Chapitre 50

836 67 32
                                    

Coucou, je reviens enfin avec la suite. J'ai trouvé le temps d'écrire entre deux vomissements de ma fille, et j'ai profité de sa grasse mat de ce matin pour m'y mettre sérieusement.

Oui je sais, je mets beaucoup de temps entre deux chapitres, souvent parce que tout simplement je ne vois pas le temps filer alors n'hésitez pas à me secouer les puces pour me dire que je tarde trop.

Sur ce, à bientôt et bonne lecture j'espère.

Chapitre 50 :

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Chapitre 50 :

Nathan respirait bruyamment dans la salle de bain, toujours assis par terre. Il n'arrivait pas à calmer ce que le gamin avait déclenché en lui. Ce n'était même pas une simple excitation, c'était bien pire que ça, ça le prenait aux tripes et envahissait tout son corps, le faisant trembler et transpirer. Son cou, là où William avait fait semblant de le mordre, était brûlant et le démangeait.

-Putain, c'est quoi ce bordel ? Marmonna-t-il pour lui-même alors qu'il frottait son visage de ses deux mains avant de les passer doucement dans son cou. Ça ne lui faisait pas vraiment mal mais il sentait comme le simple touché de sa peau était sensible à cet endroit.

Plus personne n'était dans sa maison et il soupira au calme revenu. Bien que la sensation d'inconfort persistait de façon beaucoup trop forte il était heureux de se retrouver seul. Ce qu'il venait de vivre l'avait ébranlé davantage que ce qu'il avait cru au premier abord et si William lui avait fait des avances maintenant, s'il l'avait poussé même un tout petit peu comme il le faisait d'habitude, Nathan aurait été incapable de résister. Il en avait pleinement conscience.

Il se releva péniblement, jetant négligemment ses dernières affaires de toilettes dans son sac. Il fallait qu'il s'éloigne de cette maison, ou plutôt de ce gamin parce qu'il sentait comme plus rien n'était sous son contrôle. Il embarqua tout ce dont il avait besoin pour le boulot, ses affaires de sport mais également quelques papiers et tout ce qu'il avait déjà réuni pour le pseudo voyage scolaire qu'il devait organiser, et avec cela il avait normalement tout ce qu'il lui fallait.

Il fit une dernière fois le tour de sa maison afin de débrancher ce qui devait l'être. Quand pourrait-il revenir ici ? Il n'en avait aucune idée, mais sûrement pas avant la transformation de son élève et il ne savait pas s'il devait prier pour que celle-ci soit rapide ou lente. Il finit par sortir de la maison, fermant la porte à clef comme si c'était la dernière fois qu'il mettait les pieds ici. La sensation était dérangeante au fond de lui et il espérait se tromper.

Mathéo l'attendait patiemment, adossé à sa voiture. Il écrasa puis jeta sa cigarette dans son cendrier de poche quand il le vit arriver, montant dans le véhicule sans un mot. Le visage fermé de son ami était une indication suffisante quant à son humeur, il n'avait pas besoin de mot pour deviner son état.

Le trajet se fit dans un silence quasi religion, ce qui était assez rare entre eux pour le souligné et Nathan mit directement son sac dans la chambre d'ami lorsqu'ils furent arrivés. C'était assez étrange d'ailleurs, il n'avait aucun souvenir d'avoir déjà dormi dans cette pièce. C'était d'habitude la chambre et le lit de Mathéo qu'il squattait. Seulement lorsqu'il venait par le passé, c'était uniquement pour quelques heures, ils s'envoyaient en l'air puis reprenaient leurs activités normales, mais cette fois, alors qu'il était là pour séjourner de manière plus ou moins longue dans l'appartement de son ami, il ne se voyait pas y vivre comme un pseudo couple.

Nathan s'assis sur le lit en soupirant et se prenant la tête entre ses mains. Sa vie n'était qu'un foutoir depuis qu'il avait rencontré ce gosse et rien n'indiquait que cela s'arrangerait un jour. Est-ce qu'il pouvait déprimer tout de suite ? Ce n'était pas dans son tempérament mais s'épancher un instant sur ses malheurs lui semblait être plutôt tentant pour une fois.

-Comment ça va ? Demanda Mathéo en faisant sursauter le professeur qui ne l'avait ni entendu ni sentit arriver.

-Super.

-Ok. Question con.

