La patronne et la rebelle (en cours)

Chapitre 1 - La Rebelle

Esther était tranquillement installée en terrasse, en train de boire un martini dry lorsqu'une main s'empara de son verre. Elle eut à peine le temps de réagir que déjà sa cousine Apolline s'affala en face d'elle en reposant le verre vide qu'elle venait de boire cul sec.

- Ne te gêne surtout pas.

- Désolée, j'en avais besoin.

- Tu veux en parler ?

- Je viens encore de me faire virer.

Esther sourit à sa cousine. Apolline ne garde jamais bien longtemps un travail. Elle n'hésite pas à dire tout haut ce qu'elle pense, ce que n'apprécie pas vraiment ses employeurs. Et surtout, elle se rebelle facilement.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé cette fois-ci ?

- Un client s'est permis de me peloter. Je l'ai giflé mais à priori ce n'était pas conforme à la politique commerciale de l'entreprise. Plutôt que de demander à ce gros dégueulasse de me présenter des excuses, ils ont préféré me licencier sur le champ.

Esther sourit de plus belle. Elle adore sa cousine malgré son côté rebelle. Elle est la seule à comprendre que derrière cette facette de dure à cuire, se cache en réalité une grande fragilité et des blessures qui ne guériront sans doute jamais.

Apolline est la petite dernière d'une vieille famille française. Depuis toute petite, son père lui mène la vie dure, la rendant responsable de la disparition de sa fille ainée et du suicide de son épouse quand Apolline n'avait que trois ans. Depuis l'homme s'évertue à faire de la vie d'Apolline un enfer. L'homme a transformé son chagrin en haine et il fait tout pour détruire cette fille qui lui a tant pris. Apolline a très vite compris qu'elle ne devait rien attendre de son père. Même si elle ne comprend pas pourquoi il la rend responsable de tous ses maux, elle a fini par se faire à l'idée que son père la déteste et qu'il fallait mieux s'en tenir éloigner le plus possible. Son père fait tout pour détruire ses moindres rêves. Combien de fois a-t-il mis fin à ses projets ? Il a suffisamment de pouvoir pour la faire renvoyer de chacune des écoles qu'elle avait réussie à intégrer, et suffisamment d'argent pour éloigner quiconque se rapproche de sa fille. Ainsi, malgré une intelligence remarquable, Apolline vivote de boulot précaire en petit travail. Son père utilise toute son influence pour pourrir la vie de sa cadette, qu'il juge responsable de la disparition de sa fille aînée et de son épouse. Apolline, avec le temps, a fini par comprendre que son père ne la laisserait jamais être heureuse. Mais Apolline a du caractère, alors si elle ne peut pas vivre heureuse, elle fera tout pour ternir le nom de ce père qui la déteste plus que tout. Petit à petit Apolline s'est mise à développer un comportement rebelle, rejetant toute forme d'autorité et vouant un dégout pour tout ce qui est pouvoir et argent, adoptant même parfois un comportement à risque. Seule Esther arrive à l'apaiser et à calmer la lave de frustration qui coule dans ses veines. Apolline porte sur son corps la douleur provoquée par ce rejet. Chaque souffrance infligée par son père fait l'objet d'un tatouage et son buste s'en trouve dorénavant intégralement recouvert. Esther aime profondément sa cousine. Si ce père ne passait pas son temps à pourrir l'existence de sa fille, Apolline aurait sans aucun doute été la personne la plus brillante qu'Esther n'ai jamais côtoyé tant elle est intelligente et cultivée. En plus Apolline est une jeune femme magnifique. Avec ses longs cheveux châtains clairs qu'elle coiffe le plus souvent en un chignon négligé, elle a un corps fin et sculptural car Apolline fait beaucoup de sport pour évacuer toutes ses frustrations. Elle a des yeux bleu clair magnifiques et un sourire charmeur. D'ailleurs, Apolline ne laisse personne insensible et souvent son lit est occupé par de parfaites inconnues qui disparaissent aussi vite qu'elles sont apparues. Car oui, Apolline aime les femmes et ne s'en cache pas. Elle sait que cela énerve énormément son père et heurte sa morale religieuse alors avec provocation, elle attire autant de femme que possible dans son lit pour une nuit, jamais plus, pour ne pas laisser à son père l'occasion de la priver des plaisirs de la chair.