Amour Interdit

8 - Visite surprise

Après avoir passé environ 2 jours à l'hôpital, on m'autorise à sortir, enfin.
Mes parents totalement inquiets de la situation, filent me chercher à l'hôpital pour s'assurer que je vais bien...

- Ooooh ma chérie !!!!

Ma mère lança son manteau sur l'une des chaises dans la salle dans laquelle nous étions avant de m'enlacer contre sa poitrine.

- Tu nous as fait tellement peur ! Nous pensions qu'il t'était arrivée quelque chose de plus gravissime ! Ça va ? Je t'ai apporté ton repas préféré aussi. Mais d'abord habille-toi ton père a quelque chose à te dire.

Je descends du lit dans lequel j'étais, après plusieurs heures à ne pas en être sortie. Aaah ! Ça faisait vraiment du bien.

- Où est-ce que je peux trouver papa ?

- Il t'attends dans le couloir, vas-y.

Je file dans le couloir et je vois un homme recroquevillé, les mains sur l'arrière de sa tête. Était-il possible que ce soit... nan je pouvais pas y croire.

Jamais je n'avais vu mon père aussi désespéré de toute ma vie. Et là il semblerait qu'il ait totalement perdu le contrôle de ses émotions.

Mon père est un homme dont les émotions ne se reflètent pas facilement sur son visage. Comme tout homme -- du moins je pense --, il ne veut pas émettre d'émotions négatives, pour nous donner l'exemple si on peut dire ça comme ça.
Voir mon père dans cet état m'exaspèrais au plus haut point.

- Papa ça va ?, ai-je demandé, hésitante.

Il se retourne vers moi, les yeux emplis de larmes, avant de juste me serrer dans ses bras, sans un mot.

- Ouais, ouais ça va... t.. t'inquiète.

Il se mouche avant de reprendre la parole.

- Un garçon attend dans les coulisses de l'hôpital depuis 2 heures et il dit te connaître. Vas le voir, je pense qu'il n'attend que ça, dit-il en souriant gentiment.

Je ne voyais pas vraiment qui pouvait être le garçon en question. A moins que Brad soit venu pour s'excuser pour ce qu'il m'a fait endurer durant la scène dans la chambre. Je souris à mon père avant de me précipiter et de voir...

- Heeey hum... Max ?

Quand il m'a vue, il a arrêté ce qu'il faisait et s'est avancé vers moi doucement.

- Je sais que c'est bizarre mais...

Il m'enlace fort avant de continuer :

- Tu m'as trop manqué. C'était vraiment nul sans toi..

- Hahaha oui ça je sais, je m'en doute même pas ! Après tout je mets trop l'ambiance !

- Plus. JAMAIS.

- Mais arrêteeeeuh !! Brad m'a dit la même chose quand on était allés en excursion.

- En parlant d'excursion...

Il s'arrête net.

- Tu m'as pas raconté.

- Ah euh oui bah c'était bien, on est allé pêcher des poissons et tout 'fin c'était tellement bien !

- Et y a rien eu avec Brad là ?

- Brad ?? AAAAH NAAN T'INQUIÈTE ! Everything is fiiiine ! Nothing happened between us I swear.

- T'es bizarre à parler anglais d'un coup là.

- Oui I know 'fin je sais je voulais dire.

- Regarde moi dans les yeux et dis-moi ouvertement : " Max, il s'est rien passé entre lui et moi durant cette putain d'excursion ".

- MAX, IL S'EST RIEN PASSÉ ENTRE LUI ET MOI DURANT CETTE EEUH... putain d'excursion ?

- Jure-le ?

- Mais wsh non je vais pas jurer t'abuses là.

- Et pourquoi pas ?

- Pas tes oignons je t'ai dit ! Bon, t'es venu pour me féliciter de m'en sortir ou pour te la jouer daron là ?

- Tu marques un point.

- Bah voilà.

- Le bal, c'est demain soir, au fait.

- AAAAAAAH OUI C'EST VRAI FAUT QUE J'AILLE ME...

- J'ai pas FINI !! Tu me laisses parler d'abord.

- Bah azy, parle.

- Soit tu viens pas au bal, comme t'es censée te reposer du coup, soit tu viens mais ! En contrepartie tu reste avec moi et UNIQUEMENT avec moi !

- Mmmh.. Azy ! Tu peux être mon cavalier stpp !!! Y aura une danse à la fin du bal en plus faut être 2.

- Hum...

- Stp là arrête de faire le gars qui réfléchit là avoue que t'as bien aimé le bouche à bouche qu'on s'est fait devant chez moi le jour de la soirée.

- 0 rapport.

- Ouais, je sais, bon avoue.

- J'ai fait parce que je m'ennuyais, arrête de te faire des idées.

- Bref. J'ai bien kiffé en tout cas. C'est dommage que ce ne soit pas ton cas heeein.

Il me regarde d'un air totalement dépité avant de me tenir la main pour qu'on rentre chez nous.