Mathéo vint s'asseoir sur le lit et passa sa main dans la nuque de son ami, voulant lui faire une sorte de massage réconfortant, à la place, il fut assez surpris d'entendre Nathan hurler et se soustraire de ses doigts avec une rapidité déconcertante. La main de Mat resta en suspens alors qu'il avait les yeux écarquillés. Il avait peur d'avoir fait quelque chose de mal sans parvenir à mettre le doigt dessus. Il ne savait même pas quelle question poser pour comprendre.

-Tu m'expliques ? Demanda-t-il finalement alors que Nathan tournait en rond devant lui en se tenant le cou.

-Je...

Qu'est-ce qu'il pouvait bien dire ? Comment expliquer ce qu'il ne comprenait pas lui-même ? il n'avait aucune idée de ce qui lui arrivait encore. Mathéo se releva et s'approcha de lui, avançant sa main lentement tout en demandant l'autorisation du regard et Nathan se laissa faire quand son ami retira les doigts qui cachaient son cou.

-Quoi ? Qu'est-ce que j'ai ? Paniqua presque Nathan tandis que Mathéo fronçait les sourcils sans rien dire.

-Tu n'as pas fait de nouveau tatouage récemment ?

Nathan plaqua sa main à l'endroit exacte où William avait fait semblant de le mordre, le regard totalement choqué, et se précipita dans la salle de bain en lâchant un "putain tu déconnes" pour lui-même. Il ne pouvait pas y croire, ça n'avait aucun sens, mais ce n'était pas plus bizarre que tout ce qui lui arrivait depuis plusieurs mois.

C'est à peine s'il osa retirer sa main pour regarder son reflet dans le miroir en face de lui. Il tremblait et son souffle était difficile. Il ne savait pas à quoi s'attendre mais il avait la certitude que ça n'allait pas lui plaire.

Sous ses doigts une tâche sombre et étrange s'étendait. Ça ne représentait pas vraiment de symbole, ou aucun qu'il ne connaissait en tout cas. Il aurait pu comparer cela à un genre d'étoile avec une explosion au centre. Il se doutait bien sûr que c'était lié au geste du gamin, à cette pseudo morsure inaboutie mais il ne savait pas quoi en penser.

-Heureusement que c'est pas complètement laid parce que tu ne vas pas pouvoir cacher ça.

Nathan ne regarda même pas son ami qui était rentré dans la salle de bain et s'était installé sur le meuble juste à côté de lui. La marque abstraite s'étendait sur toute la hauteur de son cou, une branche venant lécher sa clavicule alors qu'une autre allait se perdre derrière son oreille. Et la tâche était aussi large qu'elle était haute, se sa nuque à sa pomme d'Adam.

-Sur que le directeur ne va pas apprécier. Lâcha Nathan en soupirant et quittant la pièce.

S'il ne pouvait rien y faire autant ne pas se tracasser avec des soucis ingérables en plus. Mathéo le suivi en silence jusque dans le salon et le regarda s'asseoir, ou plutôt s'affaler, sur le canapé moelleux.

-Le môme est venu me voir quand j'étais dans la salle de bain. Commença Nathan alors que son ami attendait les bras sur le torse et un sourcil relevé. Contre toutes attentes il ne m'en veut pas pour ce que je lui ai fait. Ricana Nathan qui trouvait cela absurde même en le disant maintenant. Il a fait semblant de me mordre, à peine effleuré, et voilà le résultat.

-ça t'a fait quoi sur le coup ?

-J'étais prêts à supplier pour qu'il le fasse.

Mathéo se mordit la lèvre alors que le professeur prenait sa tête entre ses mains. Ce n'était tellement pas lui tout ça. Ou peut-être que si finalement, Mathéo pouvait se rappeler des quelques fois où Nathan n'avait été qu'une petite chose suppliante sous ses mains expertes et l'image dans sa tête envoya le sang directement dans sa queue.

-Tu voudrais pas aller dans la chambre ?

Nathan le regarda bizarrement, ne comprenant pas dans un premier temps la demande. Il avait à présent sa propre chambre ici mais il n'avait pas pensé que sa présence pouvait gêner son ami. Mais c'était avant de remarquer la bosse qui déformait son pantalon. Il ricana légèrement en secouant la tête, toute la tension s'envolant d'un coup.

-Pas la peine d'aller jusqu'à la chambre. Répondit-il alors qu'il retrouvait enfin son sourire en coin.

A suivre...

La prophétie des chasseurs - Les opposés  [Tome 4]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant