Ghost - Derrière les barreaux de l'âme (Partie 1)

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- " Les yeux trahissent, ce que les lèvres retiennent " - 


Centre Pénitentiaire de Bourg-en-Bresse


Le portail grinçant et claquant dans un bruit de fer forgé s'ouvre sur un monde à part. L'air est lourd ici, dans cette prison, chargé d'histoires inachevées et de regrets. Les murs, épais , gris et froids, semblent absorber la lumière du jour, laissant place à une semi-obscurité permanente. Les gardiens, silencieux et impassibles, scrutent chaque nouvel arrivant. Leurs clés cliquettent, ouvrant et fermant des portes métalliques qui résonnent comme des échos de destinées brisées.

Les cellules sont des boîtes d'isolement. Des lits superposés, des toilettes en acier, et des fenêtres étroites qui laissent filtrer des bribes de liberté. Les murs portent les marques des jours passés : graffitis, dessins, poèmes éphémères. Chaque détenu a son histoire, ses secrets. Certains lisent, d'autres méditent. La solitude est leur compagne, la routine leur geôlière.

Allongé sur mon lit , le regard lorgnant le plafond comme si c'était le truc le plus intéressant du monde . En même temps ... ça l'est .

Je suis ici depuis 3 mois et deux jours . Dans cette cellule trop petite qui sent mauvais . Les cries de mes co-détenus m'empêchent de dormir tranquillement , ce monde n'est pas le mien .

La nuit, la prison révèle ses fantômes. Les cris étouffés, les pleurs, les rêves brisés. Nous nous endormons en écoutant les battements du cœur de nos voisins. Certains prient, d'autres se perdent dans des souvenirs lointains. Les lumières vacillent, et les ombres dansent sur les murs.

La nuit, tout est plus intense, plus poignant.

Un environnement de violence , de trahison et de manipulation .
Est ce que j'aurais pensée finir ici un jour ?


Jamais ...

Ma vie était bien tranquille, métro , boulot et dodo comme j'aimais bien décrire celle-ci .
Une maison , belle voiture , vie de famille stable .

Les dessins maladroitement dessiner sur le mur de ma cellule témoignait de ma vie de maman.
J'avais mis au monde trois enfants .
Le quotidien n'était pas forcément facile, les repas , les inscriptions à la cantine, les rendez-vous médicaux, les histoires du soir, les « Mamans » toute les cinq minutes .

Tout ces choses qui m'agaçait, et qui maintenant me manque à un tel point que je n'aurais pas pensé que cela soit possible .

Les cries des détenus encore ... les insultes qu'ils se lancent à travers leurs chambres me tire de mes pensées , je suis quasiment habitué maintenant , ça ne me fait plus rien . Comme la circulation en bas d'une fenêtre de son appartement .

L'homme s'habitue à tout finalement . Tout , sauf les intrusions intempestives et imprévues des gardiens de cette prison . Moi qui aurait naïvement cru que nous serions surveillé par des femmes ...

Non , nous avions la chance d'avoir les deux, hommes et femmes . Et bon dieu que je détestait ça . Le regard libidineux de certains , et odieux de certaines gardienne .

Même si certaines d'entre nous étaient de parfait exemple de gentillesse et de bonté , aucune de nous n'échappaient à ce genre de regard terrible , qui vous déshabille et vous font sentir plus horrible que vous ne l'êtes .

Un bruit sourd d'une clé qui tourne dans une énorme serrure raisonne dans ma cellule et l'énorme porte de celle-ci s'ouvre lourdement . Je ne regarde même pas quel gardiens rentre , j'en ai plus rien à foutre maintenant .

— Jonesey ! Visite ! Me cri le gardien .

Je soupire avant de me relever vivement de mon lit . Le regard vide et désabusée . Je sais que je ne ressemble plus à rien . Ces trois mois d'enfermement ont eux raisons de moi, j'en souffre . Tout devient compliqué pour moi ici .

Je me tourne vers le dit gardien . Je n'ai rien à dire sur lui , à part que c'est un homme rondouillard et pas interessant . Je m'approche de lui, et lui tend mes mains .

Il me passe les menottes et me fait signe de le suivre . Sur le chemin , mon regard se perd sur la cour de la prison, c'est un microcosme de tensions. Le béton craquelé est foulé par des âmes en sursis. Les détenus, vêtus d'uniformes délavés, se croisent sans se regarder.

De loin , ont pourraient comparés certains à des zombies qui marchent sans but, sans âme .

D'autres jouent au basket, d'autres fument en silence. Les regards se détournent, les alliances se forment, et les rivalités s'aiguisent.

Au-dessus, un grillage barbelé, comme une cicatrice dans le ciel, qui nous rappelle à tous que nous sommes captifs.

Même cette endroit ne me rassure pas , être toujours sur mes gardes me fatiguent au quotidien .

Le seul endroit où je me sens bien, et encore, c'est un grand mot .

La bibliothèque... C'est un refuge.

Les étagères croulent sous les livres, des classiques aux romans policiers. J'y cherche des échappatoires, des mondes parallèles où l'espoir n'est pas banni. Certains écrivent, grattant le papier avec des stylos usés, créant des récits pour s'évader. La bibliothécaire, elle-même prisonnière, observe ces quêtes de sens avec bienveillance.

Dans ce huis clos de béton et de barreaux, chacun lutte pour sa survie. La prison est un miroir déformant, reflétant les failles de l'âme humaine. Certains s'y brisent, d'autres se réinventent. Mais nous tous, un jour ou l'autre, cherchent la clé qui ouvrira la porte vers un ailleurs incertain. Nous nous rattachons à un espoir tellement maigre ...

Je marche dans ces grandes allées, grise et froide, dénuée de toute chaleurs . Derrière le gardien qui marche sans même réfléchir, ni même sans aucune émotions, j'ai le sentiment d'avancé au ralenti .

Je connais le chemin par coeur ... Je m'attend à une visite de ma mère, le gardien sort sont énorme trousseau de clé et déverrouille une porte de barreaux , puis nous rentrons tous les deux dans un sas .

Mes deux menottée devant moi , vêtue d'une combinaison orange, le gardien qui me tenais le bras, j'attendais pour rentrée dans la salle de visite, la lourde porte s'ouvre et mon regard se pose sur ma ...

Un homme ?

Nos yeux se croisent , je suis très surprise de ce qui se passe . Et cela doit se voir clairement sur mon visage . 

Call of Duty - Douce évasion d'OS .Où les histoires vivent. Découvrez maintenant