Partie 2 | La mairie (5)

19 7 6
                                    

Chapitre 5

À notre arrivé dans le village, nous avons été reçus puis conduit jusqu'au lieu de cérémonie. Le baptême de Colin s'était déroulé sans encombre et la fête avait été splendide.

Elsa nous avait remerciés pour nos services. Alors que je détestais les remerciements. Mais je savais que sinon Elsa se serait sentit coupable, ingrate ou impoli, alors je l'avais laissé dire sans rechigner.

Nous étions désormais le lendemain matin et nous nous préparions à repartir.

Je retirai mon pyjama noir constellé de motif de petits corbeaux. Puis j'enfilai mon survêtement. Il valait mieux mettre un uniforme de sport pour être à l'aise à dos de dragon. Je mis ensuite un collier avec un pendentif corbeau signe de notre noble Déesse Amaya.

Je rangeai ma paire de lunettes ailées, en métal noir, serties de diamants. Les lunettes ailées étaient la tendance du moment. Autour des verres, les cercles se finissaient par des ailes de chaque côté.

Je posai mes lentilles de sport devant mes yeux, des petits ronds flottant à un centimètre des yeux, en matière inconnue beaucoup plus épaisses que vos lentilles. Moins élégantes, mais plus pratiques.

J'enfilais en hâte mes bottes ailées de chevaucheur, les ailes n'étaient que décoratives. C'était à la mode. J'attrapai mon lourd sac de voyage de couleur jais. Puis j'en vins à l'accessoire qui me tenait le plus à cœur.

Un bracelet. Le bracelet. Notre bracelet. Celui qu'il m'avait offert, qu'il avait choisi pour moi. Et surtout le seul de mes accessoires qui n'était pas noir. Malgré tout ce qu'on m'avait inculpé, je voulais quand même le porter pour lui, pour la joie des moments passés ensemble en souvenir de notre ancienne amitié.


Il n'était pas interdit de porter des bijoux ou de posséder des objets qui soient ni noir ni blanc, mais c'était mal vu, très mal vu. Par chance, personne n'y prêtait assez attention pour se rendre compte que le fil n'était pas noir, mais bleu marine et que le pendentif d'argent ne représentait pas une plume de corbeau, mais de poule, mon oiseau préféré.

Je donnai un coup de peigne à mes cheveux roux. Petit j'aurai voulu les avoir noirs ou blond platiné car c'était mieux considéré, plus dans la norme.

Il m'avait fait changer d'avis et grâce à lui, je m'acceptais tel que j'étais. Lui disait que cette couleur était exceptionnelle, qu'on aurait dit le feu existant sur une planète des histoire d'Astrologie et vie dans une autre galaxie, un roman désormais mystérieusement introuvable dans les librairies.

C'était ainsi parfois, les livre disparaissaient des rayons des vendeurs, et tout le monde savait alors au fond d'eux que le bouquin avait été radié, ou plutôt censuré. C'était pour notre bien.

Les livres comme Astrologie et vie dans une autre galaxie, n'étaient bons qu'à nous apporter un plaisir interdit. Et pire que tout ce roman nous permettait de rêver. Moi-même, j'avais développé de l'addiction pour la lecture frivole et l'imaginaire. J'espérais être, un jour, pardonné pour ses péchés. J'y avais même trop pensé, aujourd'hui.

Je fis une prière avant de sortir de ma chambre d'hôtel où j'avais dormi la nuit. Avant que je ferme la porte Frégate se précipita en volant pour passer par la fenêtre et entrer dans le bâtiment, pour m'accompagner.

- Rejoignons, Sœur Zilla. Lui dis je tout bas.

Mais avant que je puisses atteindre l'escalier menant au hall, quelqu'un m'attrapa par le bras. C'était une femme blonde de vingt ans mon aîné.

Tome 1 : Miel | Un Monde Incolore Où les histoires vivent. Découvrez maintenant