Le match se termine dans l'euphorie générale des irlandais. Je crie avec eux sous le regard désapprobateur d'Einar. L'Irlande a gagné malgré le fait que ce soit Krum qui ait attrapé le vif d'or. Si j'étais lui j'aurais attendu que mon équipe rapporte plus de points pour l'attraper mais j'imagine qu'il n'avait pas le choix.
J'ai passé tout le match à commenter avec Einar si bien que j'en ai oublié le regard de Mattheo. L'ambiance est encore mieux que j'imaginais. Les farfadets irlandais se pavanent de partout. Ils ont mis les vélanes bulgares en colère et elles ont failli faire tomber l'arbitre dans leurs filets. Elles n'ont pourtant fait aucun effet à Einar qui m'a appris qu'elles ne pouvaient pas avoir d'effet sur les personnes amoureuses. J'ai failli l'interroger sur la personne qui fait battre son cœur mais vu le regard qu'il m'a lancé je me suis contenue.
Le chemin du retour est toujours aussi long mais il passe plus vite, peut-être car nous parlons vivement du match.
Nous arrivons dans la tente une heure et demie après, nous avons été freinés par la foule qui rentrait avec nous. Nos voisins bulgares ont l'air aussi dépités qu'Einar, d'ailleurs Einar va leur parler et ça dure. Je m'éclipse rapidement, le laissant repasser le match en revue avec nos voisins. Je me dirige directement vers ma chambre, Einar ne m'en voudra pas si je m'endors sans lui souhaiter bonne nuit, je suis épuisée.
Mon lit m'accueille les bras ouverts et je me laisse tomber lourdement dessus. Le sommeil prend rapidement le dessus et je m'endors encore tout habillée sur le lit.
***
Je me redresse brusquement dans mon lit, transpirante. Dehors l'agitation se fait entendre mais cette fois ce ne sont plus les cris de joie des irlandais qui résonnent mais des cris de peur. Des cris perçant qui me glacent le sang. Je regarde précipitamment autour de moi, je remarque que les étincelles vertes des irlandais ont été remplacées par les étincelles rouges du feu. Je me précipite hors de la tente.
A quelques mètres de là, seulement, brûlent une vingtaine de tentes. D'ici je ne vois pas grand-chose mais je remarque quand même un groupe de silhouettes, chacune avec une capuche sur la tête.
Je panique et la peur s'empare de moi. Mes pensées passent en revue tout ce qui pourrait se passer. Les silhouettes pourraient se rapprocher de notre tente, la brûler, nous tuer.
Les gens autour de moi sont sûrement aussi paniqués que moi mais leurs réactions sont beaucoup plus rationnelles, ils cherchent à fuir tandis que je suis pétrifiée et que je continue de fixer ces silhouettes menaçantes.
C'est un cri strident qui me ramène à la réalité. Je reprends mon corps en main et bouge enfin pour m'engouffrer dans la tente et sauter sur le lit d'Einar pour le réveiller. Je trouve d'ailleurs cela étonnant qu'il n'ai pas déjà été réveillé par les cris.
Il est roulé en boule sous sa couette, ses cheveux noirs en bataille étalés sur son coussin.
-Einar ! Einar réveille toi ! Il faut partir, vite, je le somme en le secouant légèrement.
Il se redresse avec une lenteur extrême qui dans cette situation a plutôt tendance à me faire stresser. Il frotte ses yeux de ses poings comme le ferait un enfant en bas âge.
Ce n'est vraiment pas le moment de se montrer vulnérable.
C'est aussi le cas pour toi.
Je sais... J'ai peur.
Tu crois que lui n'a pas peur ?
Moins que moi on dirait.
Tu n'en sais rien pourtant.
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Emmy Smith à Poudlard
FanfictionEmmy, c'est nous, c'est vous. Elle vit depuis toujours chez les Malefoy avec Draco et Mattheo. Elle vit une vie normale à Poudlard mais bien sur lorsqu'on fait partie d'un groupe de huit amis la vie n'est pas de tout repos. De plus Voldemort ne tard...