Depuis qu'Apolline m'avait laissée seule dans ma salle de bain, je me sentais complètement perdue. Aurais-je dû lui céder et voir où cela nous menait ? J'étais terrifiée à l'idée de souffrir mais malgré cela, depuis son départ, je me sentais terriblement seule et je commençais à regretter mon refus de lui offrir plus. J'avais quand même réussi à m'endormir mais mon sommeil n'avait été aucunement réparateur. Trois heures après m'être endormie dans une des chambres d'amis de mon penthouse je me réveillais, épuisée et perdue. A peine levée, je n'avais pas eu la force d'aller courir comme je le faisais chaque matin sur mon tapis de course. Je me déplaçais comme une loque au sein de mon immense appartement et pour la première fois de ma vie, je ressentais le poids de la solitude. Sans me soucier de l'heure qu'il pouvait être sur la côte Est américaine, je m'emparais de mon téléphone et appelait Abby pour qu'elle m'organise un weekend en thalasso avec ma mère. Je ne voulais pas rester à Paris ce weekend, j'avais grand besoin de me changer les idées et de me reposer un peu. Abby me répondit à la troisième sonnerie, juste avant que mon appel ne bascule sur sa messagerie.
- Bonsoir Madame Delvaux. Que puis-je faire pour vous ?
Cette fille ne devait pas avoir plus de vie privée que moi, même si ces derniers temps ma vie privée avait été plutôt bien remplie par ma rebelle.
- Abby, trouvez-moi un week-end thalasso pour deux avec deux chambres, il est hors de question que je dorme dans la même chambre que ma mère, et si possible trouvez un centre qui utilise mes produits, cela me permettra de joindre l'utile à l'agréable. Pour le trajet, ne prévoyez pas plus d'une heure de porte à porte. Il faut que je sois de retour à Paris au plus tard lundi matin. Ah, et je veux une suite. Hors de question que je passe mon week-end à tourner en rond comme un lion en cage dans une petite chambre.
- C'est noté Madame Delvaux. Il vous faut autre chose ?
- Envoyez-moi les résultats européens de ma gamme de cosmétiques. Quitte à être coincée à Paris autant en profiter pour mettre un petit coup de pression à mes distributeurs.
- Très bien Madame, je vous envoie ça dans la matinée.
- A quelle heure ai-je mon point avec Hadrien ?
- A dix heures, heure locale Madame.
- Parfait. Rappelez-moi quand vous aurez finalisé mon planning de la semaine prochaine et nous en profiterons pour faire le point sur le planning de ma semaine à New-York.
- Ce sera tout Madame ?
- Oui, je vous rappellerai si j'ai oublié quelque chose.
Sans plus de cérémonie, je raccrochais. Abby était une assistante en or mais ses Madame à tout va et son air imperturbable avait le don de m'énerver. Quoi que je lui demande, quelle que soit l'heure, elle arrivait toujours à satisfaire mes exigences. Il faut dire que je la payais suffisamment cher pour lui faire passer l'envie d'aller voir la concurrence et mon nom était synonyme d'exigence et d'excellence dans le monde des affaires, ce qui lui garantissait un avenir prometteur.
Appeler Abby m'avait permis, le temps d'un court instant, d'oublier ma rebelle. Je me fis donc mon petit déjeuner pour me rendre au plus vite à mes locaux. Plus vite je travaillerai et plus vite j'en oublierai ma rebelle. Comme à mon habitude, je déjeunais en parcourant les actualités de la nuit. Dans mon métier, il était primordial de rester toujours informé de ce qui se passe dans le monde. Plus tôt on savait et plus vite on pouvait agir. Comme chaque matin, je fis ma vaisselle après avoir déjeuné puis j'allais préparer ma valise pour mon week-end en thalasso. J'avais hâte d'y être, un peu de dépaysement et de détente ne pouvait que me faire du bien.
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La patronne et la rebelle (en cours)
Romance/!\ Attention, ce texte comporte des scènes de sexe explicites et ne s'adresse pas à un public mineur. Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous vous autorisez à lire. /!\ La patronne est sévère, rigide, froide, directive. La rebel...