Kochanie - Plk

4

19 h 45-22/03/2020

Léana Clamart

Je n'ai vu personne depuis dimanche quand j'ai vu Mathieu alors que j'étais en soutien-gorge. Je rentre à l'instant du boulot. Mon téléphone sonne.

— Coucou ma belle, dit Marie.

— Ça va, Marie ?

— Oui, grave, soirée chez Polak ce soir, tu viens ? demande-t-elle.

— Je suis crevé, je ne pense pas.

— Aller, n'abuse pas, c'est vendredi, dit-elle.

— Je vais voir. Je vais déjà aller me laver, on verra après.

— OK, je dis à Mathieu que tu viens alors, dit-elle.

— Comme s'il avait demandé après moi.

— Ben oui, il m'a demandé si tu venais quand j'ai dit que j'y allais, dit-elle.

— Tu me soûles, je n'ai pas dit oui.

— À ce soir, dit-elle.

Je raccroche et attrape une clope puis me dirige vers le balcon. Je m'assoie et allume ma cigarette. La musique se lance dans l'appartement du dessus. Je lève les yeux au ciel et termine ma cigarette. Je file dans ma salle de bain et me déshabille. Je mets mes vêtements dans ma panière et me glisse sous la douche. Une fois lavée, je mets ma crème pour le corps puis m'assois sur mon lit en serviette. Je fixe mon dressing. Je décide d'enfiler un T-shirt long et une culotte. Ça frappe à ma porte et je vais ouvrir. Mathieu est devant celle-ci.

— Tu ne vas pas venir à ma soirée comme ça ? Dit-il.

— Non je ne viens pas.

— Si, Bouge, habille toi, répond-il.

— Non, j'ai la flemme, je suis fatiguée.

— N'abuse pas, dit-il.

Je fais demi-tour et attrape une clope avant de me diriger sur mon balcon. Mathieu me suit.

— Aller, viens, ça va être sympa, dit-il.

— C'est Marie qui t'envoie ?

— Elle m'a juste dit qu'elle n'était pas sûre que tu viennes, répond-il.

Une fois notre clope finie, on l'écrase.

— Je ne te lâcherais pas jusqu'à ce que tu dises oui et en plus, on va faire tellement de bruit que tu ne pourras pas dormir, dit-il.

— C'est bon, retourne chez toi, je me prépare. J'arrive.

— Voilà, ce n'était pas compliqué ! Tu ne mets pas ton jogging horrible là, dit-il.

— Tu fais chier avec ce jogging, tu l'as vu une fois.

— Une fois de trop, répond-il.

— Aller, casse-toi, laisse-moi me préparer.

— Ne me fais pas un faux plan ou je redescends, me prévient-il.