Chapitre 12

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                        Les jours passent et on ne nous laisse toujours pas sortir, je m'entraîne à ressentir les particules de Cuantil sans la bague mais pour l'instant les efforts sont sans effets, de son côté Vecna s'impatiente. Il ne peut pas se transformer et passe donc ses journées à râler et à tourner dans les pièces. Enfin, au bout d'un nombre de jours incalculable j'entends la porte se déverrouiller pour s'ouvrir sur des soldats.

- Mademoiselle Laura, le capitaine vous prie de vous joindre à la séance d'entraînement visant à évaluer vos capacités à pouvoir protéger les princes.

- Et mon chien ? demandai-je.

- Il peut se balader dans les jardins et dans le Palais secondaire, répondit un soldat au cheveu roux.

Je fais discrètement disparaître mes affaires au cas où on fouillerait dans la chambre en mon absence puis je suis les gardes au travers des couloirs. Tout à coup nous nous retrouvons devant une impasse, je me tourne pour interroger du regard les soldats qui m'avaient laissé passer devant. Un grand blond se met alors à parler :

- Nous faisons partie des soldats que tu as humiliés devant la famille impériale.

- Et alors ? Ce n'était pas voulu, je me suis juste défendu et si vous étiez plus fort vous ne vous seriez pas retrouvé étalé par terre.

Mon ton sonnait comme une prévention de ne pas m'énerver, comme cela faisait des jours que je n'étais pas sortie. J'ai besoin de me défouler.

Pendant que je parle, j'invoque du feu avant de me souvenir que je ne suis pas censé pouvoir utiliser le Cuantil. Je soupire en pensant que je devrais me battre avec mes compétences propres et je n'avais même pas d'épée. Le roux de tout à l'heure commence par attaquer, je l'esquive facilement et le plaque contre le mur, lui prends la tête et la lui écrase contre celui-ci. Il s'affaisse en même temps que le grand blond et un autre attaquent. Ils subissent le même sort que le premier. L'avant dernier se prend mon genou dans le nez et le craquement caractéristique d'un nez cassé retentit. Pendant qu'il crie de douleur, le dernier en profite pour se glisser derrière moi et essaye de me donner un coup dans le dos. Ma main frappe sa gorge ce qui lui coupe le souffle, je me saisis du soldat au nez cassé qui s'est relevé, je l'attrape et l'envoie vers le garde qui a repris son souffle puis je les assomme. Bon, je viens d'agresser des gardes impériaux, je ne tiens vraiment pas à la vie. Tout à coup, j'entends des pas se rapprocher et je me dépêche de me rendre invisible juste avant qu'Ethan et Louis arrivent accompagnés de leurs gardes.

- Mon cher frère, commence Louis, j'ai l'impression que notre invitée n'est pas une aussi petite gamine que laisse penser son âge.

- Oui, ça fait trois fois qu'elle bat nos gardes supposés imbattables, renchérit Ethan. Il faut la retrouver et la ramener à Xavier !

Une fois qu'ils sont partis je me rends visible. J'avais l'intention de trouver Xavier avec le Cuantil mais je marche sans faire exprès sur le bras d'un homme évanoui, trébuche et tombe par terre avec un grand bruit. Alertés, Louis et Ethan reviennent. Grommelant, j'essaie de me relever mais je retombe, Louis, tout en rigolant me tend sa main que je saisi. Ethan me demande alors :

- Qu'est-ce que tu fais là ? Tu devrais être avec Xavier !

- Oui mais ces idiots m'ont attaqués, répliquai-je légèrement contrariée.

- Ce n'est pas grave, on va t'y conduire, dit Louis.

- Comment ça « on » ? Je ne peux pas, j'ai un conseil dans dix minutes et toi aussi d'ailleurs, répond Ethan.

- Très bien, je l'emmènerai seul.

- Tu es un prince, Louis. Tu n'as rien à faire avec une paysanne, même si elle est de ton âge !

- Tu sais se qu'elle te dit la paysanne ?, ronchonnai-je.

- Non mais je le devine, dit Ethan, puis il s'éloigne.

Je reste seule avec Louis et ses gardes. Au bout d'un moment il me dit :

- Bon il faut y aller, sinon Xavier va te faire faire des tours de terrain !

- Seulement des tours de terrain ? dis-je.

- Attend de voir la taille du terrain.

- Très bien ! Allons-y ! Mais on fait quoi de ceux-là ? dis-je en désignant les hommes encore évanouis.

Louis continu de rire et ordonne à ses gardes de les porter, puis on s'engage une nouvelle fois au travers des couloirs interminables du palais. Cette fois on sort du palais pour aller dans une espèce d'arène avec un terrain de sable un peu à l'écart. On entre et immédiatement l'atmosphère me rappelle celle de la caserne, un mélange de discipline et de sueurs. Dès que les soldats voient Louis, ils stoppent leurs activités et s'agenouillent. Je me tiens dans l'ombre en espérant que l'on m'oublie mais c'est peine perdue.

- Je vous amène Laura, elle s'était perdue dans le palais, dit Louis d'un ton joyeux.

ARGH, ce 2ème prince il est vraiment....,il n'y a pas de mot pour le décrire.

- N'avais-je pas envoyé des hommes pour l'escorter ? s'étonne Xavier.

Louis et moi nous regardons avec un air gêné et il répond :

- Ahem, ils ont eu un petit souci, ils se sont perdus dans le palais et se sont assommés contre un mur. D'ailleurs ils se sont assommés très fort !

Xavier réfléchit un moment puis fusille du regard les hommes inanimés. Cela confirme ce que je pensais, Xavier n'est pas un petit soldat de pacotille, il ne faut pas le prendre à la légère. Il ordonne que l'on les porte dans leurs dortoirs avant de se tourner vers moi.

- Bienvenue dans une des sections visant à protéger la famille impériale. Nous sommes la section principale mais il y a aussi 2 autres sections secondaires qui nous remplacent occasionnellement. Si tu es là c'est que tu as les compétences nécessaires mais il faudra continuer à t'entraîner si tu veux conserver ce poste et.....ta vie.

GLURPS ! Il est vraiment flippant mais il a raison. J'ai intérêt à obéir sinon Vecna se retrouvera sans dragonnière.


Encore un chapitre de terminer. Pour information, la sortie des chapitres n'a rien de régulier. J'en sors quand j'ai le temps, l'envie et la possibilité. Merci pour votre lecture

L'ombre Noire de l'EmpireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant