CACHE CACHE GÉANT

LE DÉBUT DE NOTRE MONDE . 14

La fin de son monde . 14

La deuxième semaine des vacances était allée si vite que maintenant qu'elle touchait à sa fin, la petite équipe se sentait déjà nostalgique de ces doux moments où les responsabilités ne semblaient plus exister.

La première à devoir s'en aller était Julie.

La jeune femme n'en avait pas tellement envie parce que presque deux semaines avec cette équipe lui avaient rappelé combien ses amis lui manquaient. Ils allaient tous rentrer en Île-de-France et elle dans le sud.

Ce soir avait été sa dernière soirée et tout le monde était un peu fatigué. Alors aux alentours de vingt-trois heures, Fred et Estelle étaient allés se coucher en premier. Benjamin et Pierre étaient sortis dans le jardin avec JD. Il faisait bon et ils avaient envie d'un peu d'air frais avant de se rendre dans leur chambre.

À l'extérieur de la maison, ils avaient passé un moment à discuter de tout et de rien, mais aussi à parler du grand retour qui allait avoir lieu dans deux jours. Ici, ils s'étaient pleinement retrouvés alors ils appréhendaient un peu le retour depuis que maintenant, les choses étaient un peu plus claires qu'à leur arrivée.

Deux semaines n'étaient finalement pas assez et ils voulaient rester encore longtemps dans l'insouciance des vacances. Mais même ça, ça avait une fin.

Après, près d'une heure dans le jardin, Benjamin appela JD qui comprit immédiatement qu'il était l'heure d'aller dormir donc il les suivit jusqu'à la baie vitrée qui donnait sur le salon. En arrivant devant, Pierre n'osa pas immédiatement entrer et Benjamin jeta un coup d'œil au travers la vitre et vit Guillaume avec Julie sur le canapé et ils étaient happés par leur conversation.

- On ne devrait pas les regarder et entrer par la cuisine, suggéra Benjamin à son ami.

- On fait rien de mal, répliqua Pierre sans les quitter des yeux, trop admiratifs de la beauté que ces deux-là dégageaient.

- T'es vraiment une petite fouine Pierre.

- Chut ! Ils vont nous entendre si tu continues.

Benjamin eut un petit sourire fasciné avant de se taire. Pierre à ses côtés, souriait sans aucune raison et sans quitter leurs amis des yeux.

- C'est tellement dommage Ben.

- Quoi donc ?

- Guillaume et Julie. Je trouve ça vraiment dommage parce qu'il suffit de les regarder pour comprendre qu'il y a quelque chose de fort entre eux.

Benjamin resta simplement silencieux, réfléchissant dans son coin avant de finalement reprendre la parole.

- Tu crois que c'est ce que les autres disent aussi de nous ? Demanda soudainement le plus vieux.

- De quoi ?

- Tu crois que les autres nous regardent aussi comme si on était fous de ne pas essayer ? Répéta plus clairement Benjamin.

- Certainement, répondit Pierre en haussant les épaules et continuant de regarder les deux à l'intérieur.

Benjamin aurait aimé une réponse plus étayée, mais de toute évidence, Pierre n'en avait pas envie. Mais finalement, il parvint à décoller ses yeux de Guillaume et Julie afin de regarder Benjamin.

- En-tout-cas moi à leur place, je penserai ça de nous Ben. Je penserais que c'est dommage de ne pas oser, ajouta Pierre en essayant de se détacher le plus de sa réponse, par pudeur.

Benjamin voulait répondre, mais s'arrêta net, la bouche ouverte en réalisant ce qui se passait dans le salon. Son visage étonné, cette expression d'inattendu poussa Pierre à regarder dans la direction qui l'avait fait taire et à son tour, il en eut le souffle coupé. Devant eux, Guillaume et Julie étaient en train de s'embrasser. Certainement se croyant à l'abri des regards de leurs amis curieux.