leave me alone

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Une fois chez lui, Alexander se laissa tomber dans son canapé, observant longuement le petit bout de papier entre ses doigts. Il saisit son téléphone et enregistra le fameux numéro sous le nom de "Nikolas★".

Il réfléchit un instant à ce qu'il pourrait bien lui envoyer. "Peut-être juste un bonsoir, c'est Alexander, et ce sera plié", pensa-t-il en commençant à pianoter sur son clavier. Une fois le message envoyé, il laissa tomber son téléphone sur sa poitrine et ferma lentement les yeux. Il les rouvrit brusquement lorsqu'il sentit le téléphone vibrer. Il l'attrapa rapidement et entama sa lecture.

"Salut ! Je suis désolé, je ne pourrai pas trop te parler ce soir, je dois m'occuper de mon cochon d'Inde !"

Alexander sourit chaleureusement devant cette réponse, la trouvant même adorable à travers un écran.

"Tu ne m'avais pas dit que tu avais un cochon d'Inde. Comment s'appelle-t-il ?"

"Jerry ! C'est un hommage au chien que j'avais quand j'étais petit !"

Alexander se mit à sourire comme un chamallow devant son téléphone, ne pouvant s'empêcher de le trouver de plus en plus mignon.

"Bon, je ne te dérange pas plus. Dis-moi les soirs où tu travailles, comme ça je viendrai te voir !"

Nikolas répondit presque instantanément, comme s'il attendait ce message.

"Ça me ferait plaisir ! Je travaille demain soir et vendredi. Passe quand tu veux !"

"J'essaierai de passer demain. Bonne nuit !"

"Bonne nuit ★"

Alexander reposa son téléphone et se sentit envahi par un incroyable vent de fatigue.

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Chez Nikolas, la soirée était loin d'être terminée. Il éteignit son téléphone, le rangea dans son sac et sortit à nouveau de chez lui. Il se mit à marcher dans la rue, fredonnant des airs de chansons. La pâle lueur de la lune éclairait son chemin, et quelques gouttes de pluie vinrent s'inviter, le poussant à accélérer le pas.

Arrivé devant un club, il ouvrit les portes. La musique lui agressa immédiatement les tympans, avant même qu'il n'ait complètement ouvert les portes. Il entra dans le club, essayant de se frayer un chemin à travers la foule dansante et se dirigea vers une jeune femme blonde au comptoir, qui le reconnut instantanément.

- Aah ! Nikolas, tu es revenu ! Ça fait longtemps ! Comment vas-tu ? demanda la jeune blonde en se penchant sur le comptoir, ses yeux pétillant de joie.

- Je vais bien, merci, répondit Nikolas avec un sourire chaleureux. Dis, tu n'aurais pas vu Janette par hasard ?

- Si, elle est dans le salon. Tu connais le chemin !

Nikolas lui fit un signe de main en guise de remerciement et se précipita vers le salon du club. Une fois à l'intérieur, il s'arrêta un instant pour s'habituer à la lumière tamisée et à l'odeur des cigarettes qui lui arrachèrent quelques toussotements. Il scruta la pièce, cherchant la fameuse Janette avant de soudainement entendre des cris et des insultes éclater au fond du salon.

- Dégage de là, vieux connard ! cria une voix avec un fort accent italien. Et que je ne te voie plus ici !

Un sourire se dessina sur les lèvres de Nikolas.

- Ça, c'est bien ma Janette, murmura-t-il en riant, tout en s'approchant de la scène de la dispute.

Il vit soudainement un homme passer à toute vitesse près de lui, l'air terrorisé, et sortir du salon. Et à son tour, une grande femme avec l'air autoritaire apparut de derrière le mur. Mais elle perdit vite tout son charisme en apercevant Nikolas au fond de la pièce.

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