Chapitre 29 - La Rebelle

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J'étais là en train de rigoler car elle se faisait prendre à son propre jeu quand d'un seul coup elle attrapa son verre de vin et me lança son contenu en plein visage. Le vin blanc me dégoulinait dessus mais je n'en avais que faire. Elle prenait un petit air furieux et cela la rendait terriblement sexy. Seigneur, j'avais de plus en plus de mal à me contenir mais là, je n'avais qu'une envie, lui sauter dessus et la dévorer. Je me mordis la lèvre inférieure pour chasser de mon esprit toutes les images qui se bousculaient dans ma tête. Elle me regardait, plongeant ses beaux yeux verts dans les miens attendant ma réaction. Je lui dis alors le plus calmement possible :

- J'espère pour toi que tu cours vite.

Puis je me levais d'un coup, tout comme elle pour l'attraper. Si jusqu'à présent j'avais réussi à contenir mon désir, elle venait de l'attiser en me lançant son verre de vin en pleine figure. Elle se mit à courir jusqu'à sa cuisine, mettant entre elle et moi son îlot central. Elle me regardait, observant chacun de mes gestes, prête à partir dans le sens opposé au mien au moindre de mes mouvements. Nous étions comme deux gamines qui se courent après. Elle tenta de se justifier.

- Tu l'as bien cherché Apolline, tu te moquais de moi.

Je profitais qu'elle me parle pour tenter de l'attraper en passant par dessus son îlot mais elle était vive et repartait déjà vers la grande table de sa salle à manger. A chaque fois que je changeais de direction pour tenter de la coincer, elle poussait un petit cri ce qui avait le don de m'exciter encore plus. Pour autant, elle riait et devait autant apprécier que moi cette petite course poursuite. Je tentais de la distraire.

- Tu es mauvaise perdante, Bébé.

Elle me regardait, les mains à plat sur sa table prête à bondir dans le sens opposé au mien.

- Absolument pas, c'est toi la mauvaise perdante. Tu es vexée parce que je t'ai surprise.

Je tentais de la déloger de derrière sa table en bondissant une nouvelle fois par dessus l'obstacle qui se dressait entre elle et moi mais déjà elle était repartie vers le salon. Avec simplement un canapé entre nous, j'avais plus de chance de l'attraper surtout qu'à force de courir, rigoler, crier et parler, elle commençait à manquer cruellement de souffle. On tourna une dernière fois autour du canapé avant que je ne lui saute dessus et que je l'encercle de mes bras. Elle avait le souffle coupé par notre petite course poursuite et rigolait comme une enfant. Elle était si belle prisonnière dans mes bras et si candide. Elle me faisait littéralement fondre. Cette femme était une énigme pour moi. À la fois si puissante, ayant à coeur de dominer le monde et pourtant elle se montrait si fragile lorsqu'elle était à mes côtés. Je n'avais qu'une envie, la faire ma reine, lui faire oublier cet homme qui lui avait tant pris et fait si mal. Alors que je la serrais dans mes bras pour l'empêcher de s'enfuir, elle me dit avec son air le plus coquin :

- Tu devrais peut-être prendre une douche. Tu empestes le vin.

Elle ne rendait pas les armes facilement et ne s'avouait toujours pas vaincu. Alors d'un seul coup je la souleva et la porta sur mon épaule comme on porte un sac de patates, puis je pris la direction de sa chambre. Avec ses mains, elle me frappait dans le dos tout en criant pour que je la lâche mais j'avais bien d'autres idées en tête. Je rentrai dans sa chambre, elle toujours sur mon épaule et me dirigea vers la première porte sur la droite que j'ouvris, celle-ci menait à son dressing qui était aussi grand que l'appartement d'Esther à Paris. Je n'avais pas le temps de visiter alors je fis demi-tour et pris la porte de gauche tandis que Maxime me suppliait de la libérer, ayant sans doute compris mon intention. La porte était cette fois-ci la bonne, j'avais enfin trouvé mon but, sa salle de bain. Je fonça jusqu'à sa douche sans m'attarder sur l'admiration de cette pièce et je la déposa au sol avant d'ouvrir en grand l'eau froide. Lorsque l'eau sortie de la pomme de douche, encore froide et qu'elle nous aspergea, Maxime poussa un cri tout en tentant de me pousser pour atteindre les boutons de commande. J'étais autant trempée qu'elle, si ce n'est plus et je lui souriais bêtement tandis qu'elle arrêtait l'eau et me frappait de plus belle sans cesser de me dire :

La patronne et la rebelle (en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant