La prophétie des chasseurs - Les opposés [Tome 4]

Chapitre 11

Chapitre11 :

William était rentré chez lui peu après avoir fini le chocolat chaud alors qu'une tension gênante régnait entre eux à l'évocation de la photo. Depuis, Nathan n'arrivait pas à se le sortir de la tête. Il avait pourtant prévu de passer des vacances sans le voir et sans y penser. Perdu. Et ça ne venait que de commencer.

Nathan avait eu à peine le temps de se préparer pour sa sortie avec ses amis, mais qu'importe, ce n'était pas comme s'il avait besoin de beaucoup en faire. Mathéo était venu le chercher avec deux autres amis et la voiture démarra dès que le professeur monta dedans. Il voulait faire le vide dans sa tête au moins pour la soirée et il y arriva parfaitement avec tout l'alcool ingurgité et cette fille superbe à son bras.

Elle était venue en voiture et c'était pour le mieux car elle put les ramener jusque chez Nathan où il passèrent une nuit torride et agitée. Cependant le brun ne s'en rappelait pas vraiment au petit matin. Il avait un espèce de trou noir de quelques heures et il fut un peu gêné alors qu'il avouait à la jeune femme qui était dans son lit qu'il ne se rappelait même pas son nom. Elle le prit mal, bien évidemment et elle claqua la porte en partant.

Nathan était donc là, dans son lit, regardant le plafond en baillant alors qu'il avait un peu mal à la tête. Il grogna quand son téléphone vibra à la réception d'un texto. Il n'avait pas vraiment envie de regarder, redoutant comme d'habitude que ce ne soit son élève. Et encore une fois, ça ne loupa pas.

'je pensais qu'elle allait te mettre une baffe, je suis déçu :p'

Nathan se redressa légèrement jusqu'à voir la fenêtre en face de son lit et sourit alors que le garçon était accoudé contre la sienne.

'J'ai cru aussi, mais j'en suis ravi.'

Il attendit un instant avant de demander ce qui le tracassait depuis la vieille.

'Ça va mieux avec ton père ?'

'Pas vraiment mais c'est pas grave, j'ai l'habitude en ce moment.'

Nathan grinça des dents. Il ne devrait pas avoir l'habitude, ce n'était pas normal, même avec la crise d'adolescence et tout ce qu'on pouvait mettre sur le dos des conflits à cet âge. Ce gamin l'irritait, lui sortait au travers des trous de nez, mais il ne pouvait pas ignorer ce qu'il savait et faire comme ci tout allait bien.

'Pourquoi est-ce qu'il t'a frappé ? Tu lui as avoué un truc ?'

'Non, pas vraiment. Disons que mes hormones me travaillent un peu trop comme tu le dis si bien.' William avait apparemment définitivement abandonné le vouvoiement.

'Je vois pas le rapport. Tu as pas violé quelqu'un non plus.'

'Même si ce que je te fais pourrais si apparenter ?'