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*le lendemain*

Je me suis pressée de me préparer pour aller rejoindre Yassim à l'hôpital. Ça faisait deux jours qu'il était en re-éducation.

Je m'apprêtais à mettre mon gilet quand mon père intervient.

Papa : ibnah tu ne me dis pas bonjour ?

Moi : nan smeh baba j'dois partir vite. Je t'aime.

Papa : je t'aime aussi ibnati, fais attention à toi.

Je me sentais mal de ne pas assez profiter de mon père qui n'est pas souvent là. Mais là il y avait plus grave.

J'ai couru en direction de l'hôpital. J'ai dû prendre le bus, puis c'était long car c'était le dernier arrêt mais pas grave je ferai tout pour lui. Je suis arrivé là bas à midi exactement. Le ventre commençait déjà gargouillait. En même temps je n'avais pas eu le temps de manger ce matin, je me suis trop dépêché pour ne pas raté le bus.

On arrivant à l'accueil de l'hôpital, c'était toujours la même infirmière qui se tenait là. C'est celle qui ne voulait pas que j'aille le voir il y a 2 jours.

Elle me faisait un grand sourire.

Infirmière : vous êtes là pour Yassim ?

Moi : oui.

Infirmière : ça tombe bien il va sortir aujourd'hui, si vous voulez le voir il est dans sa chambre.

Moi : d'accord merci.

En arrivant dans sa chambre, il était assis sur son lit entrain de manger. Je m'approchais de son lit.

Moi : je te dérange ?

Yassim : au contraire.

Il me fait un petit sourire.

Moi : tu vas sortir aujourd'hui j'ai trop hâte.

Yassim : sah moi aussi j'en peux plus d'ici. Ça fait trop bizarre on dirait que j'ai remonté le temps. Il n'y a même pas 2j j'étais dans un hangar, avec toi. Tu étais ma dernière vision Farah. Je m'en rappelle de ta petite tête, puis plus rien. Et je me réveille là, avec toujours ta tête. Je n'ai pas eu l'impression que le temps soit passé.

Moi : ...

Il se lève en se rapprochant de moi. On voyait sur sa jambe les points de sutures à cause de la balle. Il boitait un peu mais il arrivait quand même à marcher.

Yassim : J'ai dû te manquer. Ça été difficile tout ça ?

Moi : oui très.. mais n'y pensons plus c'est le passé.

Yassim : certe c'est le passé mais tu n'oublieras pas. Ça sera gravé dans ta mémoire et j'ai bien peur pour toi pour le reste de ta vie.

Il me prend dans ses bras.

Moi : J'avais tellement peur de te perdre...

Yassim : maintenant je suis là.

Malgré l'odeur étouffante de l'hôpital, je ressentais son parfum naturel.

Tout d'un coup Alima est rentrée.

Alima : Mon fils, ma fille !! *elle nous vit se faire un câlin* YOUYOUYOU BIENTÔT LE MARIAGE !

Yassim : mama c'est gênant là on se faisait juste un câlin.

Alima : ça veut tout dire arrêtez de faire les aveugles mes chéries.

Yassim : si tu veux.

Moi : nous sommes que des connaissances pour vous le rappeler.

Ils rigolaient tous les deux. Pourquoi ils rigolent toujours quand je dis ça pourtant c'est la vérité. J'ai vraiment l'impression d'être le clown du cirque.

chronique de Farah : « j'étais la seule qu'il a pu aimer »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant