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Je me souviens de ce que Livia m'avait dit : "il t'entend même en étant dans le coma." Et si c'était vrai ? Même si j'y crois peu, je me contente de m'assoir sur son lit, mon corps touchant presque le sien. Je ferme les yeux, et émet un grand et long soupir.

Je m'élance.

Moi : Yassim, je sais que tu ne vas pas me répondre mais saches que tu me manques énormément. Les journées sont trop longues sans toi. Sans toi c'est pas pareil. Je suis vide et je n'arrive plus à rien faire. Pendant que tu n'étais pas là j'ai pu rencontrer une femme incroyable : ta mère. Elle m'a accueilli et nous avons parlé. Elle est adorable, et elle me considère déjà dans sa famille. J'ai aussi rencontré la futur femme de Sofiane qui est la femme la plus douce du monde. D'ailleurs Sofiane m'a offert un nouveau téléphone je suis trop contente ça m'a refaite. Enfin bref voilà pas grand chose. Saches aussi que ta mère est contente que tu m'as. Je te promet de m'en occuper très soin.

C'est assez ridicule de parler seul à lui. Il n'allait pas me répondre et il m'entendait pas. Mais ça m'a fait du bien.

Une larme coulait de ma joue en me regardant.

Moi : Tu es un homme si courageux Yassim. Je t'admire beaucoup, tu as vécu beaucoup de choses.

Je pris sa main en le regardant. Sa barbe avait assez poussé pour que je remarque qu'il faisait plus vieux, je trouve ça lui va bien mais c'était mieux quand il y'avait juste le bouc.
Il dormait profondément. Son rythme cardiaque indiqué sur la machine était toujours de même : irrégulier.

Je voudrais tellement qu'il se réveille et de le voir sourire comme il le faisait. Ça me manque cette époque.

L'infirmière entre par la suite, entre la porte et l'extérieur de la pièce.

L'infirmière : Madame, il est temps....

Elle avait l'air un peu gêné de me déranger. Avant d'aller la rejoindre, je voulais quand même lui passer un dernier mot que je voulais lui dire depuis longtemps. Si s'avère qu'il pourrait m'entendre et qu'il se réveille, il le prendra comme il le voudra.

Moi : Yassim. Je sais que tu ne me l'as jamais entendu le dire mais je t'aime, tu ne le savais pas, maintenant tu le sais. Et oui, ce n'est pas réciproque, ce n'est pas grave.

J'avais totalement ignoré l'infirmière qui était ému par de ce qu'il venait de se passer. Elle m'a laissée la rejoindre vers la sortie de la pièce. Nous étions maintenant dans le couloir, juste en face de sa chambre.

L'infirmière : vous êtes sa petite amie ?

Moi : nan c'est juste une connaissance, j'aurai aimé être la sienne.

L'infirmière : ah d'accord excusez moi.

Moi : ce n'est rien.

Il y a eu un blanc pendant quelques secondes, puis elle a interrompu ce moment de gêne.

L'infirmière : voulez vous recevoir les nouvelles de Yassim pour les prochains jours ?

Moi : nan merci, je ne suis qu'une connaissance.

L'infirmière : d'accord comme vous voulez. Sachez que si vous vouliez quand même des nouvelles de lui, il faudra aller contacter ses proches ou alors aller directement à l'hôpital.

Moi : Merci beaucoup au revoir.

L'infirmière : Passez une bonne fin de soirée, portez-vous bien.

chronique de Farah : « j'étais la seule qu'il a pu aimer »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant