chronique de Farah : « j'étais la seule qu'il a pu aimer »

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*Farah*

Mes journées étaient à mourrir d'ennuies.

Je restais seule dans ma chambre sans rien faire.

Je vais un peu vous décrire ma chambre. Elle est petite, les murs sont gris. J'ai un bureau pour le maquillage, et un meuble où je range mes vêtements. Juste ça. C'est une pièce un peu sombre car j'ai qu'une petite fenêtre qui donne sur le bâtiment d'à coté. La lumière du soleil ne passe pas.

Dans ma chambre je restais allonger à regarder le plafond et à penser à tout ce qui venait. Ça pouvait passer de la philosophie à Yassim.

Je devais accepter cette solitude que je détestais.

Je pouvais même pas avoir d'interaction sociale. Sofiane n'était même pas là, il était chez Yasmine. Mon père travaillait, et ma mère et moi sommes en tensions.

Donc je n'avais personne.

Parfois je me maquillais avec le peu de maquillage que j'avais. Je me maquille jamais quand je sors, je le fais juste comme ça chez moi. Mais j'essaye de m'améliorer.

Je suis mieux avec ce maquillage. Yassim m'a jamais vu avec, je pense il va me préférer avec ça.

Mise à part le maquillage, je faisais rien de spécial. J'attendais sur mon lit que le temps passe. Je fixais le réveil sur ma table de nuit.

8h

8h01

8h02

Trop long ce temps. Il faudrait le faire accélérer.

Personnellement, pour faire accélérer ce temps, je me de me crée des scénarios dans ma tête. Des petites histoire sur une vie meilleure. Par exemple : ce que j'aurai pu faire avec Yassim si j'aurai pu sortir. Ce que j'aurai pu faire avec lui si on s'aimerait tous les deux en retour. Imaginez nous deux au bord de la mer, regardant le couché de soleil en s'embrassant.

J'en rêve.

Mes journées se résumaient à lui même s'il n'était pas là.

Vous allez me dire que j'ai pu regardé la télé pendant la longue punition. Mais des fois je regarde sauf que il y a toujours ma mère qui est posée devant cette télé. Comme je n'ai pas envie de la voir, je n'y vais pas.

Pour manger ? je ne mange pas. Je n'arrive même plus à manger. Je n'ai pas envie de me retrouvée en face de ma mère à table.

J'avais tellement un manque. Revoir Yassim. J'en pleurais à longueurs de journée. Je me dis que j'ai tout gâché et qu'il va croire que je n'ai plus envie de lui. C'est finis. Plus jamais on pourra se revoir.

...

J'ai entendu la porte d'entrée claquer.

Sofiane : c'est moi !

Bizarre qu'il rentre que maintenant. Il devait rester plus longtemps normalement chez Yasmine.

Je les entendais de ma chambre.

Maman : salem ibni

Sofiane : as salem mama, il n'y a toujours pas Farah ?