La prophétie des chasseurs - Les opposés [Tome 4]

Chapitre 77

Coucou, voici la suite, j'espère que ça vous plaira :D

 Chapitre 77 :

Nathan en avait presque le souffle coupé et il sentait parfaitement comme son corps tentait d'obéir à cette injonction, mais la souffrance était toujours là et elle était plus forte. Il pouvait cependant analyser un peu mieux la situation. Il était allongé sur une table, plusieurs personnes autour de lui, certaines pour le maintenir, d'autre pour le soigner. Et quelques-unes un peu plus loin, légèrement blessées et cela sûrement par sa faute. Il avait beau savoir que c'était pour son bien son corps réagissait tout seul pour éloigner ceux qui était en train de lui faire du mal.

-Je suis désolé Alpha. Commença à parler une femme alors qu'elle trifouillait dans son épaule. Je sais que ça doit être douloureux mais les balles anti-lupus s'ouvrent en étoile, c'est la première fois qu'on essaie d'en retirer.

Elle semblait sincère dans ses excuses même si franchement Nathan n'en avait que faire pour le moment. William posa la question qui en temps normal aurait franchi les lèvres de l'Alpha s'il ne s'appliquait pas autant à les garder clauses pour ne pas crier de douleur. Les grognements, eux, étaient cependant incontrôlables. Tout son corps était tendu à l'extrême et sa mâchoire crispée laissait entendre le grincement de ses dents.

-La première fois ?

-Les lupus qui reçoivent cette balle ne survivent pas d'habitude.

Nathan essayait de se focaliser sur la chaleur douce qui émanait des mains de William contre sa peau alors qu'elles maintenaient toujours le visage de l'Alpha. Ce n'était pas que ses mains d'ailleurs, tout son corps dégageait une chaleur qu'il pouvait parfaitement ressentir et il se raccrocha à cela. Il ne voulait même pas imaginer la souffrance qu'allait être l'extraction de la deuxième balle, celle profondément logée dans son corps, celle qui avait brisé plusieurs côtes sur son passage. Ni avait-il pas moyen de lui refiler n'importe qu'elle drogue qui l'anesthésierait un peu ?

Il comprenait pourquoi il n'était pas à l'hôpital, après tout il était un loup, mais il était prêt à demander pour ne serait-ce qu'une clinique vétérinaire, il saurait s'en contenter. Est-ce que tout le monde pensait qu'il allait survivre à une telle torture ? Parce que lui franchement il n'allait certainement pas y mettre sa main à couper. La blessure était douloureuse, cette bonne femme en rajoutait encore en faisant de la charpie de son corps, le poison bouffait ses entrailles et toutes ses mains qui le bloquaient étaient en train de le bruler.

-Nathan, je suis là, regarde-moi. Je ne te laisse pas, ça va aller.

Il voulait tellement le croire, mais un cri déchirant franchi sa bouche alors que la balle était arrachée de son épaule brutalement. Ce n'était pas que la femme n'était pas douce, c'est que c'était impossible de faire autrement. La balle des chasseurs était apparemment conçue pour s'enraciner partout où elle pouvait, comme si elle était vivante, couper un bras de l'étoile ne faisait qu'en repousser deux autres, injectant alors encore d'avantage de poison.