Tu profites d'une belle vue, c'est tant mieux,
Couché, reposé sous ces milliers d'étoiles.
Je passe en coup de vent pour admirer les cieux
À tes côtés, avant le réveil des cigales.
Je rentrais d'une soirée et tu me manquais.
C'est bête ! Pourquoi maintenant, pourquoi si tard ?
Je n'en sais rien. Hier, j'ai rêvé qu'on trinquait
Ensemble, à la jeunesse passée, aux pétards
De l'âge adulte, d'un futur radieux à deux.
Et me voilà ainsi, assis au clair de lune,
Et cette pierre, piètre stèle de tes yeux,
Portés là haut, vers les nuages en lagune.
Je nous voyais adulte, aux tables de famille,
Nous aurions des enfants, tu serais parrain.
Et j'ai pleuré en comprenant cette infamie,
Que te faire connaître à mes fils sera vain.
Je me sens seul ces derniers temps, étonnamment.
Pourtant, je suis bien entouré, mais rien n'y fait :
Il me manque quelqu'un, il manque constamment
Quelque chose, une présence qui ferait effet.
À chacune de mes actions, je crois grandir,
Tandis qu'en vérité, je rapetisse à toi,
J'en viens encore à nos rêves pour m'étourdir,
Je m'en vais, je quitte ta tombe avec émoi.
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Poésie
PoesíaUn recueil un peu fourre-tout qui regroupe tous mes poèmes non-canon trouvables dans d'autres recueils ainsi que des inspirations poétiques. Si vous désirez lire de la poésie en toute détente, je pense que vous pourrez trouver ici votre bonheur.