Le Jeu [Nouvelle Version]

Chapitre 12

Le masque réapparaît au milieu du cercle, accentuant l'atmosphère déjà lourde dans la salle. Son annonce sur le rôle d'Olivia Meller ne fait qu'aggraver la tension qui règne parmi les joueurs. En effet, elle était belle et bien un Loup Garou. Elle est le premier Loup Garou découvert par les villageois. Les noms des victimes et des joueurs restants défilent sur l'écran, chaque nom ajoutant un poids supplémentaire à l'air étouffant de la pièce. Les regards se croisent furtivement cherchant des indices ou des signes de danger pour finir par se poser sur Brook. Sa stratégie fait peur à beaucoup de personnes et en particulier aux Loups Garous.

Alors que la nuit tombe sur le village pour la troisième fois ce soir-là, l'obscurité s'abat sur les visages des joueurs; une obscurité oppressante qui enveloppe chacun des joueurs, amplifiant l'anxiété qui les étreint. Les respirations sont haletantes, les cœurs battent la chamade alors que chacun se prépare mentalement pour ce qui pourrait être la nuit la plus cruciale. À ce stade du jeu, les nerfs sont à vif, prêts à céder à tout moment sous la pression constante. Une pause serait bienvenue, mais dans ce jeu implacable, seule la voix du masque décide des temps de répit.

« La voyante se réveille et désigne une personne dont elle souhaite connaître l'identité », résonne la voix du masque, brisant le silence pesant qui règne dans la salle. L'obscurité quitte pour un instant la personne portant la lourde tâche de démasquer les Loups Garous afin d'aider le village à finir la partie plus rapidement, l'anticipation accroissant encore davantage la tension déjà palpable. Chacun retient son souffle, attendant avec anxiété le prochain mouvement dans ce jeu mortel où la vérité et la tromperie se confondent dans les ombres de la nuit.

Le visage de la voyante est marqué par la concentration alors qu'elle scrute intensément les visages invisibles des autres joueurs, cherchant à percer le mystère qui entoure leurs identités secrètes.

Dans le silence tendu de la nuit, les autres joueurs sont plongés dans l'obscurité totale, leurs respirations étouffées résonnant faiblement dans la pièce. Ils attendent dans une anticipation fébrile, leurs esprits agités par les enjeux cruciaux de cette nuit.

La voyante lève lentement la main dans l'ombre, désignant une personne dont elle souhaite connaître l'identité. Les cœurs battent la chamade, les esprits s'agitent dans l'attente du dénouement imminent, bien que leur visage reste invisible.

Le masque observe silencieusement, son regard perçant scrutant chaque mouvement avec une intensité calculée. Le silence règne, brisé seulement par le son étouffé des respirations haletantes des joueurs, dans l'attente fébrile de la révélation imminente.

Soudain, la voyante désigne une personne, pointant du doigt avec certitude. Une tension électrique imprègne la pièce, chargée d'anticipation et de suspense alors que le destin de chacun semble suspendu à un fil invisible.

Les esprits s'agitent, les joueurs cherchant à deviner qui se cache derrière les Loups Garous. Chacun ressent l'urgence de la situation, conscient que chaque seconde qui passe rapproche un peu plus le village de sa victoire... ou de sa défaite.

Le masque affiche alors le rôle de l'élève que la voyante a désigné : Loup Garou.

Pas le temps pour elle de savourer cette petite victoire car déjà le masque indique qu'elle doit retourner dans les ténèbres pour faire surgir les Loups Garous de la nuit.

La tension est à son comble et la terreur reste l'émotion la plus forte dans ce large salon devenu pourtant leur prison dorée le temps du jeu. Jade, la personne qui ressent toutes les émotions de façon décuplée se demande comment elle va réussir à tenir le coup. C'est une personne qui d'ordinaire se met à l'écart pour éviter de trop ressentir les émotions des autres. Elle n'est ni aimée ni détestée, elle est surtout oubliée. Invisible aux yeux des autres. C'est la seule qui ne peut pas craindre pour sa vie car si elle ne fait pas partie des Loups Garous, elle ne risque pas d'être désignée par ces derniers car elle ne fait pas partie du tableau. Sur la photo de classe, elle reste celle dont les élèves doivent réfléchir pendant quelques secondes avant de trouver son prénom. On ne leur demande même pas de trouver le nom car ce serait peine perdue.