Prologue

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Je suis devant le miroir, brossant mes cheveux. Mi mamá crie dans le salon avec ma tante. Elles se disputent encore, des choses d'adultes apparemment. Je suis encore jeune, mi mamá dit que je comprendrais quand je serais plus grande.
Mon frère est dans la chambre, jouant avec des peluches, il est si petit encore.
Techniquement c'est mon cousin, mais j'ai cette impression que nous sommes bien plus que ça. Peut-être que c'est le fait qu'on passe tout notre temps ensemble, ou alors que nous sommes tous les deux enfant unique. Je préfère dire que c'est mon petit frère, c'est cette relation qui nous décrit.

Les cris deviennent des hurlements, on entend des verres qui se brisent, des poings taper contre la table. Une larme coule sur ma joue, suivie d'une deuxième, puis d'une troisième. Je ne veux pas de dispute, je déteste ça. Surtout qu'elles se disputent à cause de moi et de mon frère. J'entends ma tante s'exclamer qu'elle ne veut pas laisser son fils, mi mamá lui répond qu'à cause de lui et moi nous sommes en danger. Je rapporte beaucoup de problèmes et que bientôt, il sera trop tard.

Je ne comprends pas, je n'ai rien fait,
pourquoi elle veut se débarrasser de moi ? Je l'aime, je ne veux pas la laisser.

— Pourquoi tu pleure Lya ?

— C'est rien, j'ai juste une poussière dans l'œil, rassuré-je mon frère.

Je ne veux pas qu'il s'en préoccupe à son âge. Je ne devrais pas m'en préoccuper non plus, mais je n'ai pas le choix. C'est ça le devoir d'une sœur non ? Je dois le protéger.

— Pourquoi elles se disputent, demande mon frère, c'est à cause de moi ?

Je l'ai pris dans mes bras et j'ai passé ma main dans ses cheveux bouclés. Même si nous sommes encore la raison de leur dispute, je ne peux pas le lui dire. Il ne doit pas se sentir coupable.  Il n'y est pour rien, il est si jeune encore.
Je ne comprends pas pourquoi nous serions en danger, qu'avons nous fait ?

— Non, bien sûr que non, mentis-je, c'est moi qui ai fait une bêtise. Ne t'inquiète pas mi rayo de sol.

Je l'embrasse sur le front, j'ai comme l'impression que c'est la dernière fois que je vois mon petit frère, mon rayon de soleil.

Des pas ont résonné dans le couloir. Ils allaient et venaient, comme si la personne hésitait. Finalement ma tante est rentré dans la chambre, les yeux rouges et gonflés. Elle venait me prévenir que mi mamá m'attendait en bas. J'ai déposé mon frère et me suis approché de ma tante.
On s'est regardé longuement, et j'ai vu dans ses yeux qu'on allait pas se revoir avant longtemps. On s'est enlacé en silence, il n'y a pas besoin de parler. Elle savait que ce moment allait arrivé un jour ou l'autre. Je me suis détaché d'elle et me suis accroupie une dernière fois près de mon frère.

Te amo, mi rayo de sol. Ne l'oublie jamais.

— Moi aussi je t'aime Lya, me répond-t-il, attend, tiens prend ça.

Il m'a tendu son collier en forme de soleil, un cadeau de son père qu'il n'a jamais vu. Ce collier représente beaucoup pour lui, et il est prêt a me l'offrir, comme si c'était la dernière fois qu'on se voyait. Je l'ai pris avec délicatesse, me retenant de pleurer.

~~

Je suis dans la voiture avec mi mamá, nous nous sommes pas adressé un seul mot depuis que nous avons quitté la maison de ma tante. J'observe le paysage à travers ma fenêtre, des larmes coulent sur mes joues. Il fait nuit déjà et l'orage gronde.

— Pourquoi tu veux te débarrasser de moi mamá ?

Lorsque j'ai prononcé ces mots, elle a éclaté en sanglot, puis, a posé une main sur mon genoux pour me rassurer.

— Oh querida, jamais je ne voudrai me débarrasser de toi. J'essaye simplement de te protéger.

— Me protéger de quoi ?

Elle ne veux pas me répondre.

— Pourquoi tu ne réponds jamais à mes questions, crié-je, et pourquoi tu te dispute tellement avec ma tante ?

— Tu comprendras quand tu seras plus grande, me répond-t-elle comme toujours.

— Toujours la même excuse, et puis on va où là ?

— Je t'emmène dans un camp, à Long Island, tu seras en sécurité.

— Qué ? hurlé-je

Je n'écoute plus ce qu'elle me dit, la seule chose que je comprends à ce moment là c'est que je ne verrais plus mi rayo de sol. Mon coeur se brise en mille morceaux, je serre fort le collier qu'il m'a donné, mon dernier souvenir de lui. Parce que dans le fond, sans savoir pourquoi, je sais qu'elle a raison. Je serais en sécurité là bas. Mais je ne peux pas abandonner mon petit frère.

— Je te déteste.

Les mots sont sorti tout seuls, chacun d'eux est un mensonge. Mais je n'ai pas eu le temps de m'excuser que quelque chose nous a percuté. La voiture s'est retourné et nous sommes resté sonné pendant un long moment. Mi mamá ne me répondais pas alors je suis sorti de la voiture et j'ai essayé de la sortir de la aussi. Je n'ai pas vu ce qui nous a percuté, je sais juste qu'à ce moment là je pleurais en appelant mamá. Je ne comprends plus ce que je fais, je suis spectateur de mon corps. Elle ne respire plus et pourtant j'essaye encore de la sauver. Je suis complètement anéantie.

Mamá réveille toi je t'en supplie, je suis désolé.

J'entends un grondement au loin mais je ne bouge pas. Je reste au pied du corps de mi mamá en hurlant de douleur. Mon coeur est tellement lourd. Je pleure tellement que je n'ai pas vu la chose qui nous a percuté foncer droit sur moi. Je ne bouge pas, j'en ai pas la force. J'attends le choque mais il ne vient pas. Quand je me retourne je vois une silhouette bloquant l'attaque de la chose. Je ne cherche pas à comprendre, tout est flou dans ma tête.Je sens une pression sur mon bras et remarque le corps de mi mamá s'éloigner. J'essaye même plus de me débattre, c'est finit.

Deux silhouettes se trouvent en face de moi, une fille et un garçon. La fille a l'air d'avoir le même âge que moi. Derrière eux je vois deux autres personnes se battre contre quelque chose de gros.

— Ne t'inquiète pas, me rassure la fille, tu es en sécurité avec nous. Je m'appelle Annabeth et lui c'est Grover.

Mamá, est la seule chose que je réussi à dire.

Je vois ses lèvres bouger mais je ne comprends pas un mot, je suis brisée. Je n'ai même pas remarquer que les deux autres sont venu vers moi.

— Hey, je suis désolé pour ta maman, me dit l'autre fille plus âgé, mais tu es en sécurité maintenant. Je m'appelle Thalia, lui c'est Luke. Et toi, comment tu t'appelle ?

— La dernière chose que je lui ai dit c'est je te déteste...

Et j'ai recommencé à pleurer, je suis fatigué, je veux juste retrouver mi mamá. Luke s'est rapproché prudemment de moi pour me blottir dans ses bras. C'est comme une carapace, mais je n'arrive pas à me calmer pour autant.

- Tu es avec nous maintenant, nous formons une famille.

C'est la dernière chose que j'ai entendu car je me suis endormi dans ses bras.

Percy Jackson : le rayon de soleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant