintenant la pire qu'ils aient pu faire (et qui venait de Tasha) était soit de me citer en très grand sur la vidéo soit tout simplement me mettre en premier plan pour «attiser la compassion». Eddy avait détesté cette idée, et moi aussi.

Eddy tout comme Sean étaient devenu un peu (beaucoup) trop protecteur avec moi, ils c'étaient donné comme mission de me préserver et de me protéger des durs épreuves de la vie.
Qu'est-ce qu'ils entendaient par «dur épreuve de la vie» ? Je n'en avais pas la moindre idée et je n'en ai toujours aucune idée aujourd'hui.

Pour en revenir à leur concours, une bonne idée avait quand même était proposé un jour, idée qui n'avait pas du tout plu à Tasha : demander de l'aide à Tobias Gap aka son beau-père.

Moi je trouve que c'est une bonne idée. Lança Sean.
Étonnant tiens!
— Je suis d'accord avec eux. Intervins Leah.

Tasha me scruta du regard et leva les yeux au ciel en faisant de grand gestes théâtraux.

Si j'ai bien compris vous vous êtes tous mis d'accord dans mon dos !?

Ses yeux menaçant balayèrent la pièce.

Parfait! Vous avez gagné! Je vais lui demander! Elle marqua une pause, Ou plutôt ON lui demandera! Si vous croyez que je vais être la seule à me mettre à genoux pour qu'il accepte vous rêvez!

Après plusieurs autres minutes de discussion, on quitta tous l'Etnox et partîmes chacun de notre côté.

Les journalistes avaient finis par me laisser en paix moi et ma famille, principalement car cela faisait très longtemps que l'on ne parlait plus de l'affaire Louisa Rivers à la télé ni où que ce soit à part peut être sur les réseaux sociaux.
Le procès n'ayant pas eu lieu les médias c'étaient vite lasser de l'histoire, ils n'avaient pour ainsi dire plus grand chose à se mettre sous la dent.
La seule chose un tant soit peu intéressante qu'ils auraient pu dire à mon sujet à l'heure actuelle était que je continuais à aller régulièrement à l'hôpital, mais ils n'auraient bien sûr pas pu savoir la raison de mes visites aussi fréquentes.

Je marchais vers l'arrêt de bus le plus proche, écouteur aux oreilles, une voiture s'arrêta près de moi me faisant sursauter de peur.

Je te ramène ?
— Putain Eddy tu peux pas... prévenir! Balbutiais-je.

Il sourit et je montais dans sa voiture qui était bien plus chaude que l'extérieur.
Ah oui j'ai oublié de préciser, Eddy adore me faire peur, je dirais même que c'est sa nouvelle passion.

Tu pouvais pas me le dire quand on était encore là bas ?
— J'aurais pu. Mais ta tête est beaucoup trop drôle quand t'as peur pour que je manque ça. Et ce petit saut que t'as fait ça rendait ça encore plus drôle.
— J'suis sûr que les types qui donnent des bonbons aux enfants doivent dire la même chose. Marmonnais-je.

Le trajet en voiture fut rapide et silencieux, le seul bruit que l'ont entendait été celui de la radio.

Attends... il referma la porte, je... euh... t'es fan de foot pas vrai ?
— Pourquoi ?
— Paris et Lille mais plus Paris c'est ça ?
— T'as d'autres chose à me dire que je sais déjà ?
— Ouai... Non je voulais juste... ça te dit de venir voir le match de ce week-end chez moi ? Bafouilla-t-il.

Je le regardais avec des grands yeux et quelqu'un frappa à mon carreau et je me dis intérieurement «hallelujah».

Il est tard, il est l'heure de rentrer jeune fille. Bonsoir Eduardo. Déclara poliment mon père.
Bonsoir monsieur Rivers, je l'ai déposé pour ne pas qu'elle est à rentrer seule dans le noir. Dit Eddy en souriant.
Merci de ta serviabilité. Louisa.

Mon père ouvrit la portière et me fit signe de le suivre à l'intérieur sans attendre. Je lançais un sourire gêné à Eddy que je venais de planter la sans réponse et suivis mon père.

Même si mon père avait l'air pressée que je rentre comme si quelque chose de grave venait de se produire, il n'y avait en réalité rien à part le faite qu'il ne voulait pas que je me retrouve seule avec la moindre personne de la gente masculine.

La soirée se passa donc des plus normalement possible, mes parents prenaient des nouvelles de nos journée à Ben et moi qui nous ignorions toujours et j'avais finis dans ma chambre à lire un livre devant une bonne série.
Avant d'aller dormir je repensais à Eddy et lui envoyais un message pour ne pas qu'il reste sans réponse : «Désolé, les soirées foot c'est sacrée avec mon père. Peut être une autre fois ? xx»

Si j'avais su qu'un simple et si inoffensif message me propulserait dans un précipice si profond, jamais je ne l'aurais envoyé.

Louisa' diary: from chaos to lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant