Le Cœur en Guerre // JJ Maybank

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JJ Maybank

      « Parle-moi, Lee... » Je l'ai suppliée de s'agenouiller devant elle, repoussant ses cheveux mouillés hors de son visage. Elle ne m'a pas dit un mot depuis plus d'une heure, j'espérais qu'une douche m'aiderait peut-être un peu.

Mais elle était assise sur le bord de son lit, enveloppée dans une serviette et les cheveux trempés, fixant le mur d'un visage vide. « S'il te plaît, Lee B. » Je prends son visage dans mes mains, la forçant à me regarder. « Je suis inquiet. »

Son visage reste immobile, me fixant comme si je n'étais même pas en face d'elle. J'effleure sa lèvre avec mon pouce, attendant une quelconque réaction.

« J'étais avec lui hier... » Il n'y avait aucune émotion dans sa voix, elle parlait si monocorde que ça m'effrayait, mais au moins elle me regardait dans les yeux comme si j'étais là maintenant. Ses pupilles sont dilatées, sa bouche entrouverte alors qu'elle me regarde.

« J'étais avec lui hier, JJ. » Elle répète, et même si ça m'a brisé le cœur... Les larmes qui ont commencé à couler dans ses yeux m'ont soulagée, soulagée qu'elle montre de l'émotion au lieu de regarder dans le vide.

« J'étais juste... Avec lui. » Un sanglot s'échappe de sa bouche, alors que je m'empresse de l'attirer dans mes bras. Passant une main le long de sa tête, répétant l'action alors qu'elle pleure dans mon épaule. « Je... J'étais juste », hoquet-elle. « Avec lui ! »

Je l'ai laissée pleurer aussi longtemps qu'elle en avait besoin, peu importait que mes genoux commencent à brûler à force de m'accroupir devant elle, ou que ses cheveux mouillés soient froids contre mon cou – rien d'autre que Lena n'avait d'importance.

Elle renifle, s'éloigne de moi et appuie son front contre le mien. Ses yeux se fermèrent, ses lèvres tremblaient encore alors qu'elle aspirait une respiration tremblante. « Pourquoi ne mets-tu pas des vêtements secs... Alors, je me coucherai avec toi. » Je lui offris de lui frotter les genoux d'un air apaisant tandis qu'elle hochait la tête en retour.

Je me lève et alors que je me dirige vers la porte pour la laisser dans l'intimité, je regarde en arrière en remarquant qu'elle n'a pas bougé un muscle. Je doutais qu'elle le fasse aussi quand je suis parti, alors je me suis mordu la lèvre inférieure avant de me diriger vers sa commode.

J'ai sorti un pantalon de survêtement que je savais qu'elle aimait porter la nuit, elle m'a dit que c'était la paire la plus confortable qu'elle possédait. J'ai cherché une chemise ample, mais j'ai trouvé un tas de débardeurs et d'autres vêtements moulants.

Je la regarde, son regard sur le sol et ses poings sur ses genoux. Cela m'a causé de la douleur, le genre de douleur que je n'ai jamais voulu ressentir. Je me suis à nouveau retrouvée face à sa commode, prenant quelques respirations profondes pour me calmer. Je supportais la douleur des coups de mon trou du cul de père encore et encore, la douleur que je ressentais en voyant Lena de cette façon.

J'ai baissé les yeux sur mon tee-shirt avant de l'enfiler par-dessus ma tête et de me diriger vers Lena : « Est-ce que je peux ? » Elle acquiesce en guise de réponse.

« Viens, Lee, » murmurai-je en la tirant du lit et en la retournant. Avant de lui retirer la serviette, je fais glisser le t-shirt sur sa tête sans vouloir la mettre mal à l'aise de quelque manière que ce soit.

Une fois que la serviette a recouvert sa poitrine, j'ai laissé la serviette tomber sur le sol et j'ai évité de regarder quelque part d'inapproprié. J'ai doucement enroulé ma main autour de son poignet, la tirant à travers la manche, puis j'ai répété l'action sur son autre bras.