Emmy Smith à Poudlard

Angoisses

-Je... Non arrêtez, je ne veux pas. Stop ! je criais désespérément.

Un souffle frais se répandit sur mon visage et un ricanement me parvint aux oreilles. Un ricanement qui me glaçait le sang.

Je me débattais mais l'emprise de mon agresseur était trop forte. Ma force était infime par rapport à la sienne. Il exerçait la sienne à distance, sans même peiner à me retenir. Mon cœur s'agitait toujours plus dans ma cage thoracique et ma peur était que ce cœur me lâche. Mes mains étaient retenues derrière mon dos par un deuxième homme, je ne l'avais pas vu, je ne savais pas qui il était. Mon agresseur je le connaissais. De nom.

Voldemort.

Ce nom maudit.

La pièce dans laquelle j'étais était sombre, Voldemort se tenait devant moi sans que je ne puisse le voir. Il était installé dans un fauteuil. Une ombre dissimulait son visage. Le visage de celui que je n'avais vu qu'en rêve.

De sa voix froide, il murmurait toujours le même sort. Un sort qui mettait mon corps au martyre, qui me donnait l'envie de mourir.

-Endoloris, siffla de nouveau sa voix.

Je me tordais son l'effet de la douleur, mon corps gesticulait. Mes os étaient chauffés à blanc, je ne les sentais plus. Je ne pouvais même pas tomber, j'étais retenue par cet autre homme. Mes larmes perlaient sur mes joues, mes yeux embués ne me permettaient même plus de voir mon entourage.

-Stop ! je criais encore, Je... Je ne sais rien !

L'emprise de l'homme qui me tenait se resserra et la voix ricana.

-Si tu le sais, Emmy Smith, tu le sais, siffla la voix de Voldemort.

-Non ! Je ne sais pas !

Ma voix était brisée, désespérée. Mes cordes vocales me brûlaient et je ressentais déjà les premiers symptômes d'une migraine.

-Mattheo Riddle, Emmy, Mattheo Riddle. Tu sais pourtant tout de lui n'est-ce pas ? continuait la voix.

-Non... Je ne... Non rien... Mattheo, je soufflais dans un dernier murmure avant de perdre connaissance.

Je tombais, je ne sais pas où. J'étais dans le noir complet mais je tombais.

-Mattheo, je répétais dans l'espoir qu'il me sorte de là.

-Mattheo.

Je tombais.

-Mattheo.

Je tombais.

-Mattheo !

-Emmy ! Emmy ! crie une voix.

Je me redresse alors brusquement dans mon lit. Le regard hagard que je passe sur la pièce ne m'éclaire pas. La sueur perle de mon front, mon pyjama me colle à la peau et j'ai une furieuse envie de vomir.

D'un geste je dégage les cheveux qui se trouvent devant mes yeux. Ma vision s'éclaircit alors, me révélant trois silhouettes penchées sur moi.

Mattheo, Pansy et Daphnée.

-C'est bon t'as émergé ? s'enquit Mattheo.

Je hoche lentement la tête, ce n'est pas totalement vrai.

Je ne peux m'empêcher de me demander ce que Mattheo vient encore faire ici. Puis mon rêve me revient à l'esprit.

Mince, j'ai dû parler à haute voix.