Chapitre 1 - Invitation

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Haute dans le ciel, la lune répandait sa douce lueur et éclairait la sombre forêt autant que la ville parsemée de néons colorés. L'air était frais, mais pas froid, quelque chose de doux, d'agréable, qui glisse contre la peau, embrasse les joues et disparait en emmêlant des cheveux voulus coiffés.

En effet, Nash avait fait des efforts. Considérable, il ne faudrait pas en rajouter non plus, mais il avait fait quelques efforts sur sa tenue, son apparence. Armé d'un smoking à coupe banal mais aux tons clairs d'un gris nuageux, le cou enlacé par une cravate verte des forêts tropicales, se mariant avec ses yeux. Ses efforts se seraient arrêtés là, si Caroline n'avait pas enfoncé la porte de son petit appartement pour s'assurer qu'il ne s'habille pas d'un simple short large, recouvert par un pull confortable, couleur de l'érable, et qui était parfait pour rester allongé dans son lit à regarder un film les jours de pluie.

En bref, Caroline était venue, elle avait applaudit de surprise l'attention que Nash avait porté à ses vêtements, tout en soupirant de l'état ébouriffé de ses cheveux sombres.

- Reste là, Nash. Lui avait-elle commandé alors que le jeune homme attrapait ses lunettes de vue et enfilait ses chaussures pour quitter l'appartement

Il avait prit trop de temps, et avait finit avec un peigne dans les cheveux et de railleries de la part de la blonde. Lorsqu'elle fut enfin satisfaite, elle l'entrainait jusqu'à sa voiture et il lui servait alors de chauffeur.

Pour aller où ? La question était bien simple : le manoir des Mikaelson. Après de multiples difficultés et problèmes, la famille originel était de nouveau au complet et elle avait demandée la présence d'Elena au cour de cette soirée. N'ayant demandé que la présence d'Elena, Nash se serait volontiers soustrait de la tâche ingrate qu'était d'aller à cette soirée, mais c'était sans compter sur Caroline, qui l'y avait contraint.

Si Nash avait plus ou moins participer aux évènements violents que Klaus Mikaelson avait fait subir à la petite ville de Mystic Falls, sa participation restait lointaine, souvent inutile. Loin d'être masochiste ou psychopathe, il préférait mille fois le confort de son lit à la mort certaine que le petit mortel qu'il était risquait de rencontrer si il décidait d'agacer un originel. Son attitude détachée des évènements lui avait valut les reproches d'Elena, qui avait perdue de nombreux proches ces derniers temps, et qui avait besoin de blâmer quelqu'un proche d'elle, qu'elle pouvait atteindre. Loin de se formaliser de cet agacement, Nash lui répondait généralement par des sourires, de plus en plus moqueur parce qu'il commençait à s'agacer. Il n'appréciait pas la jeune fille, alors qu'elle lui en veuille de ne pas se mettre en danger "pour le bien de tous", mais surtout pour le sien, ne le touchait pas vraiment.

- Tu viens ? L'appelait Caroline et revenant attraper son bras pour lui faire passer les deux larges portes grandes ouvertes du manoir des Mikaelson

L'aspect gigantesque des lieux ne put qu'intimider le jeune homme, qui vivait bien dans son petit appartement. Les murs et colonnes de marbre attirait inévitablement le regard de Nash, surpris du luxe des lieux. D'un regard, il embrassa la foule devant lui, une marée de costumes noirs et de robes volantes et flottantes, un brouhaha général et les tintements cristallins de verres.

Une douce mélodie restait dans l'air, un mélange de piano et de violon qui semblait apaiser l'âme. Caroline tirait sur la manche du jeune homme, lâchant le vêtement pour attraper sa main et le mettre face à lui. Elle souriait gaiement et par automatisme, Nash aussi.

- Tu me fais danser ? Demandait-elle avec un sourire brillant

Nash hochait gentiment la tête, attrapant délicatement sa main, glissant son bras dans son dos. Ils bougeaient en rythme, au milieu d'autres danseurs plus ou moins gai. Avec agilité, le duo parvenait à éviter les autres corps, à s'aventurer sur la piste, tourner, rire et sourire, ce, jusqu'à la fin d'une note de piano. Leurs mains se lâchèrent naturellement, leurs corps se décollèrent et Nash, d'un sourire amicale, désignait des yeux le petit ami de la blonde qui lui faisait signe, un peu plus loin. Caroline s'approchait d'abord de Nash, radieuse, et vint poser ses lèvres sur sa joue pour le remercier dans un "merci", avant de s'éclipser rapidement et d'aller embrasser Tyler.

Nash se détournait, s'éloignait du centre pour rejoindre l'extérieur et respirer une bouffée de cet air frais. Il passait à coter de nombreuses personnes, entendait des bribes de conversations, s'amusait de voir les mains baladeuses d'un petit ami se poser sur les cuisses de sa partenaire et évitait comme il pouvait les mouvements imprédictibles des gens l'entourant.

Mais soudain, il sentit une main ferme empoigner son bras, le tirant en arrière dans un léger déséquilibre et le forçant à se retourner. Des iris marrons, possédant un quelque chose d'envoutant essayèrent de pétrifier les siens. Par la surprise, lui même s'était figé et regardait cet étranger au visage angélique, afin d'essayer d'y discerner les traits d'une personne qu'il connaissait, sans succès.

- Va me chercher à boire. Lui ordonnait-il

Si sa voix semblait avoir une intonation particulière, singulière, ça ne donnait pas pour autant l'envie à Nash d'obéir. Comprenant qu'il ne connaissait pas cet homme, et que c'était réciproque, il en déduit que ce devait être un vampire qui avait essayé de l'envouter.

Un sourire charmant grandit sur les lèvres de Nash, remplaçant les sourcils froncés de l'incompréhension de la situation. D'une main tranquille, dépourvue d'agressivité, il retirait la main qui bloquait son bras et relevait les yeux vers le vampire qui était à son tour surpris.

- C'est assez impressionnant, tu sais, - lançait Nash - que de toute les personnes que tu pouvais envouter, tu choisisses d'essayer sur moi. Tu devais avoir quoi...0.02% de chance de tomber sur un sorcier ? Et pourtant !

Nash riait, loin d'être moqueur ou sarcastique, la situation l'amusait réellement. Il sourit une nouvelle fois au vampire qui restait un peu pantois mais commençait à reprendre contenance. D'un petit pas, le jeune homme se décalait et levait son bras pour désigner une table drapée d'une nappe blanche sur laquelle reposait des verres et de l'alcool.

- Je ne peux pas aller t'en chercher un, mais si tu veux un verre, ils sont là bas. Conclût Nash dans un dernier sourire avant de s'en aller chercher l'air frais de l'extérieur

Bl - KorcererOù les histoires vivent. Découvrez maintenant