Chapitre 3 - La Rebelle

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NDA :
Finalement, je prends le parti d'écrire selon chacun des personnages en utilisant le "je". J'espère que ça rendra le récit plus dynamique. N'hésitez pas à me faire un retour.

Cela faisait deux semaines que je travaillais pour MD Corporation. Enfin quand je dis travailler, c'est un bien grand mot, vu que je n'avais rien à faire. J'attendais avec impatience de recroiser Hadrien Maillé de la Tour pour qu'il me donne un minimum de travail. Mon taf consistait uniquement à répondre aux quelques appels que MD Corporation recevait et dans ce cas là, je devais adresser un mail à Abby O'Connor, l'assistante à New-York de ma patronne. En l'espace de quinze jours, j'avais du décroché dix fois le téléphone et je n'avais reçu aucune demande que ce soit de la part d'Abby ou de ma patronne. Je me demandais bien à quoi je pouvais servir et surtout si cette femme était une si bonne femme d'affaires que ça, car si elle dépensait son argent à embaucher des gens à qui elle n'avait rien à donner à faire, c'est qu'elle ne devait pas être si bonne que ça. Mais peu importe, j'avais enfin un boulot qui me permettrait de payer une partie du loyer à Esther. Je n'allais donc pas m'en plaindre et je préférais en profiter avant que mon père ne vienne tout foutre en l'air, ce qui généralement lui demandait maximum trois mois. Heureusement, j'avais sympathisé avec la fille de l'accueil et je passais ma journée à discuter avec elle. Je lui avais soumis l'idée de souscrire un contrat pour que nos locaux soient fleuris de manière régulière afin qu'ils paraissent moins impersonnels et y apporter une touche de féminité. Elle avait adoré l'idée tout en me disant qu'il fallait que j'en parle avec Hadrien. A force, j'avais fini par migrer à l'accueil et laissait le bureau de ma patronne grand ouvert pour me précipiter sur le téléphone lorsque celui-ci sonnait. Carla, l'hôtesse d'accueil, avait été embauchée, il y a un peu plus de trois ans et avait vu en tout et pour tout que quatre fois notre patronne. Lorsque je lui avais demandé de me parler d'elle, elle m'avait répondu qu'elle était aussi belle que détestable, mais que bon, vu le peu de fois où on la croisait, cet emploi était le meilleur boulot au monde. Surtout que pour le coup, Hadrien Maillé de la Tour était le mec le plus sexy et adorable qu'elle disait avoir rencontré. Bref, je compris que Carla avait un énorme crush pour l'homme qui semblait diriger MD Corporation en France. Si elle avait pu me prendre pour une concurrente, je l'avais vite rassurée en lui disant que moi je faisait partie de l'équipe des brouteuses. De suite, je lui étais devenue sympathique et elle me traitait comme si j'étais sa meilleure pote. Tous les matins, je l'aidais à ouvrir le courrier, à le scanner et à l'expédier à New-York. Pendant ce temps, elle me racontait la plupart des ragots de l'immense tour qui nous abritait. L'après midi, je m'installais dans le fauteuil de ma patronne et matait la vue magnifique de Paris. A la fois parce qu'un fauteuil aussi confortable, c'était dommage que personne n'en profite et que la vue était splendide. J'en profitai pour dessiner. J'adorai dessiner tout ce qui me passait par la tête. Au moins, ça m'aidait à passer le temps. Esther me disait toujours que j'avais un côté artiste, tout en s'interrogeant de qui je pouvais bien tenir ce talent car les du Plessis de Lalande n'étaient pas réputés pour leur créativité mais plutôt pour leur rigidité et droiture. Mes trois frères avaient tous suivi l'exemple de mon père et s'étaient orientés vers des carrières de haut fonctionnaire comme notre père. Je n'avais pas plus de nouvelles d'eux mais au moins, contrairement à mon père, ils m'avaient définitivement rayés de leur vie et m'ignoraient royalement.
Par contre, tous les jours je vivais le martyre en portant des chaussures à talons hauts que je retirais dés que j'arrivais au boulot. Ma patronne avait eu le bon goût de faire installer un tapis ultra moelleux dans son bureau et j'adorais m'y promener pieds nus.

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Un après midi ou je dessinais tranquillement installée dans le siège confortable de ma patronne, Hadrien Maillé de la Tour arriva dans le bureau et me demanda :

La patronne et la rebelle (en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant