Nouveaux amis

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Je me réveille sous le soleil chaleureux de Sicile, ma fenêtre ouverte laisse entrer la brise douce et chaude de l'été.

Je me lève doucement de mon lit, mes yeux papillonnent pour mieux se réveiller et je me met debout pour partir manger.

Le matin se passe souvent de la même façon, je me lève -souvent tard- je vais manger et je sors dehors si je peux, en promettant bien sûr à mes grands-parents d'être rentrée à l'heure du déjeuner.

Cela fait maintenant deux semaines que je suis ici. Mes journées se ressemblent toutes, je me lève, je vais me promener, je mange, je me baigne, je fais mes gammes -on m'y oblige- je mange et je dors. Une vie que je pourrais apprécier si j'étais entourée mais ici la solitude me pèse.

Souvent, un moment se rajoute dans mes journées, celui d'écrire à mes amis. Ce qui me plaît c'est que je pourrais écrire à tous mes amis en même temps si je le voulais. Mes grands-parents possèdent une volière remplie de chouettes et de hiboux plus beaux les uns que les autres. Il doit y en avoir une bonne quinzaine mais seulement deux m'aiment et acceptent de porter mes lettres. Comme ce ne sont pas les miens, beaucoup ne veulent tout simplement pas m'aider.

Regina et Allegro sont les seuls à m'apprécier, ils viennent me voir quand j'entre dans la volière et prennent mes lettres volontiers.

Regina est une grande chouette noire avec de grands yeux bruns, ses aigrettes sont tournées vers le ciel ce qui lui donne un air doux.

Allegro, lui, est un hibou petit-duc brun, minuscule. Il a de grands yeux jaunes. Sa toute petite taille ne le rend pas moins fort, il est le plus rapide.

J'ai eu des nouvelles de tout le monde, sauf Mattheo. Ça ne m'étonne même plus. J'ai pris quelques nouvelles de lui, des lettres qui sont restées sans réponses. Avec Theo en revanche, nous nous écrivons tous les deux jours environ. On se raconte nos journées et nos impressions sur ce qui nous arrive et j'aime ça. Même si mes journées sont plutôt vides, je trouve toujours un truc à lui dire.

La cuisine est vide, j'attrape rapidement une banane et un verre remplie de jus de mangue avant de remonter rapidement dans ma chambre en espérant ne pas croiser l'un de mes grands-parents. Ils me feraient une crise s'ils savaient que je ramenais de la nourriture dans ma chambre.

Ils n'ont pas d'elfes de maison, ils ne peuvent pas à cause de la proximité des moldus.

Une fois mon petit-déjeuner de fortune englouti, je m'habille de façon légère, un short et un t-shirt.

Je jette un coup d'œil rapide à ma montre, 10 heures 27. Je glisse rapidement ma baguette dans mon short et je descends.

-J'y vais, je rentre pour le déjeuner ! je lance à mes grands-parents avant de sortir de la maison.

-Non ti avvicini del villaggio ! me prévient ma grand-mère.

Tu ne t'approches pas du village, je pense en même temps qu'elle prononce.

Elle me répète tous les jours la même phrase, comme si je ne l'avais pas déjà assez entendue.

-Non promis Giuseppina, je souffle en italien.

J'ai toujours appelé mes grands-parents par leurs prénoms, ils n'ont jamais voulu que je les appelle autrement. Je ne sais pour quelle raison.

"-Non Emmy pas Nonno c'est Leonardo, me disait mon grand-père.

-Mais Nonno veut dire grand-père ! je protestais.

-Et donc ? Quando je te dis c'est Leonardo c'est que c'est Leonardo. Alors tu m'appelles Leonardo, point. Adesso monte dans la tua chambre tu me déranges, il répliquait en replongeant dans son journal."

Emmy Smith à PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant