La prophétie des chasseurs - Les opposés [Tome 4]

Chapitre 65

Bonjour tout le monde, non je ne suis pas morte bien que je ne doute pas que certain(e)s aient envie de me tuer après tout ce temps écoulé sans chapitre à vous offrir. C'est assez compliqué pour moi d'écrire en ce moment, j'ai plus trop de temps, mais je ne lâche rien, promis, j'espère que vous ne me lacherez pas non plus. 

Chapitre 65 :

Nathan regarda une dernière fois William dans les yeux avant de s'éloigner de lui pour rejoindre les quatre lupus qui l'attendaient. Il s'était abstenu d'embrasser le gosse parce que parmi eux se trouvait Stéphane et bien qu'ils étaient le couple Alpha, il n'était pas spécialement pressé de lui faire découvrir la nature de leur relation. Est-ce qu'il s'en doutait déjà ? Est-ce qu'il pouvait seulement l'imaginer ? Pas sûr qu'il ne veuille un jour ou l'autre ouvrir les yeux sur cela et Nathan ne comptait les lui ouvrir de force, ni maintenant ni jamais.

Le professeur monta dans la voiture de Stéphane après que celui-ci ait juste balancé un " ne traîne pas dehors, il est tard " à son fils. Les deux alphas essayèrent de masquer les grognements qui montaient respectivement dans leur gorge alors qu'ils réagissaient pareillement à l'ordre qui venait d'être donné. William, Alpha en devenir, avait bien du mal avec une quelconque forme d'autorité et quant à Nathan, il ne tolérait que difficilement que quelqu'un prenne de haut son Alpha, même si cela devait être son propre père. Si Stéphane avait remarqué quelque chose, il le cacha parfaitement.

Dans le véhicule, le silence était complet, mais heureusement le trajet fut relativement court pour le plus grand soulagement des deux loups. Il n'était pas facile pour Stéphane de rester ainsi à côté d'un Alpha, qui par définition le dominait totalement et de façon écrasante même sans rien faire. Il ressentait ce sentiment à chaque fois qu'il le voyait, cependant c'était à chaque fois de façon beaucoup plus forte que la précédente et il soupira de soulagement bien malgré lui en descendant de la voiture. Il ne savait pas trop ce qu'il en était pour les autres loups, les plus hauts placés ressentaient-ils la même chose ? La sensation était-elle plus écrasante au fur et à mesure que l'on descendait la hiérarchie ?

Les trois autres étaient déjà là, les attendant debout à côté de la grosse berline flambant neuve et surement hors de prix. Nathan songea que jamais il ne pourrait se payer une telle voiture avec son salaire d'enseignant, mais pourrait-il encore longtemps être prof d'ailleurs ? Ce n'était pas vraiment le moment de penser à ça, mais une sensation désagréable s'installa en lui. Il ne voulait pas perdre ce qu'il avait.

Les trois lupus baissèrent une nouvelle fois les yeux quand Nathan arriva à leur niveau et celui-ci eut même le réflexe de regarder ce qui pouvait bien être si intéressant. Bien vite néanmoins il releva la tête alors qu'il reniflait discrètement l'air ambiant et détourna le regard vers ce qui semblait être un petit bois. Petit uniquement d'apparence car les bruits qui lui parvenaient indiquaient clairement qu'il s'agissait d'une forêt, et plutôt vaste. Les odeurs quant à elles lui signifiaient qu'il y avait là plusieurs dizaines de loups qui l'attendaient. Et il ne savait toujours pas ce qu'il allait leur dire.